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Une jolie dame en petite culotte rouge, puis sans culotte, avec un monsieur qui garde sa montre : que ne ferait-on pas pour promouvoir l'horlogerie suisse ?

POUR CE MILIEU DE SEMAINE, LE ZAPPEUR SACHANT ZAPPER A ZAPPÉ SUR...

1)
••• LE NOUVEAU TOURBILLON BADOLLET ET SON PONT
EN BOUCLE SYMBOLIQUE DE L’INFINITUDE DES HEURES...
On commence à en savoir un peu plus à propos du tourbillon « 100 % manufacture » que Badollet – la marque renaissante – présentera dans quatre semaines à Baselworld. D’abord, son nom, assez inhabituel dans l’univers horloger : « Ivresse » – ce qui n’est pas une référence bachique, mais une citation hippodromique (c’était le nom d’un cheval d’exception, dont le souvenir est lié à la famille du propriétaire de Badollet). Ensuite, le tourbillon d’un calibre étrangement cintré (en forme de « banane »). En voici un premier dessin (image ci-dessus), qui permet de mettre en valeur le pont dont la forme reprend le symbole de l’infini mathématique, qui est aussi celui du lemniscate (un huit horizontal en ruban) ou de l’anneau de Moebius. Belle allégorie pour un tourbillon en rotation sur lui-même, quoiqu’engagé dans une course sans fin avec (ou contre) le temps. On remarquera la facture horlogère hyper-classique (balancier à vis, réglage en col de cygne stylisé)...


2)
••• LES AVENTURES D’UNE PETITE CULOTTE ROUGE
DANS LA NUIT DE PALM SPRINGS, AVEC UNE HISTOIRE DE MONTRES ET DE TALONS HAUTS...
A première vue, on ne voit pas bien le rapport avec les montres, mais la fille en petite culotte rouge et en talons hauts sous les palmiers californiens vous en dira peut-être plus ! Dans tous les cas, la réponse est à chercher dans une vidéo d'ambiance, ultra-sexy et très glamour, qui nous initie à l'âme, à l’esthétique et à l'esprit de la marque March LA. B (Los Angeles-Biarritz), nouveau concept horloger au carrefour de l'horlogerie contemporaine (design), de la tendance modeuse (style sexy-glamour) et de l'histoire (l'épopée napoléonienne). C’est à cause de ses premières vidéos qu’on avait remarqué cette nouvelle marque, qui reviendra à Baselworld cette année (révélation Business Montres du 24 avril 2010). Une superbe idée promotionnelle horlogère, version femme pour commencer - ne pas manquer la version masculine -, à découvrir sur la chaîne images de votre Quotidien des Montres (01:17 mn)...
••• Toujours dans les nuits chaudes de Palm Springs, une ambiance torride jusqu'à pas d'heure, quoiqu'il y ait des montres. La petite dame en culotte rouge (repérée en talons hauts dans une autre vidéo : voir ci-dessus) rencontre, sans doute pas par hasard, un monsieur qui perd sa cravate (bizarrement passée du blanc au noir dans le film), mais il ne perd pas de temps à choisir sa montre. Moins de 01:58 mn plus tard, il a mis les choses au point : c'est la dame qui a perdu sa culotte, à défaut d'avoir ôté son rouge à lèvres (pour les petits curieux, elle s’appelle Laine Jennings). En revanche, le monsieur a conservé sa montre : donc, la morale horlogère est sauve ! Très efficace, cette vidéo horlogère au-dessous de la ceinture ! A visionner sur la chaîne images de Business Montres (01:58 mn)...


3)
••• LE CLASSEMENT DE PANDORA À LA DEUXIÈME PLACE
DES MARQUES DE JOAILLERIE DE LUXE SUR LE MARCHÉ AMÉRICAIN...
Juste derrière Tiffany & Co, mais devant David Yurman ou même Bvlgari (étude Unity Marketing, janvier 2012). Pam Danziger, la directrice d’Unity Marketing, y voit un « signal faible » de première grandeur, celui de l’amorce d’un changement majeur de paradigme dans l’univers du luxe : Pandora, marque danoise qui a récemment changé de mains (moyennant 770 millions de dollars, elle appartient désormais au groupe Pewi Holding ApS), a su changer les règles du jeu et transformer sa relation avec ses clientes en leur proposant des bijoux personnalisables. On prend un peu plus au sérieux les ambitions de Pandora de devenir « le premier acteur mondial » sur ce marché de la joaillerie de luxe.
••• Les consommatrices, qui vivent leur vie sur le mode de l’« expérience », adorent des bijoux capables de leur restituer les moments forts de ces « expériences », donc des pièces composables, forcément exclusives et uniques, qui expriment davantage la personnalité de celle qui porte le bijou que l’image de la marque ainsi arborée. Pour paraphraser McLuhan, le message, c’est le médium ! Est-ce un hasard si les ventes de Pandora ont doublé entre 2009 et 2010 ? On peut se demander si l’avenir n’est pas à un nouveau luxe accessible, capable de générer des émotions autrement que par le montant vertigineux de ses étiquettes : la bonne recette est peut-être, tout simplement, de rester à l’écoute de ses vraies clientes – pas des caprices d’une nouvelle classe d’hyper-riches pré-condamnés par la morale sociale...


4)
••• LA TENTATION D’UNE SUPER-TVA POUR LES MONTRES DE LUXE
(UN FANTASME PRÉ-ÉLECTORAL BIEN FRANÇAIS)...
À première vue, les députés de gauche sont minoritaires à l’Assemblée nationale française, surtout ceux du Front de gauche (Jean-Luc Mélenchon), et leurs amendements n’ont aucune chance d’être repris par la majorité de droite. Sauf que tout est possible... A l’Assemblée nationale, il arrive que les parlementaires de l’UMP jouent parfois les Pieds-Nickelés : ils viennent de se faire manipuler – on pourrait dire « couillonner » – en commission des Finances, qui a rejeté à la majorité des votants, alors que la droite y est dominante, le projet gouvernemental de « TVA sociale ». Donc, tous les désespoirs sont permis, d’autant que ce projet de « super-TVA à 33,3 % » pour les montres de luxe (plus de 1 000 euros) peut tenter quelques députés de droite, soucieux de se donner une image populaire en s’abstenant ou en regardant ailleurs le jour du vote. Après tout, n’est-ce pas, les « riches » peuvent bien payer leurs caprices un peu plus cher pour renflouer les caisses de l’Etat-providence...
••• Peut-être ne s’agissait-il que d’une forme de canular, seulement destiné à monopoliser le temps de parole pendant l’examen de la loi de finances : une manœuvre classique d’« obstruction parlementaire » ! Sauf que cette idée récurrente de TVA de super-luxe à 33,3 %, aujourd’hui reproposée par les députés de gauche, a déjà plus ou moins existé en France : il n’est pas exclu qu’on y revienne dans une logique d’austérité, pour « faire payer les riches ». Les amendements « anti bling-bling » du Front de gauche ne seraient alors qu’un ballon d’essai, sinon une sorte de lapsus révélateur de ce qui fermente dans les cervelles post-socialistes...
••• Pour ceux qui douteraient encore de ces révélations de Business Montres (13 février), un coup d’œil sur les amendements anti-luxe n° 693*http://www.assemblee-nationale.fr/13/amendements/4332/433200693.asp$] (à propos des montres) et [n° 698 (à propos des vêtements de luxe !), déposés dans le cadre du débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2012. Amendements au sujet desquels on aurait aimé entendre les protestations de l’établissement horloger français (les institutions représentatives de la profession, des marques ou des détaillants). Une attitude passive qui augure mal des suites politiques de cette affaire, surtout en cas de changement à la présidence de la République : on voudrait tuer le marché français de la montre qu’on ne s’y prendrait pas autrement...
••• Au cas où, il n’est pas interdit de noter le nom de ces parlementaires anti-montres : ça peut servir à leur remonter les bretelles en leur demandant d’arrêter les plaisanteries aussi vaseuses - dans l’hypothèse où ils auraient voulu faire de l’humour...


5)
••• LES CINQ MONTRES LES PLUS INTÉRESSANTES DU SIHH
(UNE SÉLECTION SUBJECTIVE DE GRÉGORY PONS-« BUSINESS MONTRES »)...
Un montage vidéo (en deux épisodes) du canal horloger TheWatches.TV, avec des scènes tournées dans les couloirs du SIHH, en compagnie de Marc-André Deschoux (TheWatches.TV), et avec les marques concernées (Richard Mille, Montblanc, Van Cleef & Arpels pour le premier épisode). Pour répondre aux questions de quelques amateurs, la montre au poignet de Grégory Pons est une De Bethune : marque dont il n’est malheureusement pas question dans ce reportage au SIHH, puisque De Bethune – qui y aurait toute sa place – fait hélas partie des marques interdites de SIHH. Agrément supplémentaire pour cette vidéo : c’est en français, sous-titré anglais (les anglophones n’auront pas à supporter un pitoyable globish)...


6)
••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES NOTÉES À LA VOLÉE,
EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE CURIOSITÉ ÉDITORIALE...

••• CHRONOSWISS : aux dernières nouvelles, les racheteurs seraient bien Eva Maria et Oliver Ebstein, ce qui confirme les révélations initiales de Business Montres. Ils souhaitent prendre en gérance provisoire Chronoswiss, sans changer l’esprit familial et l’actuelle équipe. C’est bien connu : on ne change pas une équipe qui gagne, même quand elle va dans le mur !

••• FOSSIL : le groupe texan Fossil, qui tiendra salon, comme d’habitude, dans son quartier général européen, situé en face de Baselworld (de l’autre côté du Hall 6), annonce d’excellents résultats pour 2011, nettement supérieur à ceux de l’année dernière (plus de 2 milliards de dollars publiés en 2010, + 24 % par rapport à 2009), sans doute pas très loin des 2,6 milliards – ce qui en ferait virtuellement le troisième ou le quatrième pôle horloger mondial (+ 20 % de croissance annuelle depuis sa création, en 1984 !). Groupe horloger multispécialisé et multimarques (12 marques en propre ou en licence), Fossil emploie 10 500 personnes dans plus de 100 pays, à travers un réseau de 23 filiales et de 60 distributeurs. On trouve plus de 400 boutiques Fossil dans le monde...

••• PATEK PHILIPPE : Thierry Stern en dix questions sur ses motivations face aux défis lancés à une marque familiale, avec des réponses qui démontrent que l’héritier de la famille Stern a « pris de la bouteille » et qu’il a du métier (source : HauteTime)...

••• TAG HEUER : un exemple intéressant de recrutement « périphérique » d’ambassadeur, avec le partenariat tactique monté au Japon – et seulement au Japon – avec le jeune champion de tennis Kei Nishikori (n° 18 dans le circuit ATP). Localement, cet espoir est une vraie vedette, qui devrait aider TAG Heuer à doper ses collections d’entrée de gamme en rajeunissant sa clientèle. Il faut également savoir que les Japonais restent assez peu sensibles à la F1 ou l’America’s Cup, qui sont les chevaux de bataille de la marque : donc, pourquoi pas le tennis, sachant que ce positionnement tactique (et non stratégique : nuance !) sera modulaire : il ne débouchera pas sur une campagne de publicité, mais uniquement sur des campagnes locales de relations publiques. Pour la suite (quatre ans de contrat), on verra bien si le classement ATP de Kei Nishokori le rapproche du firmament...

••• VOGUE (en très gros) et MY STYLE (écrit en tout petit) : l’éditeur du magazine Vogue vient de faire condamner la marque suisse Vogue My Style pour un logo qui pouvait « créer un risque de confusion » – ne serait-ce qu’en raison du graphisme utilisé. La marque de montres n’a cependant pas l’interdiction d’utiliser ce nom, à condition d’en modifier la typographie. Un jugement qui ne veut pas dire grand-chose, mais qui tendrait à prouver que les juges de Neuchâtel pratiquent le mi-chèvre mi-choux sans grand discernement : on peut détourner Vogue en toute légalité, ma non troppo !

••• GOUPILLES : retour sur info à propos des mouvements « clones ETA » et des goupilles – plutôt que des plots usinés – qui permettent de les reconnaître (Business Montres du 3 février). ETA a bien essayé de réaliser ses calibres 2892-A2 sans ces plots si reconnaissables (et si coûteux), mais en vain : après beaucoup de tests, ça ne marchait pas aussi bien ! Plus étonnant selon les gens du métier : l’utilisation de ces goupilles (qui ne sont donc pas un synonyme de bas de gamme) dans les calibres industriels manufacturés par... Rolex !

••• SALON PRINTOR 2012 : stabilisation à 4 300 visiteurs (l’impact des chutes de neige est évident) pour les 600 exposants (20 % de maisons d’horlogerie), avec un accroissement des visiteurs étrangers, dans un environnement revalorisé et plus convivial. Le « Trophée des exposants » a été décerné aux montres suédoises Jet Set (montres de mode sans grande originalité sur l’inusable thème « Glamour and glossy, sexy with an attitude »)

••• CORÉE DU SUD (BASELWORLD) : la « coopérative » industrielle horlogère de la Corée (l’équivalent de la FH) entend frapper un grand coup à Baselworld. Moyennant quoi, les six marques représentées seront à dénicher dans trois halles différentes : Romanson dans le Hall 5 ; Ecco, Chagall, Lachaud et Zaspero dans le Hall 6 ; le groupe SWC (Haas & Cie, SWC, Ceci) dans le Hall 2. Encore plus amusant – parce que personne ne s’en doutait : toutes ces marques produisent des montres Swiss Made, certaines d’entre elles emboîtant en plus des montres « Swiss Movement ». On va pouvoir vérifier – si la rigidité mentale « prussienne » de ces maisons et leur humeur habituellement très peu communicative le permettent...

••• « PISSER CONTRE LE VENT ! » : des idées neuves de boutiques d’hyper-luxe éclosent comme des champignons en Belgique ! A la minute 00:44 d’un reportage télévisé de Star, le nouveau concept X-Trem-Lab de notre ami « Gino » Cukrowicz : de la voiture de luxe au voyage dans la Lune, en passant par de drôles d’objets ! L’important est de créer ou devancer les tendances : comme dit Gino avec ses mots à lui, « il faut pisser contre le vent » !

••• « MAN-GAGEMENT » VIRIL : selon un étude TheKnot-Men ‘s Health, 17 % des hommes seraient prêts à porter un man-gagement ring (anneau de fiançailles) – sous-entendu, si ça ne faisait pas trop « bague de fiançailles ». Un concept capable de relancer le marché du bijou masculin ? Pas impossible si on fait passer de nouvelles valeurs à travers un nouveau nom (source, avec quelques résultats de l’étude : JCK)...

••• FRANCHISE : bonnes nouvelles du réseau « Montre Service » (55 boutiques horlogères en France, dont 11 en franchise), avec une belle croissance des résultats, qu’il s’agisse de ventes de montres (nouvelles marques dans le réseau) ou de réparations (source : Observatoire de la franchise)...

••• PLUS ÉCOLO, TU MEURS ! C’est le gadget écolo-horloger le plus respectueux de l’environnement jamais créé ! Il s’agit d’un pendulette solaire (pas de pile) en papier recyclé, d’origine chinoise – on sait que les cultures chinoises ont toujours été portées sur les arts du papier. Nom de code : Empty Time (design : Shuo Yang)...

••• MONTRES POLICIÈRES : les plus récentes séries limitées commandées – à titre privé, et non officiel – par les services de police français étaient pour la marque MAT (GIPN), Candino (GIPN) et Luminox (GIPN) – du moins pour ceux qui n’ont pas leur Bell & Ross (RAID) ou une autre MAT (RAID). Bizarre que les grandes marques suisses dédaignent ces marchés de référence...

••• PORTRAIT DE « MOSTROPHILE » (collectionneur de montres) : reportage gentillet dans le gentillet journal télévisé « Le 13 H » de TF1 (Jean-Pierre Pernaud) sur un gentillet collectionneur de montre (source : TF1)...