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Les vraies révolutions sont silencieuses : elles ne lèvent pas des barricades, elles les enlèvent !
Rolex vit ces jours-ci une mutation génétique déterminante pour aborder l'âge 2.0 : la marque, qui méritait le bonnet d’âne pour sa façon de jouer les cancres au fond de la classe digitale, intervient désormais de façon officielle dans les médias sociaux...
On trouve à présent une chaîne images Rolex sur The Official Rolex Channel (YouTube). On y trouve tous les films des nouveautés 2012, et même quelques suppléments.
De même, il est maintenant possible de télécharger sur le site de la marque une application Rolex pour les tablettes numériques (iPad pour l’instant : image ci-dessus). Beaucoup d’images zoomables que les onanistes rolexophiles vont détourner pour leur perversion, des vidéos, des pages d’histoire et des renseignements pratiques. La légende est au bout de l’index : tout Rolex, partout, à tout instant !
Tout aussi étonnant : à partir des pages du site, on peut directement intervenir sur les médias sociaux pour donner son avis sur l’offre Rolex ou signaler une information à ses réseaux : c’est l’amorce d’une relation bilatérale avec la marque et la tentation d’une nouvelle horizontalité dans ses rapports avec ses différents publics. Une autre révolution !
Un pas en avant qui ne semblera pas renversant aux premiers de la classe dans ce domaine, mais qui n’en représente pas moins une forme de « révolution culturelle » pour la marque à la couronne, qui semblait avoir développé une sorte de sainte aversion pour la digitosphère.
On avait l’impression que le souverain craignait d'éroder sa majesté en usant des médias sociaux. Ce qui prouvait, au passage, une nette incompréhension des enjeux posés par ces nouveaux réseaux. Au XXIe siècle, les monarchies sont populaires : on a fini par comprendre que l’autorité ne découle pas de la contrainte ou de la puissance, mais d’une légitimité – charismatique ou rationnelle – qui gagne à retremper en permanence ses racines dans le terreau démocratique.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas imaginer des interventions de Rolex (canal officiel) sur Facebook, sur Twitter et sur d’autres plateformes sociales ? Soyons fous : rêvons un instant d’une maison Rolex sans cravate, ni faux-col amidonné, s’adressant aux larges masses avec spontanéité et convivialité. Tant qu’à parler de têtes couronnés, on peut préférer Henri IV à Louis XIV…
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