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Un ami qui part : c'est à lui que Business Montres devait son titre... Des polémiques qui arrivent... Une horlogerie germanique tirée au cordeau, des chaises musicales, des nouvelles marques et des nouvelles de la Chine...
POUR BIEN COMMENCER LA SEMAINE, FIDÈLE AU POSTE DANS SON NID-DE-PIE, LA VIGIE DU LUNDI VOUS SIGNALE...
1)
••• L’HABITUELLE SÉANCE DE RATTRAPAGE
POUR ÊTRE SÛR DE N’AVOIR RIEN MANQUÉ LA SEMAINE PASSÉE...
Le vrais chiffres des marques du groupe LVMH, les raisons de l’« insolente santé » de Cartier, le « trésor vivant » du lac de Thoune (Beat Haldimann), le Baromontres exclusif du mois de janvier, la main-mise du groupe LVMH sur la distribution indépendante anglaise, les mystères du rachat de Chrnoswiss, etc. etc. (compilation Business Montres du 4 février)...
2)
••• LES PREMIÈRES POLÉMIQUES SUR LE LIVRE D’HISTOIRE
DE JEAN-CLAUDE SABRIER (« LA MONTRE À REMONTAGE AUTOMATIQUE »)...
Il ne se passait plus quasiment plus rien depuis un demi-siècle dans le rayon des livres d’histoire horlogère ! Récemment, avec sa Conquête du temps, Dominique Fléchon est venu rafraîchir nos mémoires. A propos des montres automatiques, le domaine était un peu en panne depuis les ouvrages d’Alfred Chapuis (1952). A l’exception, ces dernières années, des travaux sur Hubert Sarton de Joseph Flores, historien qui a l’avantage sur les autres de savoir comment marche une montre puisqu’il est horloger (ex-Rolex). C’est d’ailleurs sur la base des trouvailles historiques de Joseph Flores que Business Montres (14 octobre) avait sifflé un carton jaune pour Dominique Fléchon, qui en dédaignait le contenu, alors que le travail de critique historique des documents disponibles opéré par Joseph Flores change notre perception de l’horlogerie à la fin du XVIIIe siècle. Ce carton jaune s’est d’ailleurs transformé en carton rouge, sifflé cette fois par Joseph Flores...
••• On imagine bien que l’ouvrage de Jean-Claude Sabrier, La montre à remontage automatique (éditions Cercle d’Art, disponible à la librairie Watchprint), ne pouvait que piquer la curiosité des amateurs. A part les recherches approfondies de Joseph Flores au cours de ces dernières années, on ne sait rien de plus sur les origines de la montre automatique que ce qu’à pu en écrire Alfred Chapuis au début des années cinquante. Business Montres reviendra de faço, plus approfondie sur ce livre d’histoire, dont certains apports sont fondamentaux (notamment pour les montres automatiques du XIXe siècle), mais la polémique est déjà bien partie : Joseph Flores vient de se fendre d’un magistral nouveau carton rouge contre Jean-Claude Sabrier : un « coup de gueule » très argumenté, qui pointe du doigt les lacunes de Jean-Claude Sabrier dans un domaine désormais parfaitement balisé par les travaux de Joseph Flores...
••• Au cœur de la polémique, comme pour La Conquête du temps, le chapitre sur les origines de la montre automatique, autour de la date charnière de 1780. Jean-Claude Sabrier n’apporte aucun document nouveau sur cette question, mais, dans son texte, dont de nombreux passages sont purement et simplement réécrits d’après Chapuis (1952), il aurait plutôt tendance à oublier les acquis de la recherche historique des années 2000, notamment les documents publiés par Joseph Flores et les schémas techniques exhumés par lui : même un non-technicien comme Jean-Claude Sabrier et même un non-historien comme tout amateur un peu cultivé ne peut que constater à quel point les mouvements attribués à « Abraham Louis Perrelet » correspondent point par point au dessin déposé par Sarton à l’Académie des sciences, alors qu’ils ne correspondent en rien à la description de la « montre automatique » dont Alfred Chapuis fait l’« inventeur ». Les documents publiés et synthétisés dans ce « coup de gueule » sont implacables...
••• La querelle est complexe, mais l’argumentation critique de Joseph Flores redoutable : même si on ne le suit pas dans toutes ses déductions, tout en considérant que l’histoire n’est jamais écrite, et encore moins celle de la montre automatique, n’importe quel lecteur de bonne foi devra reconnaître que les flèches du « sartoniste » intransigeant font mouche contre le « perreletiste » à tout crin, pris en flagrant délit de partialité, sinon d’insuffisance dans ses sources documentaires. Sans parler de l’accusation subliminale d’avoir puisé dans les archives d’Horlogerie ancienne (la revue de l’AFAHA qu’anime Joseph Flores), l’essentiel de sa documentation sur les calibres automatiques du XVIIIe siècle...
••• L’affaire est à présent sur la place publique, puisque la polémique a été relayée sur le site Forumamontres, avec un débat plein de mesure et de nuances très intéressant à suivre. Comme toujours, la vérité est certainement ailleurs...
3)
••• LES VRAIS CHIFFRES DE LA PROFITABILITÉ
DES MARQUES HORLOGÈRES DU GROUPE LVMH...
Un indice manquait dans les estimations « non officielles et non autorisées » publiées vendredi par Business Montres (3 février, info n° 4), à propos des excellents résultats globaux du groupe LVMH en 2011, et notamment des performances de sa branche horlogère : c’est le chiffre des résultats opérationnels ventilés par marque, sachant que le pôle Montres & Joaillerie affiche une croissance organique de 23 % (à périmètre égal), avec un résultat opérationnel en hausse de 41 % à périmètre comparable. Encore une fois, ce ne sont des estimations Business Montres, qui reste prêt à les corriger s’ils ne correspondaient pas à la réalité – celles des vrais chiffres déconsolidés, toujours non publiés. Chiche ?
•• TAG Heuer : 180 millions de profits estimés pour 2011, soit environ 25 % du chiffre d’affaires (une performance en hausse par rapport à 2010)...
•• Hublot : 40 millions d’euros de profits estimés, soit une profitabilité au-dessous des 20 % du chiffre d’affaires, mais en hausse par rapport à 2010...
•• Zenith : 4 millions d’euros de profits, avec une profitabilité assez basse (5 % du chiffre d’affaires) explicable par les coûts opérationnels qui ont explosé pendant la restabilisation de la marque...
•• Chaumet : pas de profit discernable, sinon très légèrement négatif de quelques centaines de milliers d’euros, en dépit d’un chiffre d’affaires qui progresse pour avoisiner celui de Zenith...
•• Dior : la marque semble toujours afficher un résultat négatif (environ 6 millions d’euros de pertes, soit près de 15 % d’un chiffre d’affaires pourtant en croissance de 18 % : la montée en gamme coûte cher)...
•• Les autres marques du pôle horloger creusent des « petits trous » qui ne sont que des piqûres d’épingle dans le chiffre d’affaires consolidé du groupe (17 millions de déficit pour De Beers, qui « plonge » à hauteur de 35 % de son chiffre d’affaires), même si ces mauvaises chiffres condamnent le modèle économique de ces marques (11 bons millions de pertes pour Fred, soit pas loin de 45 % de son chiffres d’affaires !). Heureusement, le groupe LVMH n’est pas regardant à quelques millions près : il peut se permettre quelques « canards boiteux »...
••• Pour ce qui est de l’horlogerie-joaillerie Bvlgari, l’analyse des comptes fait apparaître que cet apport représente environ 740 millions d’euros, ce qui ferait monter la marque sur la première marche du podium horloger-joaillier LVMH, détrônant ainsi TAG Heuer de deux ou trois dizaines de millions d’euros – mais TAG Heuer ne fait quasiment que des montres, alors qu’il faut ventiler le chiffre d’affaires Bvlgari en 45 % pour l’horlogerie (à peu près 330 millions d’euros) et 55 % pour la joaillerie. Résultat opérationnel estimé pour Bvlgari, sur la base des 108 % de croissance publiés par LVMH : environ 85 millions d’euros (environ 11 % du chiffre d’affaires). Pour le seul périmètre horloger, Bvlgari s’installerait à la deuxième place, devant Hublot, dans le classement des marques LVMH...
4)
••• LE COMPAS DANS L’OEIL DE ZEITWINKEL
(273°, PAS UN DEGRÉ DE PLUS, PAS UN DEGRÉ DE MOINS)...
Année après année, après un démarrage discret (révélation Business Montres du 12 janvier 2009), ma manufacture Zeitwinkel – qui n’usurpe pas son titre de « manufacture » – poursuit paisiblement son chemin, sur le créneau du néo-classicisme mécanique et esthétique. Ici, on ne badine pas avec le design, tiré au cordeau à un degré près ! La nouvelle Zeitwinkel 273° reste fidèle à l’esthétique « germanique » (sinon saxonne) du concept, avec une grande date décalée à 11 h (image ci-dessus), une réserve de marche à 1 h (72 h) et une petite seconde (mouvement exclusif à remontage automatique, finitions polies et anglées main). Avec ses alternances de mat et de poli, l’acier du boîtier ne manque pas d’élégance dans son parti-pris de sobriété. Le fond saphir révèle quelques-uns des 387 composants du mouvement : c’est le frisson mécanique indispensable aux amateurs de ce style horloger « à l’allemande » – quoique tout (sauf le design) soit fait à Saint-Imier...
5)
••• LE DERNIER JOUET DE NICK HAYEK
(DIX MÈTRES DE LONG ET 2,50 M DE HAUT POUR 8,3 M DE DIAMÈTRE)...
Le nouvel hélicoptère du président du Swatch Group est un McDonnell 530F : livré fin 2011 et n° de série 0178FF, ce superbe « jouet de garçon » peut emporter cinq passagers à 250 km/h sur 430 km (les détails, l’immatriculation « Zoulou Yankee Mike » et les images : Business Montres du 5 février). Le magazine suisse Bilanz a chiffré ce jouet personnel à 2,3 millions de dollars, électronique embarquée comprise...
6)
••• LES CODES À RESPECTER
POUR GAGNER DE L’ARGENT EN CHINE SANS Y PERDRE SON ÂME...
Les recettes et les conseils de Clément Brunet-Moret, qui pilote à Hong Kong l’implantation, la distribution et le marketing des marques suisses lancées à l’assaut du marché chinois de la montre. Dix questions pour ne pas espérer de miracles et pour ne pas désespérer d’un marché qui n’a pas fini de nous étonner (Business Montres du 6 février)...
7)
••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES NOTÉES
À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET TOUJOURS EN TOUTE LIBERTÉ...
••• IN MEMORIAM : notre ami Christian Blachas ne nous parlera plus jamais de publicité, alors que c’est lui qui nous avait fait aimer cette « culture pub » qui anime nos existences de consommateurs avancés. Pour l’anecdote, c’est à Christian Blachas qu’on doit le titre de « Business Montres », décalé de « Communication & Business », pour un média de nouvelle génération centré sur la « culture montres »...
••• CHAISES MUSICALES : ingénieur aéronautique devenu maître-horloger, Ludovic Perez (ex-Greubel Forsey/CompliTime) abandonne sa direction de l’atelier mouvement chez Pequignet (mise au point du calibre Royal) pour rejoindre une manufacture suisse à La Chaux-de-Fonds. Ce qui oblige à se poser de nouvelles questions sur l’avenir de ce calibre (Business Montres du 23 janvier, info n° 4)...
••• NOUVELLES MARQUES 2012 : cette année, vous devriez forcément entendre parler de la néo-marque américaine Slap (qui sera la référence # 22/Génération 2012) et de ses collections de montres Slap, lancées par le mini-groupe Big Time Brands (Tulsa, Oklahoma, aux Etats-Unis), qui a également lancé les bracelets Zanibandz (liens monochromes-monomatière à formes animales, pour les teenagers) et les montres Splash (concept hongkongais de bracelets monochromes qui donnent l’heure). Slap, c’est un rien plus sérieux, toujours dans le monochrome-monomatière : on peut mixer cadrans et bracelets pour des effets siliconés polychromes (chaque pièce, vendue moins de 40 dollars avec trois bracelets et un cadran, permet trois styles de montres). Tendance facile à porter et facile à vendre, avec un réseau capillaire de « commerciaux de proximité », souvent offshore (copains, étudiants, chômeurs, réunions « Tupperware », etc.). Avec plus de quinze « têtes de montres » différentes et d’innombrables bracelets, on peut personnaliser à l’infini. Un concept malin pour des montres éphémères et sans prétention...
••• CARTIER : original, un site entièrement consacré aux collections masculines de Cartier, quoique « indépendant et non commercial, sans lien avec Cartier ou le groupe Richemont ». On trouve sur Trois Anneaux la plupart des nouveautés présentées au SIHH – masculines ou féminines – et beaucoup de détails sur les mouvements, les collections plus anciennes, les accessoires pour hommes, des Cartier au poignet et une chronologie (un peu improbable)...
••• LINDE WERDELIN : mieux que de l’acier DLC noir, un DLC gris anthracite pour la nouvelle Hard DLC de Linde Werdelin. La nuance est discrète, mais repérable à l’œil : et si le gris foncé était le vrai nouveau noir, de même que le « bleu » traduisait une idée de sombre noirceur supérieure à celle du noir simple ? A quelques secondes près dans le traitement de l’acier DLC, on manque la nuance exacte : c’est aussi subtil que le titane ou l’acier bleui à la flamme...
••• ZADIG ET VOLTAIRE : si la griffe Zadig & Voltaire (fondée en 1997 par Thierry Gillier, le petit-fils du fondateur de la marque Lacoste) n’a pas encore fait des étincelles sur le marché de montres (licence très sagement gérée par le groupe français Ambre : au mieux, un style Oster décalé, au pire du monochrome comme tout le monde en fait), son parcours n’en est pas moins passionnant à observer. Zadig & Voltaire a su « inventer le Made in China hors de prix », note Frédéric Godart dans Atlantico : la marque (200 millions d’euros en 2011, + 35 % par rapport à 2010) est en cela emblématique de la renaissance des griffes françaises de « luxe accessible » (entre Chanel et Zara). Ce créneau « rock, chic et branché » est-il tenable dans les années 2010 ? Pas sûr : le « glam rock » est un positionnement tactique, pas stratégique, qui manque de consistance dans la durée. La marque peut-elle rester indépendante ? Pas sûr, et les requins des groupes tournent déjà autour : « Une marque de niche comme Zadig & Voltaire peut survivre, à condition soit de se montrer plus flexible dans son positionnement (au risque malheureusement de perdre ce qui fait sa spécificité), soit en s’intégrant dans une stratégie de portefeuille (à travers un rachat par un grand groupe ou le développement d’autres marques affiliées dans le cadre d’une stratégie multimarques) », note Frédéric Godart. Dont l’interrogation finale concerne directement le monde horloger : « Dans quelle mesure une stratégie de surprix et une identité de marque de niche peuvent-elles survivre à l’étau des grandes marques de luxe et des poids lourds de la mode rapide ? ». C’est la réponse apportée à cette question qui conditionne, dès aujourd’hui, la survie des horlogers indépendants...
••• OR & DIAMANTS : « Des matières qui asservissent » (HH Journal de la haute horlogerie). Les horlogers se préoccupent enfin d’or éthique, avec une prise de conscience très nette pour les marques du groupe Richemont. C’était déjà une alerte Business Montres du 5 novembre 2010 (info n° 1) : pour une fois, la mobilisation a été rapide et efficace...
••• L’ÉVOLUTION DU MARCHÉ HORLOGER : l’année 2011 restera comme celle où, pour la première fois, les Chinois ont marqué plus d’intérêt que les Américains pour les montres de haute horlogerie (statistiques DLG). Un survol synthétique en onze tableaux de la dernière étude DLG (source : Business Insider)...
••• CHINE (1) : Le moins qu’on puisse dire, c’est que la vente d’avions Rafale français à l’Inde n’a pas enchanté les Chinois, qui parlent d’une vente d’armes « sinistre et répugnante » (Le Quotidien du Peuple). Des termes assez peu diplomatiques, complétés par l’invocation de Gandhi (le non-violent indien) et de Romain Rolland (le pacifiste français) : « Qu'est-ce qu'ils penseraient de cette transaction égoïste et pernicieuse et quel serait le jugement qu'ils porteraient sur cette affaire ? ». Bonne question – qu’on aura du mal à leur poser (!) – mais le ton général de l’article laisse penser que la « vente effrénée, outrancière et sans retenue d'armes par la France » aux ennemis stratégiques de la nation chinoise » pourrait entraîner des rétorsions commerciales anti-françaises. On parie que ce ne sera pas sur l’aéronautique ou le TGV - ils ont déjà tout copié et ils n’ont plus besoin de nous -, mais sur le « luxe à la française » ? A la place de Bernard Arnault, on caresserait les Chinois dans le sens du poil...
••• CHINE (2) : en rapport direct avec les réactions chinoises à la vente des Rafale français à l’Inde, la même arrogance se discerne aisément dans un récent article du professeur Yan Xuetong, spécialiste des sciences politiques à l’Institut des relations internationales de Tsinghua, auteur de La pensée de la Chine antique, puissance de la Chine moderne. Son texte a été publié dans Le Quotidien du Peuple, « bible » de la nomenklatura du Parti communiste. Il est titré « Comment la Chine peut battre l’Amérique ». Totalement imprégné par les valeurs realpoliticiennes de la société politique chinoise du début de notre ère (il y a 2 000 ans), il écrit : « La Chine doit changer ses priorités et se détourner du développement économique pour créer une société harmonieuse libérée de l'énorme fossé entre les riches et les pauvres que l'on constate aujourd'hui. Cela veut dire remplacer la vénération de l'argent par la moralité traditionnelle et éradiquer la corruption politique en faveur de la justice sociale et de l'équité ». Pour lui, « la Chine devra entrer en concurrence avec les Etats-Unis sur les plans politique, économique et technologique. Ce genre de concurrence est susceptible de causer des tensions diplomatiques, mais les risques d'affrontement militaire sont très faibles... Pourquoi ? Parce que la future compétition entre la Chine et les Etats-Unis sera différente de celle qui opposa les Etats-Unis et l'Union Soviétique lors de la Guerre Froide... (...) La quête de la Chine pour renforcer son leadership mondial et les efforts des Etats-Unis pour maintenir leur position actuelle est un jeu à somme nulle. C'est la bataille pour gagner les cœurs et les esprits des gens qui déterminera qui sera finalement le vainqueur. Et, comme les philosophes de la Chine antique l'avaient prédit, c'est le pays qui possèdera le plus d'autorité humaine qui gagnera ». A méditer...
••• CHINE (3) : et si le prix des produits de luxe vendus en Chine s’alignait sur les prix pratiqués à Hong Kong ? Il faut suivre de près ce qui se passe dans le nouveau centre commercial « La Perle » de Guangzhou, où se repèrent les classiques alignements de boutiques de marques européennes : « Les idées ont changé, particulièrement pour les acheteurs de produits de luxe. Ils attachent maintenant une plus grande importance à l’expérience « agréable » d'un d'achat... » Selon un consommateur : « Dans les magasins bondés, les vendeurs devraient être capables d'offrir à chacun un bon service, mais ils étaient trop occupés pour donner une description complète des produits ». Pourquoi « sacrifier le plaisir d'apprécier une grande marque simplement pour économiser quelques milliers yuans : je voudrais apprécier l’expérience du luxe quand je fais des achats pour un article de marque »... Conclusion de l’article : « La différence de coût d'un article de marque entre les magasins de Hong Kong et de Guangzhou se réduit. Beaucoup de marques de luxe ont unifié les prix de leurs articles dans les magasins sur le continent et à Hong Kong. Par exemple, les prix de plusieurs sacs à main dans les magasins franchisés de Chanel chez TaiKoo Hui de Guangzhou restent inférieurs à ceux de Hong Kong.... (...) “Les prix dans des magasins à Hong Kong peuvent être compris entre le 1.000 et 2.000 yuans de plus que les prix chez nous“ a révèlé un vendeur du magasin Chanel de de TaiKoo Hu. Par conséquent, malgré le taux de change entre le yuan et le dollar Hong Kongais les clients sont susceptibles de payer un article dans un magasin de Hong Kong le même prix que dans le notre » (source : Le Quotidien du Peuple). Moralité : il faut peut-être arrêter de ne penser qu’aux touristes chinois en Europe. Bientôt, ils pourront acheter autant et au même prix chez eux...
••• CHINE (4) : pas terrible, finalement, et moins explosives que prévues, les dernières ventes du Nouvel An chinois ! Pour Business Week, c’étaient les plus basses (en croissance) depuis 2009. Et les experts s’attendent à une année difficile – pour eux, qui passeront de 25 % de croissance annuelle à 10-15 %, ce dont beaucoup de marchés occidentaux se satisferaient. Explication de ce coup de frein décevant : les consommateurs épargnent et restent liquides en vue d’un prochain « coup de tabac » macro-économique (International Business Times)...
••• CHINE (5) : « Yoox.com exporte en Chine l’e-commerce de luxe ». Le groupe italien (indépendant) prend une option sur le marché du luxe en ligne, en misant sur les créateurs de mode indépendants, avec un outil logistique qui devrait intéresser les... horlogers indépendants (source : Les Echos)...
••• « LA MORT LENTE DES VALLÉES HORLOGÈRES » : un reportage de la télévision suisse de 1981 dans la région de Saint-Imier, autour du livre de photographies de Simone Oppliger, Quand nous étions horlogers. La native de Renan raconte sa nostalgie dans l’émission « Visiteurs du soir » (14:57 mn). Les herbes folles poussaient dans les manufactures abandonnées...
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