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Swatch Group étend encore son emprise
 
Le 11-01-2012

La société s’arroge plus du tiers du marché des montres helvétiques. Pour d’autres acteurs, la place devient toujours plus étriquée

Plus de 17 millions de francs . C’est le chiffre d’affaires quotidien de Swatch Group. Le numéro un mondial de l’horlogerie vend 365 jours par année des montres pour ce montant, jours fériés compris. Ce chiffre éclaire d’un jour différent les ventes record de 6,312 milliards de francs réalisées l’an dernier (soit une croissance de 26,1% à taux de change constants) annoncées mardi par le groupe biennois pour son pôle ­montres.

Il met surtout en exergue la mainmise croissante de l’entreprise dirigée par Nick Hayek sur la globalité de la branche. Alors que le gâteau horloger helvétique continue lui aussi à s’agrandir, passant en sept ans de 12,4 milliards de francs à certainement plus de 18 milliards l’an passé, Swatch Group se taille une part toujours plus importante. Entre 2005 et 2010, elle est passée de 27,4% à 34%. S’il manque encore le mois de décembre 2011 pour les chiffres consolidés des exportations horlogères, les ventes réalisées par l’entreprise devraient lui permettre d’afficher la même performance. Voire même mieux puisque les exportations horlogères dans leur ensemble ont affiché jusqu’à novembre une hausse inférieure de 19% à celle du groupe coté en bourse.

En d’autres termes, un peu plus d’une montre suisse sur trois vendues dans le monde – du moins en valeur – provient du géant bernois. En dix ans, les ventes purement horlogères de l’entreprise, qui compte seize marques dans tous les segments de prix, ont plus que doublé. Au niveau mondial, elle s’arrogeait 17,4% de parts en 2010, selon la banque Vontobel. Cela signifie aussi, alors que l’autre géant, Richemont, grappille également des parts, que la situation devient toujours plus difficile pour les autres horlogers du pays. Être visible sur les marchés, dans les vitrines des détaillants, et donc avoir la possibilité de séduire les clients, s’est mué en une lutte acharnée. La publication des chiffres de Richemont lundi prochain pour le troisième trimestre de son exercice 2011-2012 (au 31 décembre) devrait confirmer cette tendance. Pour les autres, trouver sa niche devient plus vital que jamais.

Jalon des 7 milliards franchi

Cette emprise pourrait d’ailleurs se poursuivre. À taux de change constants, les ventes globales de Swatch Group ont en effet bondi de 21,7% en comparaison avec 2010. Le mois de décembre s’est même révélé le meilleur de toute l’histoire du groupe. Pour la première fois, la barre symbolique des 7 milliards de francs de chiffre d’affaires annuel a été dépassée, un chiffre record. Si ces performances étaient attendues et largement anticipées – Nick Hayek l’annonçait depuis plusieurs mois déjà – elles n’en ont pas moins surpris en bien les analystes et la bourse. Et pas seulement parce que le groupe a publié ses résultats bien avant la date agendée, faisant du groupe la première société du SMI à dévoiler ses chiffres 2011. Dans la foulée, le titre s’est apprécié de 2,91% à 374,40 francs. Les autres données clés du groupe seront publiées courant février.

Swatch Group est d’avis que la croissance de 10,9% du chiffre d’affaires mesuré en franc reste «impressionnante» comparée à l’ancienne année de référence, soit 2010. Du coup, 2012 se présente comme «un grand défi» en raison de la base de comparaison. Swatch Group se dit cependant confiant de pouvoir générer à nouveau une croissance qualifiée de «qualitative» (cf. ci-dessous).

 



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