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C’est ce qu’on appelle une « proposition visuelle très actuelle » : le plasticien espagnol Javier Martin a taillé des fusils d’assaut et leurs munitions dans des sacs Louis Vuitton.

Curiosité esthétique, provocation ou dénonciation métapolitique d'un hyperluxe aliénant ?

••• LES « ESCOPETAS DE LOUIS VUITTON »
DÉNONCENT LA DOMINATION
DES GRANDES MARQUES
ET L’UNIFORMITÉ DE LA CULTURE...

Des escopetas (fusils d’assaut) taillés dans le plastique enduit des sacs Louis Vuitton : exposées à la galerie Baltus d’Art Basel et signées Javier Martin, ces armes sont une des séries qui suscite le plus de commentaires dans les coulisses de cette dixième année d’une foire d’art contemporain dont les visiteurs semblent visiblement crisis proof. Tant mieux pour ces collectionneurs avides de performances, de provocations et de spéculations sur les œuvres proposées par les marchands du monde entier [quand on est poli, on parle d’« investissement », pas de « spéculation »] ! Estimation : on attend sous le chapiteau du Miami Design Destrict 46 000 visiteurs, qui devraient laisser plusieurs dizaines de millions de dollars entre les mains des galeristes...