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WONDER WEEK 2012, JOURNÉE # 3 : Le franc-tireur, avec ou sans cravate, dans les allées des différ...
 
Le 16-01-2012
de Business Montres & Joaillerie

Ouverture aujourd’hui du SIHH et de quelques grandes expositions périphériques (TAG Heuer, Hublot, Zenith, Urwerk, etc.)...

Du très lourd, puisque toutes les marques ont rivalisé de créativité pour ce début d’année.

C’est parti pour une semaine de folies et de passion...


••• Le vrai secret du couturier Roberto Cavalli, qui vient de signer un accord de co-branding élargi avec le groupe Franck, c’est une passion horlogère qui remonte à ses jeunes années, quand il collectionnait les montres. Passion qu’il a entretenu plus tard avec un certain Sandro F., qui n’est autre qu’un des plus grands collectionneurs du monde, spécialiste des Patek Philippe vintage. Roberto Cavalli, qui lui rend souvent visite, ne se lasse pas de ces « détails horlogers » qui donnent à ces montres – stars « millionnaires » des enchères – leur identité et leur fantastique capacité de séduction. Avec de telles références « culturelles » dans l’horlogerie, on peut imaginer que les futures montres « Roberto Cavalli by Franck Muller » (à moins que ce ne soit « Franck Muller for Roberto Cavalli ») auront une excellente tenue horlogère : Roberto Cavalli a d’ailleurs demandé aux designers de ces montres des « détails qui rendent les montres immédiatement reconnaissables »...

••• Objectif de cette déclinaison horlogère pour Roberto Cavalli, qui devait être le dernier grand couturier à ne pas avoir ses propres collections horlogères : proposer à ses clientes de la haute couture des montres dignes du style et de la signature Roberto Cavalli, aujourd’hui diffusée dans plus de 50 pays à travers le monde. Des montres haut de gamme (sans excès), avec une composante horlogère digne de la signature Franck Muller. Les prix moyens sont annoncés autour des 3 000-5 000 euros, avec des incursions nettement plus élevées dans le domaine de la haute horlogerie : les ambitions hautes joallières de Roberto Cavalli sont ici à la hauteur de sa créativité dans la haute couture. Ces montres devraient être diffusées dans une quinzaine de flagships de la marque Roberto Cavalli, dans une sélection de boutiques Franck Muller et chez quelques détaillants indépendants. De son côté, Roberto Cavalli retire du marché toutes les montres (pas très haut de gamme) qui portent son nom et qui étaient réalisées sous licence, à l’exception de la griffe « Just Cavalli », qui colle aux collections « jeunes » à prix accessible du même nom (grande diffusion)...

••• Vartan Sirmakes a toujours rêvé de haute couture : on ne le sait pas, mais le groupe Franck Muller et Gianni Versace avaient sous le coude un dossier de coopération très avancé. Les montres étaient dessinées et les commandes de composants passées : il ne manquait plus que le dernier feu et la signature du contrat, mais c’était à la veille de l’été 1997, quelques jours avant l’assassinat de Gianni Versace à Miami (Etats-Unis). Un dossier passé alors par pertes et profits, mais il doit y avoir un lien magnétique entre la fashion italienne et le groupe Franck Muller, puisque c’est maintenant Roberto Cavalli qui vient convoler à Genthod. On croise les doigts pour conjurer le mauvais sort...

••• Mélancolie douce-amère pour les présidents du groupe Richemont : on le remarquait au dîner qu’ils offraient hier soir aux journalistes horlogers, dans le magnifique décor industriel du Bâtiment des forces motrices, « tout va bien jusqu’ici » – ce qui ne les empêche pas de se poser des questions sur 2012 ! Sentiment général : « Pas la moindre visibilité, mais on sait que ça va ralentir. Où , comment et de combien, personne n’a de certitudes » ! Il est évident que le SIHH sera un excellent baromètre des incertitudes qui se manifestent sur le terrain...

••• Statistiques douces-amères confirmées par groupe Richemont, qui publie toujours des anticipations de résultats à la veille du SIHH, pour le meilleur (dans les années fastes) comme pour le pire (en année de crise). Là, on est entre les deux, avec l’aiguille du baromètre sur le variable : dépression annoncée, mais l’anticyclone chinois qui écarte les nuage du ciel helvétique reste puissant et son affaissement prévisible encore impossible à prédire...

••• Question que se posaient, entre nage de homard et crème brûlée quelques journalistes allemands invités au dîner des CEO : combien de ces fringants présidents et de ces brillants directeurs généraux seront-ils présents au même dîner, en janvier 2013 ? Bonne question, que ces journalistes devraient réfléchir sous les yeux de leurs lecteurs. Pour une petite vingtaine de marques (18 exactement) qui trinquaient dans la salle, les pronostics germaniques hésitaient entre un tiers et deux-cinquièmes de « sièges éjectables » (la version chic des « chaises musicales » de Business Montres). Estimation Quotidien des Montres : ayant empoché bonus et stocks options pour leur excellente année 2011, certains de ces managers sont de toute façon volontaires pour poser leur sac à terre avant la bourrasque. La plus mauvaise blague qu’on pourrait leur faire serait de les conserver dans une année de vagues maigres : donc, un tout petit tiers de « chaises musicales » au sommet de la hiérarchie, et le reste en pénitence en attendant retour à meilleur fortune...

••• Au fait, et le GTE, ouvert depuis hier ? Très à l’aise dans son nouveau espace Hippomène, géographiquement pas idéalement situé pour les invités du SIHH, le salon indépendant GTE ne tente plus de se prendre pour le SIHH (côté luxe et sélection de marques) pour s’orienter vers un style Baselworld dans la rigueur des espaces proposées et le style des montres qu’on y trouve. C’est un peu sévère, un peu froid et assez nettement orienté vers les nouvelles marques de moyenne gamme, avec, ça et là, quelques pépites sur lesquelles on reviendra régulièrement pendant toute la « Wonder Week »...

••• L’artiste du temps Xavier Magadi expose au GTE neuf toiles sur le thème du Swiss Made, dans le plus pur style « Street Art », bombes de peinture et graphs à la sauce horlogère. A ne pas manquer au GTE (au fond de l’allée en face de l’entrée) et à découvrir sur son site Xavier Magaldi)...

••• La Magelluna de Magellan reprend l’architecture hémisphérique des premières Magellan, qui réussissaient à loger sous le cadran un demi-globe terrestre. Cette fois, la Magelluna part à la conquête de la Lune et c’est une des bonnes surprises du salon GTE (image ci-dessus). Les aiguilles survolent ainsi une demi-lune sphérique très réaliste avec ses cratères et ses impacts de météores. De l’horlogerie intergalactique, amusante et originale, pour les grands enfants très gâtés qui ont besoin de nouveaux jouets horlogers...

••• Petit, mais efficace, Laurent Ferrier :le plus ancien maître-horloger de la nouvelle génération a fait très fort pour entamer la « Wonder Week ». Il vient de signer pour une série limitée de 18 micro-rotors en platine. Il ne reste plus qu'à les fabriquer – et ce sera le plus dur...

••• Les rendez-vous à ne pas manquer aujourd’hui : les nouvelles montres qui ne seront pas dans les vitrines du SIHH (mais celles qu’on ne dévoilera en grand secret qu’aux détaillants), Dominique Loiseau sur le stand de Girard-Perregaux au SIHH (on n’a pas tous les jours un « trésor vivant » sous la main), la nouvelle montre en « cristal » de Richard Mille, la « Contemporaine » de Greubel Forsey, la nouvelle GMT satellitaire chez Hublot, le concept HYT (annoncé comme fonctionnant) dans les poches de Vincent Perriard qui draguera le chaland au Floor Two du Kempinski, le chronographe bifréquence au 1000e de seconde lancé par Montblanc (Business Montres du 28 décembre), un chronomètre gyroscopique chez Zenith, quelque merveilles (sertissage et métiers d’art) chez Bovet (Beau-Rivage), la nouvelle TAG Heuer dans le registre des ultra-hautes fréquences et de l’hyper-chronographie (mais la nouvelle Formula 1 n’est pas mal du tout) et plein d’autres bonnes surprises...

••• La rumeur la plus bête du week-end : elle a été lancée et relayée à Genève par une poignée de journalistes anglophones, dont on sait qu’ils sont très pince-sans-rire. Eh oui, le groupe PPR rachète Roger Dubuis ! Grande surprise de Michele Sofisti (responsable du pôle horloger de PPR) et de Jean-Marc Pontroué (nouveau CEO de Roger Dubuis) quand Business Montres les a présentés l’un à l’autre, lors du dîner des CEO...

••• Il n’y a pas que les salons horlogers dans la vie : c’est aujourd’hui que s’ouvre à Genève la conférence de l’Union international des télécommunications. Intérêt horloger ? Décisif, si les débats débouchent sur les décisions attendues : plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, proposent d’abolir la pratique de la « seconde additionnelle » ou « intercalaire » (leap second) qui permet aux scientifiques de recaler régulièrement la longueur de l’année par rapport aux rotations erratiques du globe terrestre - cette année, le 30 juin, on ajoutera ainsi une seconde à 23:59:59. L’idée serait de remplacer la traditionnelle mesure du jour (et donc la seconde intercalaire) par une recalage permanent de l’heure sur un réseau d’horloges atomiques. Ce qui abolirait de fait le calcul classique de l’heure par rapport à un méridien de référence : le Greenwich Mean Time (GMT) perdait ainsi le peu de références horaires qui lui reste et se trouverait de fait dégradé au profit d’un temps purement théorique calculé par l’Observatoire de Paris (polémique signalée par Business Montres le 4 octobre dernier). Une heure française pour remplacer une heure britannique ? Shocking et inadmissible – d’où l’opposition assez peu scientifique du Royaume-Uni et du Canada, mais aussi de la Chine (?) à cette évolution dans le calcul du temps...

 



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