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BAROMONTRES NOVEMBRE 2011 : L’indicateur des tendances météo de l’horlogerie pour le début de l'a...
 
Le 07-11-2011
de Business Montres & Joaillerie

Les hommes, les marques et les faits d’octobre 2011, scannés en direct par les barorécepteurs du Quotidien des Montres.

Un classement en dix coups de projecteur sur les évolutions capricieuses de la météo horlogère...


••• UN AUTOMNE HORLOGER DOMINÉ
PAR DES EMBALLEMENTS GÉNÉRATEURS
D'INCERTITUDES POUR L'AVENIR IMMÉDIAT...

Alors que l'horlogerie voit partir quelques grands anciens, les innovations se multiplient pour nous apporter la preuve que le flambeau de l'innovation et de la créativité a bien passé aux nouvelles générations. Pourtant, le climat d'incertitude concernant la reprise fait que c'est toute la météo de l'automne qui mériterait d'être classée en variable, avec un vrai bulletin d'alerte pour cette croissance à deux chiffres à laquelle plus personne ne croit – sauf les statistiques officielles d'exportation...



DANS LES GRANDES LÉGENDES DU TEMPS...
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

1)
••• GEORGE DANIELS (maître-horloger)
C’était un des derniers grands horlogers « à l’ancienne », un autodidacte capable de réaliser la totalité d’une montre à la main en même temps qu’un érudit qui avait tout compris de Breguet en apprenant à découvrir l’esprit des maîtres du passé à travers les pièces qu’ils nous ont léguées (hommage Business Montres du 22 octobre)...

2)
••• ROGER TALLON (LIP MACH 2000)
Ce grand designer français était entré dans la légende de l’horlogerie en créant pour Lip, à l’aube des années 1970, une collection Mach 2000 aujourd’hui considérée comme un « classique du design au XXe siècle ». Une seule montre pour s’installer au panthéon des montres contemporaines ! Quel dommage qu’il n’ait jamais été relancé par une autre marque horlogère (hommage Business Montres du 21 octobre)...



AVIS DE GRAND BEAU
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

3)
••• MAXIMILIAN BUSSER (MB&F)
Le petit prince du concept horloger décalé a surpris tout le monde avec le style rétro-futuriste de sa LM1 (Legacy Machine n° 1), qui s’inspire à la fois des montres du XVIIIe siècle, du style des « machines industrielles » du XIXe siècle et des architectures avancées de Santiago Calatrava : un retour disruptif à la tradition, qui fait un pied-de-nez aux tristes tenants d’un « retour au classique » dénué de toute imagination (critique Business Montres du 4 octobre et commentaires des jours suivants)...

4)
••• MATHIAS BUTTET (Hublot)
Le nouveau directeur du développement des complications de la manufacture Hublot a réussi à créer une passerelle qui relie l’antique « mécanisme d’Anticythère » et les montres modernes, par-delà 22 siècles de traditions horlogères – oubliées, retrouvées et enfin honorées : aux dimensions du poignet, le mouvement Anticythère est une éblouissante démonstration de talents micro-mécaniques, sans la moindre concession à la logique marchande des horlogers, puisque la montre Anticythère ne sera pas vendue (décodage Business Montres du 10 octobre)...

5)
••• ALAIN FAUST (Belles Montres)
Le créateur-animateur de Belles Montres Paris a démontré la validité et la pertinence de son concept en réussissant à mobiliser à Belles Montres Shanghai – premier salon grand public en Chine pour la haute horlogerie – des visiteurs aussi passionnés qu’attentifs aux explications des exposants : de quoi vérifier que la prochaine révolution sera culturelle (instantanés Business Montres du 27 octobre et des jours suivants)...

6)
••• DOMINIQUE FLÉCHON (« La conquête du temps »)
Il y avait un bon demi-siècle qu’on attendait un bon « usuel » de synthèse sur l’histoire de l’horlogerie : à quelques menus détails près, cette Conquête du temps est une passionnante promenade dans l’univers des objets du temps de la préhistoire à nos jours, racontée sans conformisme académique et sans lourdeur érudites (chronique Business Montres du 9 octobre et analyse critique de la seule gaffe de l’auteur le 14 octobre)...

7)
••• « PRECIOUS TIME » (fonds d’investissement en montres de collection)
Après un an d’existence, « Precious Time » (Elite Advisers) a prouvé l’intelligence de sa stratégie d’investissement sur les objets de passion, comme les grands vins ou les montres (avant le lancement ce mois-ci de l’investissement dans la joaillerie et les pierres précieuses) : la performance après un an (+ 10,65 % de valorisation) prouve également la compétence du gérant, Alfredo Paramico, qui fera bientôt passer son fonds de 8 à 11 millions d’euros investis (information Business Montres du 13 octobre 2011, info n° 1)...



VARIABLE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)

8)
••• CONCOURS DE CHRONOMÉTRIE
Communication mal gérée et règlement intérieur pas forcément adapté pour des résultats proprement in-signifiants : plus piteuse que glorieuse, la seconde édition du Concours de chrométrie a déçu à peu près tout le monde, à part les marques qui ont gagné, Tissot dans la catégorie « classique » et Greubel Forsey dans la catégorie « tourbillon ». 65 % des montres préparées par les marques en lice ont été sèchement éliminées. Est-ce vraiment la peine de tenter une troisième édition sans réformer en profondeur les procédures de travail (commentaires Business Montres du 21 octobre, info n° 3) ?

9)
••• MCT (Manufacture contemporaine du temps)
David Richards, seul maître à bord après le départ provoqué de Denis Giguet, a réussi à rétablir – au moins provisoirement – une situation sérieusement compromise : le projet Opus Eleven, sous-traité à MCT par Harry Winston, est sauvé, les fournisseurs ont été à peu près dédommagés et MCT peut se relancer avec une voilure réduite à l’extrême (informations Business Montres du 28 octobre)...



AVIS DE TEMPÊTE

10)
••• LA REPRISE HORLOGÈRE
Les statistiques d’exportations horlogères continuent sur leur radieuse lancée vers les sommets, mais même le président de la FH évoque un climat d’incertitude, alors que les remontées d’informations sur les ventes réelles dans les boutiques commencent à parler de ralentissement, même en Chine (image ci-dessus : l'hommage d'Arnold & Son, des British Masters, à l'Année du Dragon de 2012). Tout le monde a le pied sur l’accélérateur, à fond, mais personne ne croît à une progression durable dans les mois qui viennent. Va-t-on bientôt parler de méprise à propos de cette reprise ?

 



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