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Il serait beau que le plus grand nombre possible d’établissements horlogers, quels qu'ils soient, s’associent, aujourd’hui, même symboliquement, à la « minute de silence » que beaucoup de Français s’imposeront, par recueillement, ce matin, à onze heures, à la suite des meurtres en série perpétrés dans une école de Toulouse et dans le midi de la France...
Au-delà de l’émotion soulevée par cette tragédie, c’est un défi qui est lancé aux sociétés européennes, et c’est pour cette raison qu’une réponse forte peut et doit y être apportée par une mobilisation de tous les Européens.
Question de valeurs. Question de vision du monde. Question d’âme et de principe, essentiellement...
L’horlogerie n’est pas une parenthèse dans ce monde : elle est dans ce monde autant qu’elle est de ce monde, et elle exprime, avec ses propres valeurs, dans son rapport à la mesure du temps, une conception de la vie qui est directement remise en cause par une telle tuerie.
Une industrie comme la nôtre ne se résume pas à ses comptes d’exploitation : au-delà du business, c’est une affaire d’hommes, de femmes et d’enfants. Il n'est pas inutile de le redire – fortement ou silencieusement...
C’est pour cette raison qu’une « minute de silence » symbolique aurait du sens, ce matin, à l'unisson d'une grande nation blessée...
G.P. |