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Apparemment, on a eu raison de botter le train du GPHG après les scandales de 2010 : l'édition 2011 marque l'entrée dans une nouvelle ère...
Après la proclamation de l'indépendance du GPHG grâce à une Fondation, les évolutions sont spectaculaires : dès que les jurés échappent aux pressions amicales et commerciales, les marques récompensées sont elles aussi spectaculairement différentes, mais ce n'est sans doute qu'un hasard...
1)
••• UN PEU D’AUTOSATISFACTION POUR « BUSINESS MONTRES »,
QUI AVAIT BIEN CADRÉ 100 % DES GAGNANTS...
Contrairement à ce que pensaient beaucoup de lecteurs (et de confrères jaloux) hier soir, Business Montres n’avait pas bénéficié d’informations priviligiées pour indiquer, la veille du Grand Prix, 100 % des gagnants du palmarès final, soit dans l’ordre, soit dans le désordre (Business Montres du 18 novembre). Ce palmarès n’était connu que de Carlo Lamprecht, à qui nous n’avons pas eu l’outrecuidance de le demander, et de l’huissier, que nous n’avons même pas essayé de circonscrire. Ce qui ne nous a pas empêché de réussir même là où tout le monde séchait. Le vrai clin d'oeil aux initiés était de placer cet article sous l’image de la montre Hathi de Boucheron, gagnante totalement inattendue du « prix de la montre Femme »...
••• A DÉFAUT D’INFORMATIONS PRIVILÉGIÉS et sans espions dans les coulisses du Grand Théâtre, il suffisait d’enquêter un peu pour comprendre, expliquer et anticiper les réactions des jurés. Il fallait après en déduire – en rapportant cette grille comportementale du jury à leur première sélection – quelques précieuses indications sur leur choix final. Pas de magie, juste une bonne connaissance de ce qu’est – et de ce que devrait être ! – un vrai Grand Prix d’Horlogerie. Pour les lecteurs de Business Montres, après décodage, il était donc clair que...
•• L’Aiguille d’or ne pouvait aller qu’à De Bethune pour la DB 28, « montre proprement exceptionnelle » (image ci-dessus), puisque « le GPHG s’honorerait de récompenser De Bethune »...
•• Montre Homme : « il sera difficile de résister au Temps suspendu » d’Hermès, écrivions-nous. Et les jurés n’y ont pas résisté, les Heures du monde de Vacheron Constantin et le Galet micro-rotor de Laurent Ferrier (deux marques citées) ne parvenant pas à combler leur retard sur la subtile mécanique de Jean-Marc Wiederrecht...
•• Montre Femme : les trois montres de la sélection finale étaient bien cadrées, mais quelque chose laissait penser que Boucheron avait une chance de remporter cette année son premier Grand Prix...
•• Montre Sport : « comment ne pas récompenser le Mikrograph de Tag Heuer ? ». Là encore, les jurés étaient de l’avis de Business Montres, qui citait également Harry Winston dans la sélection finale...
•• Montre Joaillerie et Métiers d’art : dans cette catégorie bâtarde, les jurés ont visiblement donné la préférence aux métiers d’art. Il leur était donc « difficile d’échapper au paysage polaire de Van Cleef & Arpels ». Et ils n’y ont pas échappé...
•• Montre Grande complication : la Christophe Colomb de Zenith avait toutes ses chances, dès lors que De Bethune l’emportait pour L’Aiguille d’or et que l’Opus Eleven souffrait de son « emphase disruptive ». Une fois de plus : bien vu !
•• Montre Design : c’était l’occasion de récompenser la nouvelle horlogerie. La sélection finale (Eva Leube, Hautlence, Urwerk : citée dans l’ordre !) s’imposait dès lors que De Bethune boxait dans une catégorie supérieure. Et, à ce petit jeu, Urwerk ne pouvait que séduire les jurés...
•• Montre Petite Aiguille : il s’agissait, expliquions-nous, de ne pas « décourager Montblanc » et les jurés n’y ont pas manqué, de même qu’ils ont « distingué Frédérique Constant » pour saluer l’année du retour au classique...
•• Hormis l’épiphénomènal « Prix du public » - qui devient paradoxalement le moins transparent de tous les prix distribués -, les autres prix sont tout-à-fait restés dans la logique « sage et consensuelle » dont parlait Business Montres...
• Prix spécial du jury : comme on fête cette année les dix ans du Musée Patek Philippe, haut lieu international de la culture horlogère, un jury composé comme celui de 2011 ne pouvait qu’être sensible à cet anniversaire. On appréciera le paradoxe révélateur de voir Patek Philippe honoré par ce prix spécial l’année même où De Béthune remporte L’Aiguille d’or, récompense suprême, pour sa première participation à la compétition. C’était aussi une façon élégante de dire à Philippe Stern qu’on l’aime bien, même si on ne comprend plus guère sa bouderie diplomatique.
• Prix du meilleur horloger concepteur : le choix du jury était lui aussi parfaitement conforme à l'esprit initial de ce prix (une idée mise en piste par Business Montres en 2007 !) en revenant à Vianney Halter, « père spirituel » de la nouvelle génération, qui aurait d’ailleurs dû être récompensé depuis plusieurs années. Ce qui ne veut pas dire que ses prédécesseurs ne le méritaient pas ! Au contraire, avec Jean-Marc Wiederrecht, Giulio Papi, l'AHCI et Jean-François Mojon, Vianney Halter s'inscrit dans une lignée de prix absolument sans faute...
2)
••• C’ÉTAIT LE MEILLEUR GRAND PRIX DEPUIS SA FONDATION,
AVEC UNE RÉUSSITE ÉVIDENTE DANS TOUS LES COMPARTIMENTS DU JEU...
Quelle évolution incroyable entre l’édition 2010, salie par trop de ratages et de tripotages en coulisses, et l’édition 2011 ! Comme l’a dit Jean-Christophe Babin à propos de son Mikrograph, qu’il comparaît aux autres chronographes du marché, c’était un... « saut quantique ». On ne peut que se féliciter que le GPHG soit enfin devenu propre et digne, c’est-à-dire ouvert, crédible et représentatif, mais également intéressant à suivre, en dépit de quelques imperfections. Même la « blonde de service » avait un charme et un esprit pétillant qui la faisait passer pour une sorte d’Einstein décolettée auprès des « deux pintades qui péroraient sur la scène » en 2010 (Business Montres du 19 octobre 2010, info n° 7). Comme quoi on avait raison de souligner l’ineptie et les incohérences de l’édition 2010, démonstration sommitale – mais heureusement terminale – de l’incompétence totale du groupe Edipresse dans la gestion de ce GPHG, heureusement passé depuis sous le contrôle d’une fondation indépendante...
••• UNE MISE EN SCÈNE SOBRE ET ENTRAÎNANTE : l’animation par de brèves séquences de cinéma hantée par « notre ami » le robot BumbleTime était une superbe idée. Merci, une fois de plus, à l’équipe de RGB Prod (Jean-Marie Bucher et Stéphanie Ruchonnet) pour s’être ainsi inspirés de l’installation vidéo The Clock de Christian Marclay, que Business Montres a signalé à ses lecteurs dès le 23 septembre 2010 (info n° 2) sans susciter la moindre vocation de diffusion en Suisse. A la grande honte des marques présentes sur le marché français, il a fallu que ce soit Louis Pion qui apporte un soutien horloger on ne peut plus légitime à cette œuvre d’art contemporain (projection au centre Pompidou de Paris, plateau Beaubourg, début septembre dernier : Business Montres du 5 septembre dernier, info n° 7). A quand une projection en Suisse ?
• Bien rythmée, cette excellente série de séquences horlogères (Clint Estwood, Paul Newman, Grace Kelly, etc.) sur grand écran n’a fait que souligner la non-pertinence des séquences dansées, sans le moindre intérêt, qui ont ralenti le tempo sans le moindre profit – à l’exception de la séquence finale Stars Wars, qui prouve que le rythme et la syncope contrôlée sont des clés pour la réussite dans l’animation de la soirée.
••• LA « QUESTION PICCIOTTO » n’a toujours pas été réglée de façon satisfaisante : ces montres sont pour la plupart trop complexes pour être expliquées en vingt-cinq secondes. Un appui pédagogique s'impose le strict minimum pour aider Laurent Picciotto à rendre intelligible ce qu'on voit à l'écran: il lui faudrait une tablette tactile qui lui permettrait de pointer du doigt, à l’écran, les fonctions essentielles ou l’originalité de la montre présentée - une révision qui ne ferait pas de mal aux professionnels présents dans la salle -, un pointeur laser ou un peu plus de temps, des vidéos démonstratives... Il lui faudrait aussi (il est tout de même le seul horloger sur scène) une mise en scène moins figée qu’un pupitre aux frontières de la coulisse. Si le Grand Prix veut rester un grand spectacle, il faut repenser l’intervention – nécessaire, mais pas suffisante – de Laurent Picciotto - comment doit-on l'appeler : « Monsieur 360 000 » ou « Monsieur 3,6 millions » ? -...
••• CHACUN AURA REMARQUÉ LA MUTATION DE L’ASSISTANCE, de l’intervention ultra-politique d’une Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération [que d’honneurs politiques pour le GPHG !], plus intelligente que jamais, à la présence de multiples « excellences » du monde de la politique genevoise, de la diplomatie internationale (genevoise) et de l’économie genevoise. Plus « mondaine », cette édition 2011 du GPHG était aussi légèrement plus guindée : c’est l’effet inévitable d’un rendez-vous du samedi soir, qui rompt avec l’ambiance inévitablement plus décontractée et plus « business » d’un rendez-vous du jeudi soir – ce qui sera le cas l’année prochaine, pour le 15 novembre. Heureusement, il y avait ensuite le rendez-vous des Bastions pour retrouver les plus gracieuses collaboratrices de l’horlogerie genevoise.
••• MÊME LES REMERCIEMENTS ET LES DISCOURS CONVENUS ont paru moins pesants cette année, chacun s’efforçant – même les politiques, ce qui relève de l’exploit – de parler davantage avec son cœur et moins avec ses notes préformatées. Excellente suggestion de Carlo Lamprecht : pourquoi ne pas faire de l’horlogerie un... « douzième art », hommage aux douze stations de nos cadrans et aux neuf arts déjà codifiés depuis l’Antiquité – le cinéma étant le septième, la radio-télévision le huitième et la bande dessinée le neuvième ? On a déjà proposé la cuisine comme dixième. L’horlogerie ne peut que s’imposer à la douzième place : il suffit de le vouloir très fort, et de le communiquer encore plus fort : comptez sur nous pour en reparler aussi souvent que possible !
••• MEILLEURS ÉLANS ORATOIRES DE LA SOIRÉE : on retiendra le savoir-faire de Jean-Frédéric Dufour, narquois aux limites de l’insolence face à sa présidente de la Confédération, chaleureux et convivial, presque blasé face à son Prix de la montre compliqué, très nouvelle génération dans son non-conformisme très étudié. Tout aussi excellent : Jean-Christophe Babin, qui a pensé à glisser un mot d’hommage à Gabriel Tortella - Carlo Lamprecht avait salué sa mémoire en déclarant ouverte cette onzième édition - et qui a su replacer son chronographe au 1/1000e de seconde dans l’histoire de la marque Heuer/TAG Heuer, en affectant de croire son millième de seconde imbattable avant longtemps, alors qu’il sait déjà très bien que Zenith proposera dès cette année une mécanique à cette vitesse et que De Bethune va largement dépasser les 3,6 millions d’A/h du Mikrotimer. Le « parler vrai » de Vianney Halter a mis l’assistance sous le charme d’un verbe un peu rugueux, mais d’une sincérité émouvante : on espère que l’histoire de l’horlogerie rendra un jour un grand hommage à Vianney Halter, dont les montres ont reformaté le logiciel mental de bien des nouveaux créateurs indépendants dans les palpitantes années 2000. Enfin, dernière séquence émotion avec De Bethune, entre un Denis Flageollet tellement ému qu’il n’en trouvait plus ses mots et un David Zanetta plus planant que jamais dans son expression de la grande philosophie du temps et de la grande culture horlogère – dont le monde aura compris qu’elle est le nouvel enjeu et qu’elle sera la grande révolution des années 2010 dans l’univers de la montre...
3)
••• QUELQUES RÉFLEXIONS EN TOUTE LIBERTÉ
SUR CET EXCEPTIONNEL MILLÉSIME DU GRAND PRIX D’HORLOGERIE DE GENÈVE...
Evacuons tout de suite la question des améliorations qui s’imposent en dépit de tous les bons points récoltés pour cette onzième édition. La mutation du GPHG est en cours et elle est loin d’être terminée. Tout va dans le bon sens, mais il serait anormal que la douzième édition d’un Grand Prix du douzième art présente encore de telles anomalies...
•• Règlement intérieur : la redéfinition des différentes catégories de prix est prioritaire pour les animateurs du GPHG, à la fois pour les rendre significatives et représentatives des réalités du marché de la montre. Il faut supprimer les doubles entrées (joaillerie et métiers d'art) et recadrer les enveloppes fourre-tout (design) ou les auberges espagnoles (grande complication). Il faut créer de nouvelles catégories de prix pour les métiers adjacents à la montre (métiers d’art, photographie, etc.). Il faut imaginer un nouveau prix du public, aujourd’hui trop manipulable (merci, les réseaux sociaux !) et donc non signifiant...
•• Représentativité des marques : l’actuelle procédure de soumission des dossiers à l’initiative des marques doit être modulée pour permettre une auto-saisine des jurés, au stade de la présélection comme du choix final. D’où l’intérêt d’une présélection très large opérée par des professionnels du monde entier. C’est le seul moyen de faire ou de refaire participer toutes les grandes marques aujourd'hui réticentes (Rolex, Patek Philippe, tout le Swatch, tout le groupe Franck Muller, Cartier, Breitling, Jaeger-LeCoultre, etc.)...
•• Composition du jury : une double urgence se dessine pour améliorer encore les procédures de ce GPHG, qui doit devenir aussi infalsifiable qu'insoupçonnable...
• 1) Elargir le collège de la présélection à plusieurs dizaines (sinon centaines) de professionnels de tous les marchés, pour que la communauté horlogère s’approprie ce Grand Prix en s’en sentant actrice et motrice : à l’âge d’Internet, c’est une simple question de formalité.
• 2) Renforcer le jury en lui garantissant une certaine pérennité (rotation lente des membres, sans changements brutaux d’année en année) et une meilleure représentativité (dans le respect d’un optimum d’un quinzaine de jurés, dont un tiers seraient le noyau dur et stable du GPHG). Il y faut de toute urgence des femmes (suggestions : Tina Zegg, Kim-Eva Wempe, Carla Chalouhi et quelques autres) et des professionnels alternatifs des profils actuels (suggestions : Arnaud Tellier maintenant qu’il est libéré de ses obligations patékiennes, Vianney Halter pour profiter de son prix 2011 en adjoignant aux jurés un concepteur d’avant-garde ou Osvaldo Patrizzi et sa longue mémoire, puisqu'il n'est plus auctioneer)...
•• Mise en scène de la cérémonie : le soutien (très efficace en 2011, et très remarqué) de la banque Edmond de Rothschild devrait permettre de consulter un vrai scénographe pour faire de chaque soirée un spectacle total, capable de mobiliser les télévisions à la fois pour des raisons mondaines, « showbiziennes », économiques et politiques. Pourquoi les marques ne mobilisent-elles pas leur « ambassadeurs/ambassadrices » pour ce GPHG ?
•• Une super bonne note à Philippe Chevrier pour l’excellence de son dîner (choix du menu, qualité des mets et service à la place), qui s’impose comme le meilleur qu’il nous ait jamais été donné de déguster sous les stucs dorés du Grand Théâtre : il faut juste revoir le format de ce dîner trop formel (tables trop grandes et trop chères), en repensant au passage la formule du cocktail qui suit la distribution des prix (on vient là pour se retrouver, encore faut-il pouvoir y parvenir dans la foule)...
•• Etc. Etc... Laissons donc les membres du conseil de fondation travailler paisiblement à ces réformes : en moins d’un an, ils ont déjà beaucoup avancé, autant ne pas les décourager. Juste un dernière suggestion : arrêtez, s’il vous plaît, la mascarade de cette Aiguille d’or « Made in China », fondue en Chine par des ouvriers chinois et avec de l’or chinois (Business Montres du 26 novembre 2010). Faudra-t-il que Business Montres publie les preuves de cette « chinoiserie » – au risque d’éclabousser tout le monde – pour que cesse une plaisanterie qui ridiculise l’horlogerie genevoise ? Les ateliers ne manquent pas à Genève pour refondre dans de l’or genevois ce trophée, à commencer par Belart, la fabrique à laquelle on doit les jolies mini-aiguilles d’or des différents prix. On rêverait, pour cette douzième Aiguille d’or 2012 « Made in Geneva », d’une petite poignée d’or offerte par les onze gagnants précédents (ça ne fera jamais que 70 grammes par marque)...
••• REMARQUES INTEMPESTIVES concernant le palmarès. Tout le monde aura remarqué le gag du Felix Baumgartner (Urwerk) qui n’était pas Felix Baumgartner, ni d’ailleurs un imposteur, mais Cyrano Devanthey (R&D d'Urwerk), qui est tout de même monté sur scène en tant que Felix Baumgartner sans que Laurent Picciotto parvienne à convaincre la meneuse de jeu qu’elle se trompait : ça arrive et c’est plutôt rigolo !
•• De Bethune superstar : c’était on ne peut plus mérité (n'y revenons pas, ça serait suspect), mais que de succès récents pour des marques finalement récentes ! Au cours de ces dernières années, L’Aiguille d’or a été remportée par des maisons comme Richard Mille, FP Journe (le « Schumacher du GPHG »), A. Lange & Söhne, Greubel Forsey et De Bethune, toutes marques qui n’existaient pas il y a seulement vingt ans. Un « signal faible » ?
••• Hormis L’Aiguille d’or, et en dépit de la sauvage « épuration ethnique » pratiquée lors de la présélection, on ne peut que constater à quel point la nouvelle génération (les hommes comme les marques) se taille une fois de plus la part du lion : sans être des « perdreaux de l’année, David Zanetta et Denis Flageollet (De Bethune), Vianney Halter, Jean-Frédéric Dufour (Zenith), Jean-Christophe Babin (TAG Heuer), Felix Baumgartner (Urwerk), Alexander Schmidt (Montblanc) ou Luc Perramond (Hermès) sont les porteurs d’une relève horlogère qui prend forme. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Hathi de Boucheron ou le Paysage polaire de Van Cleef & Arpels témoignent d’une forme de révolution autour de la place Vendôme...
•• Le reflux des gagnants habituels : pour la première fois depuis longtemps, on ne retrouve sur le podium final aucune des marques qui en étaient les habituées quasi-héréditaires, à l’exception de TAG Heuer ou de Zenith, qui ne sont pas – c’est à noter – des marques genevoises (Vacheron Constantin, Piaget, FP Journe, Hublot, Harry Winston, Chopard, Cartier, Patek Philippe ou même Audemars Piguet, simple prix du public 2011). Certes, certaines de ces marques ne participaient pas à cette édition 2011 (dont on a noté ci-dessus l’incontestable intégrité pour ce qui concerne le vote des jurés), mais la prime au « sang neuf » est évidente dès que les jurés sont indépendants des pressions amicales...
••• Faut-il avoir deux ou trois initiales pour gagner L’Aiguille d’or ? Lauréats à ce jour : FPJ (FP Journe x 3), PP (Patek Philippe x 2), VC (Vacheron Constantin x 2), RM (Richard Mille), ALS (A. Lange & Söhne), GF (Greubel Forsey), DB (De Béthune). Une malédiction pour les marques uninominales ?
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