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Bien involontairement, Business Montres se trouve instrumentalisé et même pris en otage dans la querelle présidentielle française...
Citant Business Montres, Agoravox, un site d’informations à gauche de la gauche pointe du doigt la possible « fausse déclaration de patrimoine » de Nicolas Sarkozy en 2007...
L’actuel candidat-président n’aurait indiqué aucune montre dans sa déclaration (officielle) de situation patrimoniale de 2007...
Déclaration qui avait été remise au Conseil constitutionnel français (image ci-dessus : « néant » pour le Titre VI), qui l’avait validée sans se poser de questions...
Or, selon Agoravox, il est de notoriété publique que Nicolas Sarkozy avait déjà, à l'époque, une belle collection de montres. Sauf que l'article de Business Montres a été publié en 2010...
Cette « chronothèque » présidentielle avait été recensée, ici même, cette compilation (exclusivité Business Montres du 22 octobre 2010) étant largement reprise (pillée, généralement sans citation : grrrr !) dans la presse, qui chiffrait le tout – ce que nous nous refusions à faire, cela n’ayant strictement aucun sens – aux alentours de 130 000 euros...
En revanche, la « déclaration de situation patrimoniale » de mars 2012 fait état, au Titre VI, de « 100 000 euros » de « collections : autographes, montres, statuettes »).
C’est plus honnête dans le sens notarial du terme (cartouche de l’image ci-dessus), mais guère plus signifiant : tous les experts savent que la valeur d’une montre d’occasion – on confond ici l’occasion et la collection – est parfaitement contingente et que tout chiffrage patrimonial est dénué de signification, la décote pouvant aller jusqu’à 80 % sous le prix du neuf...
On en déduira que, pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy a compris que ses montres avaient de la valeur, ce qui infirme l'idée qu'il était uniquement un président bling-bling en 2007 (il n'attachait pas la moindre importance à ses montres en tant qu'objets de valeur)...
Mais on en concluera qu’il n’a toujours pas vraiment, aujourd'hui, une idée claire et précise de cette valeur. Peut-être parce qu’il aime à présent les montres pour ce qu’elles sont – de beaux objets mécaniques – et pas pour ce qu’elles montrent (il a dépassé le stade du show-off), en tout cas pas pour leur marque ou surtout pas pour ce qu’elles valent : ça, c’est à sa femme, Carla, qu’il le doit, puisque c’est elle qui l’a initié aux belles montres... |