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ACTUALITÉS : Les Belles et la Bête (MB&F)
 
Le 25-11-2011
de Business Montres & Joaillerie

La tradition des « pin-up wings » n’est pas morte avec les derniers avions de chasse de la Seconde Guerre mondiale : ces dames toujours court-vêtues reviennent aujourd'hui hanter les ovnis horlogers.

Chez MB&F, sur le fuselage de la dernière HM 4, on les appelle « Razzle Dazzle » et « Double Trouble »...


••• « RAZZLE DAZZLE » & « DOUBLE TROUBLE »
POUR LA HM N° 4 (MB&F) :
DES JOUETS TRÈS DANGEREUX
POUR LES GRANDS GARÇONS NOSTALGIQUES...

Les « pin-up wings » (les vraies, celles d’époque) sont une des attractions majeures des grandes concentrations aériennes et des air shows qui permettent de rêver sur les chasseurs-bombardiers de la Seconde Guerre mondiale. C’était la grande époque des escadrilles en liberté d’une aviation de guerre, sans les complexes, ni les pesanteurs bureaucratiques d’une armée de l’air en temps de paix. Plus question aujourd’hui d’avoir de telles peintures sur les fuselages ! Les pilotes de l’époque le aimaient tant qu’il leur arrivait même de peindre ces filles de rêve sur certaines bombes qu’ils larguaient au-dessus de l’Allemagne. Leur style vintage s’est imposé comme une discipline artistique à part entière et quelques horlogers n’ont pas résisté à la tentation de les admettre sur leurs cadrans (belle série récente chez BRM)...

••• QUOI DE PLUS NATUREL QU’UN FUSELAGE POUR CES « PIN-UP WINGS » ? C’est là qu’elles ont grandi et c’est que Maximilian Büsser les réhabilité, puisqu’il a le privilège de proposer, avec son Harological Machine n° 4, la seule montre à double fuselage de toute l’histoire horlogère. On le sait toujours tenté par les passerelles entre l’art horloger et l’art contemporain. Là, il réconcilie le nose art (qu’on peut qualifier de pré-pop art) et le « douzième art » (pour reprendre l’expression de Carlo Lamprecht au XIe Grand Prix d’Horlogerie). Toujours aussi extrême dans son concept, Maximilian Büsser a même poussé le réalisme jusqu’à ajouter quelques rivets en titane sur le double fuselage de cette HM 4 « Thunderbird » et d’ajouter des couleurs très vintage (composition secrète à base de cuivre et de Superluminova) au double cadran de cet « ovni » qui donne (aussi) l’heure. Il a même ajouté un bracelet lui aussi d’inspiration vintage, taillés dans d’authentiques équipements militaires suisses (cuir naturel)...

••• CES DEMOISELLES S’APPELLENT « RAZZLE DAZZLE » et « Double Trouble » : elles sont peintes à la main par la miniaturiste Isabelle Villa, dans le plus pur style « pin-up wings » et relaquées pour que leur finition s’harmonise à celle du boîtier en titane, galbé avec des lignes d’une grande finesse aéronautique. Chacune des huit MH 4 de cette double série limitée sera donc une « pièce unique », comme l’étaient les chefs-d’œuvre du nose art à la fin des années quarante. Déjà très spéciale dans sa version « ovni » - on se souvient du « podracer » imaginé avec un panda pour la pièce Only Watch -, la HM 4 restylée Seconde Guerre mondiale en est comme transformée en micro-mécanique digne d’un musée de l’Armée : faut-il ajouter MB&F à la liste des marques qui ont pratiqué ou qui pratiquent encore les beaux-arts de la montre militaire...

••• POUR LE RESTE, C’EST UNE HM 4 ABSOLUMENT NORMALE, c’est-à-dire pas très normale pour une « montre » si on s’en tient aux critères académiques. Sa singularité conceptuelle lui ouvre de multiples horizons esthétiques, radicalement rebelles ou nettement rupturistes, mais la politesse créative de cet « hyper-ovni » reste de donner l’heure, comme une montre classique, mais ajoutant au temps qui passe une dimension ludique totalement originale dans le paysage horloger contemporain. Paré pour le décollage ?

 



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