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C’est à ses pavés éditoriaux qu’on doit les bases de notre culture historique horlogère et l"origine de nos collections de montres contemporaines.
Après tant d’ascensions, Guido Mondani s’attaque maintenant à l’Everest de la montre : la Rolex Daytona.
Discussion à l’ombre de ces piles d’albums qui sont autant de piliers dans la bibliothèque de tout amateur qui se respecte...
••• L’ALBUM « ROLEX DAYTONA STORY »
DE GUIDO MONDANI ET OSVALDO PATRIZZI
NOUS OFFRIRA (FAÇON DE PARLER !) LA PREMIÈRE BIBLE
SUR LE PLUS GRAND MYTHE HORLOGER CONTEMPORAIN...
Plus de quarante titres, en vingt éditions, qui pèsent – au sens propre – plusieurs dizaines de kilos, mais aussi plusieurs dizaines de milliers d’euros et de pages, avec plusieurs milliers d’images dont les amateurs d’horlogerie ne se lassent pas : Guido Mondani est un grand collectionneur (dont les montres ont « cassé la baraque » dans les ventes aux enchères : 100 % de 300 lots vendus !), mais c’est avant tout un grand éditeur, dont les livres ont initié quelques générations d’amateurs aux subtilités des montres modernes de collection. Quatre marques à son programme (Rolex, Patek Philippe, Omega, Panerai), toujours en « pavés » richement illustrés, mais sa vraie spécialité, c’est Rolex, avec des monographies à ce jour irremplaçables sur les différents modèles (Submariner, GMT, etc.) et les collections, de 1908 à nos jours...
••• L’ANNÉE DE LA DAYTONA, C’EST POUR 2012, avec la parution de Rolex Daytona Story : une mise en scène du plus grand « mythe » de l’horlogerie contemporaine, par Osvaldo Patrizzi et Guido Mondani, qui nous annoncent, en 300 pages bilingues anglais-italien, en très grand format, des textes inédits, des images jamais vues en très haute définition et une mise à jour de tous les modèles recensés, avec toutes les variantes (renseignements : Guido Mondani Editore, à Gênes, en Italie du nord). A noter le prix actuel de souscription (680 euros), pour le comparer aux 980 euros dont il faudra s’acquitter après la parution...
••• SANS CES VOLUMINEUX PAVÉS DE CULTURE HORLOGÈRE, la plupart des amateurs contemporaines seraient proprement « perdus » : c’est dans les livres de Mondani qu’ils ont appris les rudiments de leurs connaissances sur les montres. Se reporter à ces « usuels » est aujourd’hui un réflexe naturel, mais il faut se souvenir du temps où ils n’existaient pas et où les seules références disponibles étaient les... marchands (!) et le bouche-à-oreilles des amateurs, parfois aidés par quelques articles de fond comme ceux de Stephan Ciekja sur les montres militaires (largement pillés par tous les commentateurs actuels, comme il se doit). Si on parcourt du regard toute bibliothèque horlogère digne de ce nom, on peut compter au mètre les reliures Mondani de référence dans leurs différentes éditions multimarques, mais en simples centimètres les ouvrages de fond publiés par ses épigones, qui ne boxent pas vraiment dans la même catégorie...
••• VINGT ANNÉES DE SACERDOCE ÉDITORIAL PUREMENT HORLOGER et la préparation de ce « monument » sur Rolex : un bon prétexte pour soumettre à la question Guido Mondani – un des hommes qui aura marqué l’horlogerie de la fin du XXe siècle (image ci-dessus : Guido et sa fille, Giorgia, éditrice de charme). Plus de vingt ans d'édition et déjà une quarantaine d'« enfants » : la passion est intacte ! C'est ça, le vrai grand amour...
••• Depuis combien de temps cet acharnement éditorial autour des montres ?
••• Guido Mondani : plus de vingt ans (nous avons commencé en 1979), et plus de quarante livres au compteur, avec un total qui dépasse les 12 000 pages publiées en plus de vingt éditions. Nous sommes le premier éditeur mondial dans la niche horlogère et notre indépendance garantit la liberté de nos choix éditoriaux – je n’édite que des livres qui me plaisent et je ne m’interdis aucun des livres dont j’aurais envie...
••• Quel est votre « best-seller » ?
••• Guido Mondani : il est récent et il s’agit de notre Rolex Submariner Story, dont la première édition (2 000 exemplaires) a été épuisée en un an, la seconde (Seulement 500 exemplaires) étant elle aussi un grand succès qui prouve qu’il y avait une forte demande. Derrière ce livre sur la Submariner, c’est toujours le double album (848 pages sous coffret) d’Osvaldo Patrizzi, Collecting Modern and Vintage Rolex Wristwatches qui tient la corde...
••• Pourquoi ne publier que sur quatre marques de montres et pourquoi autant de livres sur Rolex ?
••• Guido Mondani : peut-être pour des raisons très égoïstes, parce que j’ai été et que je reste un collectionneur de Rolex, une marque que j’aime passionnément, de même que j’aime les recherches qui me font toujours découvrir de nouvelles informations à ce sujet. Concernant Patek Philippe, Panerai ou Omega, je crois que ces marques représentent, pour les amateurs, un bon investissement sur le long terme – ce qui réclame donc de bonnes connaissances à leur sujet. J’admets, cependant, que bien d’autres marques suisses (Jaeger-LeCoultre, Audemars Piguet, etc.) mériteraient également de tels hommages éditoriaux...
••• Même chez vos concurrents, que de livres sur Rolex ! N’est-ce pas trop et n’a-t-on pas tout dit ?
••• Guido Mondani : pour moi, pas du tout ! Le marché pour les grands livres sur les montres ne fait que s’ouvrir. Et on est loin de tout connaître ! On fait en permanence de nouvelles découvertes au sujet des montres de collection, qui sont de plus en plus recherchées : on pourra le découvrir dans le prochain livre sur la Rolex Daytona Story, qui contient beaucoup de révélations, même pour les initiés...
••• Est-ce que vous ne piégez pas les collectionneurs en multipliant ainsi les éditions ?
••• Guido Mondani : absolument pas ! Les rééditions sont d’autant plus utiles que le marché de la collection ne cesse d’évoluer. Il est en mutation permanente. Un seul exemple : on ne connaissait, il y a huit ans, qu’une seule Rolex Submariner réf. 1680 « rouge ». Dans la dernière édition de Rolex Submariner Story, nous en publions six, toutes différentes, avec des caractéristiques et donc des prix différents. Nos livres changent parce que le marché change...
••• Votre auteur, Osvaldo Patrizzi, publie ses propres « Pocket Expert Books » : n’est-ce pas redondant ?
••• Guido Mondani : absolument pas ! Nous ne sommes pas vraiment en concurrence, pour le format comme pour le prix. Nous sommes leaders sur ce marché éditorial, et très en avance pour tout ce qui touche Rolex. Dan ce domaine, il y a malheureusement plus de « faux » experts que de « vrais » spécialistes, en particulier sur Internet, où on raconte à peu près n’importe quoi. Donc, Osvaldo Patrizzi a toute sa place chez nous...
••• Pas trop chers, vos « pavés » qui frôlent les 1 000 euros ?
••• Guido Mondani : il y en a pour tout le monde, et, pour ne citer que l’exemple d’un livre en français, notre Rolex Gallery ne coûte « que » 140 euros (toutes les Rolex en plus de 1 000 images, avec toutes leurs références)...
••• Vos prochains projets ?
••• Guido Mondani : désolé, ils sont encore secrets ! Le grand livre Rolex Daytona Story va déjà beaucoup nous occuper dans les mois à venir. Je peux tout de même avouer que nous développons des applications iPad et iPhone travaillées avec le même niveau d’attention et de « luxe » que nos publications éditoriales... |