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On hésite à parler de « chaises musicales » tellement c’était fignolé entre amis !
Si Jean-Claude Biver conserve la présidence du conseil d’administration de la manufacture Hublot, il confie « les clés du camion » à son « ami de vingt ans », Ricardo Guadalupe.
Le refondateur d’Hublot reste cependant porte-parole international de la marque...
••• JEAN-CLAUDE BIVER SE DÉGAGE DE L’OPÉRATIONNEL
ET DEVIENT L’AMBASSADEUR PLÉNIPOTENTIAIRE
DE LA MARQUE QU’IL A FAIT RENAÎTRE...
C’était dans l’air depuis un moment et il ne manquait que la validation du groupe LVMH : c’est acté depuis le 1er janvier de cette année ! Ricardo Guadalupe, qui était directeur général depuis 2005, est le nouveau CEO d’Hublot (image ci-dessus, à gauche). Jean-Claude Biver – qui avait depuis longtemps préparé cette succession – reste président du conseil d’administration et porte-parole officiel de la marque, dont il sera à la fois le « gourou » stratégique, le haut-parleur médiatique et l’« ambassadeur plénipotentiaire » sur tous les marchés internationaux. Dégagé de l’opérationnel, il sera également l’inspirateur des prochaines collections. De quoi lui donner le temps d’assurer, en plus de cette présidence d’Hublot, sa mission d’« horlo-évangéliste » au service de toute l’industrie horlogère suisse, dont il s’est imposé comme représentant international depuis la disparition de Nicolas Hayek
••• « IL Y A UN TEMPS POUR APPRENDRE, un temps pour faire et un temps pour transmettre, répète souvent Jean-Claude Biver. Il a maintenant la chance de pouvoir passer le flambeau à un ami et collaborateur de vingt ans, rencontré à l’époque de Blancpain . Il a surtout le privilège de pouvoir prendre du recul pour ne plus intervenir que sur les dossiers stratégiques (marketing, médias, relations publiques). Il ya sans doute aussi un temps pour profiter de la vie, de sa famille et ses collections, qu’on parle de montres ou de vins : Jean-Claude Biver n’est pas parti, il a simplement pris de la hauteur. Ricardo Guadalupe n’a pas été promu : il est simplement récompensé de ses efforts quotidiens - ce n’est pas toujours facile d’accompagner un Jean-Claude Biver ! - et sa loyauté au service de l’entreprise. A ce stade, ce n’est plus une partie de « chaises musicales », mais un ballet bien ordonné...
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