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Le 19 janvier dernier, la FH, invitée par les Autorités douanières néerlandaises, a dispensé une journée de formation à l'intention des officiers en charge du contrôle passager à l'aéroport international de Schiphol.

Cet aéroport constitue une des principales plateformes européennes du trafic passager. L'infrastructure accueille chaque année 45 millions de voyageurs en partance ou en transit pour une multitude de destinations (265 au total). Comme on peut aisément l'imaginer, les douaniers sont par conséquent confrontés quotidiennement à toutes sortes de trafics illicites. Pour ne donner qu'un exemple, il n'est pas un seul jour sans qu'un dossier pour trafic de stupéfiants soit ouvert et transmis aux autorités judiciaires. Le personnel des douanes - plusieurs centaines de personnes travaillant sur la plateforme - est donc constitué en équipes spécialisées selon les diverses réglementations en application.

La journée de formation s'adressait en particulier à l'équipe en charge des affaires liées à la propriété intellectuelle, soit une cinquantaine de personnes, l'objectif étant de mettre à jour les connaissances en matière de contrefaçon de montres. Le responsable du Service anticontrefaçon de la FH s'est déplacé pour l'occasion avec son petit matériel «didactique», en particulier quelques fausses montres choisies en fonction de leur qualité de finition et des difficultés qu'elles présentent à l'identification. D'ordinaire, les niveaux de compétence sont très variables dans ce genre de cours. Rien de tel à Schiphol: les fonctionnaires inscrits à la formation faisaient tous valoir un excellent niveau de connaissance. Les marques principales et leurs modèles respectifs étaient connus, parfois jusque dans le détail. Après une courte introduction théorique, la formation a donc été focalisée sur des exercices pratiques d'identification avec en main les contrefaçons apportées pour la circonstance. Les agents avaient pour mission de déterminer la marque et le modèle incriminés, puis d'aller chercher sur Internet l'illustration du modèle original et procéder ensuite à l'identification. Le petit jeu des sept différences en somme. En un temps compté - quelques minutes - les agents devaient relever les principales caractéristiques discriminantes. Il faut savoir en effet que les magistrats du parquet hollandais sont très à cheval sur cet aspect du problème. L'identification d'une contrefaçon ne peut se résoudre à une impression d'ensemble ou un sentiment. L'argumentation doit être solide et étayée, faute de quoi ordre est donné de libérer la marchandise immédiatement.

Au terme de la journée, cinquante douaniers ont ainsi pu exercer leur talent, en suivant une sorte de protocole d'observation indispensable pour fonder un avis clair et sans équivoque en peu de temps. En outre, dans la mesure où la journée entière était réservée à la FH, tous les aspects du problème ont pu être abordés, sans contrainte d'horaire, ce qui mérite d'être signalé. Habituellement en effet, les journées de formation se déroulent selon un horaire serré, avec plusieurs intervenants qui se succèdent à un rythme interdisant toute digression. En ce sens, la formation mise sur pied à Schiphol fut bien plus efficace et productive, pour l'intervenant comme pour les participants.

Les agents vont maintenant poursuivre dans cette voie et parfaire leur connaissance des produits originaux en profitant de la présence des grandes marques suisses dans la zone «duty free» de l'aéroport. En espérant qu'ils y trouvent l'accueil et la coopération qu'ils méritent pour ce travail exigeant et pas toujours récompensé à sa juste valeur.