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À Baselworld, beaucoup de montres mécaniques seront plus compliquées que la nouvelle Badollet, baptisée Ivresse...
À Baselworld, beaucoup de nouveautés seront certainement plus précieuses ou plus stratégiquement marketées que la création d’Eric Giroud.
Beaucoup de ces « montres de l’année » seront lancées avec beaucoup plus de tapage médiatique...
Mais bien peu de ces vedettes d’un jour auront autant d’arguments séduisants à faire valoir sans vouloir le faire à tout prix savoir...
On cherchera ailleurs qu'au Palace, où il ne faut pas manquer la nouvelle offre de Badollet, l’élégance de ce boîtier en platine (53 x 30 mm), la distinction de son cadran délicatement satiné et le raffinement de ce mouvement « manufacture » cintré (on peut dire « bombé »), dont le tourbillon volant et le barillet suspendu (120 heures de réserve de marche !) sont aussi originaux que la finition repoussée du fond du boîtier.
Merveilleuse simplicité d’un calibre lui-même cintré (rouage de finissage conique), dont les éléments sont entièrement décorés à la main, anglés, ciselés, perlés et étirés à l’ancienne...
Les montres présentées à Bâle étaient sur l’établi, à Genève, prêtes à être montées : que ceux qui aiment le grand style horloger des années 1940 ou 1950, revu et corrigé dans un goût plus contemporain, se préparent à des émotions quasi-érotiques quand ils découvriront cette montre à Baselworld ! On se croirait face à certaines Patek Philippe design de la grande époque.
Cette Ivresse est bien celle des grandes profondeurs : elle témoigne d’une grande culture horlogère et d’une rigueur qui n’exclut en rien l’impertinence dans le traitement des détails mécaniques est esthétiques. Certains y verront un « retour au classique » de Badollet : si c’en est un, disons qu’il ne s’agit pas du tout d’un classique « retour au classique »... |