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ROCK’N’HORL # 54 : La petite Bretonne aux rondeurs aguichantes devrait bientôt retrouver le pays ...
 
Le 28-02-2012
de Business Montres & Joaillerie

Quelque chose nous dit que cette petite merveille bretonne du XVIIe siècle ne devrait pas tarder à regagner la patrie des belles montres de collection ! Comprenez la Suisse !

Signée Mathieu Gosselin à Rennes, et datée de 1665, cette montre trilobée aux émaux de Blois est une des plus belles montres anciennes jamais passées sous le marteau en France depuis des années.

Estimée 50 000-60 000 euros, elle vient d’être adjugée, au téléphone, pour 110 000 euros, à un « collectionneur suisse »...


Il s’agit d’une pièce probablement unique, qui aurait eu toute sa place dans un musée français (image ci-dessus). On peut voir sa description en page 33 du catalogue de l’étude morlaisienne Dupont, qui n’a pas tous les jours de telles montres à se mettre sous le marteau.

Sans se tromper, on peut d’ailleurs affirmer qu’une telle montre aurait doublé son adjudication si le vendeur avait eu la bonne idée de la glisser dans un catalogue d'enchères à Genève : chez Christie’s ou chez Sotheby’s, on aurait trouvé là matière à exciter les collectionneurs du monde entier. C'est un peu bête, non ?

••• Description du catalogue : « Très rare montre de forme de la seconde moitié du XVIIe, avant l’apparition du spiral réglant (inventé par Huygens en 1675). La boîte faite sur une structure en laiton doré au mercure, porte des plaques d’or émaillées en basse taille d’une belle couleur vert foncé sous un guillochage manuel ondulant permettant l’accroche de l’émail. Par dessus les fonds émaillés, sont positionnées de très fines grilles en or ciselées, ajourées et gravées de motifs de fleurs en boutons, de mascarons représentant dans l’ensemble une allégorie du printemps. La qualité et le motif des décors ciselés sont attribuables à Jacques Vauquer, célèbre graveur-ciseleur de Blois de la seconde moitié du XVIIe.

« Cette forme, très peu commune, renforce encore l’allégorie végétale et printanière du reste de la montre. On notera que cette forme est excessivement rare et à ce jour, nous n’avons pas rencontré de montre identique. La délicatesse et la perfection des assemblages de la boîte, des émaux et des grilles sont l’œuvre d’un orfèvre très expérimenté. Le cadran en émail représente, dans sa forme trilobée, une scène d’angelots dénudés soutenant deux guirlandes de fleurs de couleur. Le dessin, les couleurs et les carnations de l’émail nous font rapprocher cette production de l’atelier de Pierre Ier Huaud.

« Le cadran horaire, sur fond vert, porte des chiffres romains pour les heures et une seule aiguille des heures en acier bleui. Le mouvement mécanique est de forme trilobée également. Il est à fusée et à boyau, échappement à verge, balancier en fer circulaire. Coq en forme de raquette longue, à décor ciselé, mais déjà maintenu par une vis. Régulateur de la force du ressort par système à vis sans fin, maintenu par deux jolis ponts ciselés en acier bleui (évidemment, cette montre n’a pas de spiral réglant). Le niveau de fabrication et de taille des rouages est particulièrement fin pour cette époque. Haut. : 47,8 mm. Larg. : 40,5 mm. Prof. : 15,54 mm. Poids : 54,6 g. »...

 



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