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Au troisième trimestre, les petites et moyennes entreprises (PME) n'ont pas pu totalement se soustraire à la dynamique négative de l'environnement conjoncturel. Cela même si, dans la plupart des secteurs, elles sont moins touchées par le ralentissement et la force du franc que les grandes entreprises, selon un communiqué de presse publié jeudi par l'UBS sur la base de l'enquête trimestrielle réalisée auprès de plus de 500 entreprises.
Pour les PME du secteur industriel, la dynamique s'est ralentie ou est en recul selon tous les indicateurs. Seul le nombre d'emplois a encore légèrement augmenté au troisième trimestre. Les chiffres d'affaires se sont stabilisés, mais ils devraient reculer au 4e trimestre. Les prix de vente, les bénéfices et le flux de trésorerie se sont dégradés au troisième trimestre dans toutes les entreprises, le recul a toutefois été moins marqué dans les PME que dans les grandes entreprises.
Dans le bâtiment, le niveau de l'emploi était toujours stable sur la période sous revue, les bénéfices des PME ont par contre reculé pour le 6e trimestre consécutif. Pour les grandes entreprises du secteur du bâtiment par contre, les bénéfices se sont de nouveau stabilisés. Les prix ont continué de baisser au troisième trimestre, tant pour les grandes entreprises que pour les PME. Sauf l'emploi, les entreprises s'attendent à une dégradation de tous les indicateurs au 4e trimestre.
Le secteur des services souffre moins que l'industrie, écrit l'UBS. Ainsi, les chiffres d'affaires, les bénéfices et les flux de liquidité sont restés inchangés au troisième trimestre et les effectifs ont même une fois encore légèrement augmenté. La situation varie toutefois selon la taille de l'entreprise. Tandis que les grandes entreprises ont pu créer davantage d'emplois que les PME, ces dernières ont moins eu à rogner sur leurs prix de vente.
Le commerce de détail et le tourisme sont en crise quelle que soit la taille de l'entreprise. Dans le commerce de détail, seule la situation de l'emploi est restée inchangée au troisième trimestre dans les PME. Tous les autres indicateurs se sont dégradés, tant dans les PME que dans les grandes entreprises. Les PME s'en sont toutefois relativement mieux tirées que les grandes entreprises. C'est la même chose dans le tourisme: dans les PME, les chiffres d'affaires, les prix de vente, les bénéfices et les flux de liquidité ont moins reculé que dans les grandes entreprises.
Le baromètre UBS des PME repose sur les résultats de l'enquête menée depuis 1975 auprès de l'industrie et qui, depuis le 3e trimestre 2006, s'étend aussi aux sociétés de service.
romandienews
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