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La 22e édition du Salon International de la Haute Horlogerie s'ouvre sous les meilleures auspices.
Mais comment fait-il pour se renouveler? Président du Conseil d’Etat et chef du Département de l’économie et de la santé, Pierre-François Unger est abonné aux discours sur l’horlogerie. Et il arrive toujours à rebondir. A trouver une idée originale. Forcément, il est souvent question de «savoir-faire», de «temps qui passe», et d’«héritage». Parfois, la crise économique (2009) ou les chiffres des exportations (plus de 17 milliards de francs en 2011) lui donnent aussi du grain à moudre. Mais quand on se retrouve face à une vingtaine de présidents de marques, «ces gardiens du temple», impossible de ne pas applaudir la fertilité de l’horlogerie!
«Alors qu’on pense que tout a été fait, je suis toujours stupéfait de découvrir autant de nouveautés», déclara Pierre-François Unger avant la cérémonie du ruban – qui a ouvert officiellement le Salon de la haute horlogerie, 22e du nom. «Cela plonge le scientifique que je suis dans une profonde perplexité, car le Créateur n’a visiblement pas fini de créer.» Une petite balade dans les 30 000 m² de salons feutrés suffit à confirmer ces propos élogieux. Reste que le stand Top Gun d’IWC – avec son cockpit de F-14 et son simulateur de vol – a déjà fait forte impression parmi les visiteurs… On se croirait presque sur un porte-avions américain. La créativité ne s’arrête pas au cadran et aux complications!
Tribune de Genève - 17 janvier 2011
Jean-Daniel Sallin |