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Ce que c’est que de surprendre les secrets des montres « confidentielles » avant Baselworld ! On se fait parfois de fausses idées…
Enquêtant sur l’Opus 12 d’Harry Winston, Business Montres en avait parfaitement cadré l’équipe de construction et le concept horloger global, mais à partir de vues partielles...
Tous les ans, c’est le grand jeu entre Harry Winston et nous pour essayer de trouver ce que sera l’Opus de l’année...
Le problème reste que, en cherchant, on trouve, mais dans des conditions d’accès à information qui ne permettent pas forcément d’avoir une idée définitive du projet (Business Montres du 7 mars, info n° 12).
Une fois la montre en main, et après discussion approfondie avec ses concepteurs, qui avaient tout fait pour dépister nos recherches à leur sujet, il se révèle que cette Opus 12 est singulièrement plus intéressante que prévu.
La complexité mécanique – qui n’est pas de la « complication » au sens traditionnel du terme – débouche sur un concept d’affichage totalement non-conformiste : toutes les cinq minutes, selon le code horaire traditionnel, les doubles aiguilles des minutes tournent sur elles-mêmes pour changer de couleur (code bleu pour indiquer qu’elles sont « actives », sinon blanc).
Toutes les heures, c’est l’ensemble des doubles aiguilles qui entament un changement pour indiquer le changement d’heure. On lit les minutes intermédiaires sur un petit compteur au centre de la montre, de même que les secondes.
Un film de présentation (à découvrir sur la chaîne images de Business Montres) raconte mieux que des mots cette « révolution permanente », qui met le temps sens dessus dessous.
Nous reviendrons ultérieurement sur cette montre et sur les implications philosophiques de sa « révolution copernicienne », ainsi que sur la réussite esthétique finale du projet, qui reprend les douze lettres d’HARRY WINSTON pour les positionner en index : une « signature » qui n’est pas usurpée. Cette Opus 12 est bien une Opus, et c’est une grande Opus.
Ce sera même une des montres les plus représentatives de ce millésime 2012 de Baselworld, décidément très « intello » dans son approche de la nouvelle horlogerie…
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