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On sait le poids de la communauté arménienne dans l’industrie horlogère, qui compte une dizaine de marques créées par des Arméniens, et dans certains groupes, comme le pôle Franck Muller.

Dans le passé, on a tout dit, et surtout n’importe quoi, sur Vartan Sirmakes, le patron du groupe Franck Muller Watchland.

Maintenant, on doit diplomatiquement lui donner du... « Son Excellence » !

••• SON EXCELLENCE MONSIEUR LE CONSUL GÉNÉRAL D’ARMÉNIE
POUR LE SUD DE LA FRANCE (DE BIARRITZ À MENTON)...

L’actualité arménienne est brûlante en France, avec le vote d’une loi controversée au Parlement. Bon prétexte pour revenir sur une information qui intéresse directement l’horlogerie, mais qui a été occultée par la « Wonder Week » : Vartan Sirmakes, le patron du groupe Franck Muller (600 à 800 salariés dans le monde), est désormais consul général d’Arménie pour tout le sud de la France. Situé à Marseille (dans une région où vit la première communauté arménienne de France, soit environ 200 000 personnes), son territoire court de Menton à Biarritz, Monaco compris. Pas peu fier de son nouveau passeport diplomatique, « Son Excellence » affirme vouloir ainsi « aider une patrie renaissante qui n’a que 20 ans et qui a besoin de ses fils ». S’il vit en Suisse depuis trente-cinq ans et s’il y a créé un groupe de référence mondiale pour l’industrie des montres de luxe, il n’a jamais oublié son référent arménien – quoiqu’il soit lui aussi issu de la communauté arménienne d’Istambul. Il a notamment investi dans un atelier de joaillerie dans la capitale arménienne, à Erevan...

••• TOUJOURS RÉSIDENT À GENÈVE, Vartan Sirmakes passe plusieurs jours par mois dans les bureaux de ce nouveau consulat arménien, plutôt joliment installé dans une villa du 8e arrondissement de Marseille. On peut le découvrir (fugacement) dans ses nouvelles fonctions avec un reportage de France 3 réalisé lors du Noel arménien, début janvier (image ci-dessus : pendant la cérémonie religieuse, Son Excellence – à gauche – porte sa croix arménienne !). L’horlogerie mène à tout, c’est bien connu, mais y a-t-il un exemple précédent d’une telle entrée dans la carrière diplomatique à la seule force du poignet (et des montres qui vont avec) ?