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CHAISES MUSICALES : Coucou, le revoilà (Philippe Pascal chez Graff)
 
Le 27-03-2012
de Business Montres & Joaillerie

Un nouveau directeur indépendant (non exécutif) pour le joaillier Graff : Philippe Pascal (ex-patron de la branche horlogère du groupe LVMH), consultant de luxe par conscience professionnelle et viticulteur par passion personnelle.

Il vient renforcer le board de la maison de haute joaillerie fondée par Laurence Graff et aujourd’hui dirigée par son fils François.


Un autre administrateur indépendant avait récemment rejoint Graff (Marvin Cheung, Hong Kong Airport Authority), alors que la maison prépare sa cotation à Hong Kong pour le mois de mai prochain : il s’agit de lever des fonds qui permettront à la marque d’attaquer en force le marché chinois.

On se souvient que Philippe Pascal avait brillamment inventé – de toutes pièces – cette horlogerie LVMH qui commence maintenant à inquiéter les groupes concurrents, avant de mener, avec le groupe Bvlgari, les négociations d’un rachat qui devait lui être fatal, puisqu’il avait dû, in extremis, laisser son fauteuil de patron de la brn,che horlogère à Francesco Trapani (révélations Business Montres du 10 mars 2011, info n° 9)...

Venu du champagne, mais tombé amoureux des montres et des métiers horlogers, Philippe Pascal n’a jamais perdu la confiance de Bernard Arnault. Il a néanmoins décidé de voler de ses propres ailes : on l’a récemment revu au Forum de Davos comme consultant pour WISeKey (révélation Business Montres du 9 janvier dernier).

Se contentera-t-il d’une simple mission ponctuelle chez Graff, qui avait un sérieux besoin de muscler sa direction ? Il est trop tôt pour le dire, mais on ne peut pas s’empêcher de penser que la maison Graff – qui a su conserver jusqu’ici une indépendance que rien ne permet de voir aujourd'hui remise en cause – sera un jour ou l’autre à vendre.

Peu de groupes ou d’investisseurs auraient les moyens de s’offrir le premier joaillier de luxe du monde, celui qui passe pour détenir dans ses coffres un stock de diamants évalué à plus d’un milliard de dollars, mais la concurrence sera féroce pour s’assurer d’un tel joyau. On serait tenté de dire à n’importe quel prix !

Ce jour-là, évidemment, la bonne connaissance du marché de cette ultra-haute joaillerie, de la maison et de ses dirigeants n’auront pas de prix pour l’emporter. M. Arnault est un homme patient, dit-on...

 



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