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L'infidélité est-elle un marqueur génétique des marques italiennes ?
 
Le 30-03-2012
de Business Montres & Joaillerie

Battu ou pas battu, ce record de profondeur dans la fosse des Mariannes ?

Infidèle ou imprévisible, ce partenaire Ferrari qui fréquente beaucoup trop d'horlogers en même temps ?

POUR CE MILIEU DE SEMAINE, LE DOIGT SUR LA TÉLÉCOMMANDE DE L’ACTUALITÉ HORLOGÈRE, LE ZAPPEUR SACHANT ZAPPER A ZAPPÉ SUR...


1)
••• LE MANQUE DE RÉPONSES CLAIRES À PROPOS
DU « RECORD » DE PROFONDEUR DE JAMES CAMERON (DEEPSEA CHALLENGE)...
Même s’il n’est pas absolument garanti à 10 916 m, le record de profondeur du batyscaphe Trieste tient toujours : en 1960, on a pu se tromper de quelques mètres, mais pas de quinze mètres ! À 10 898 m, James Cameron n’en reste pas moins le détenteur du record de descente en solitaire, ce qui est déjà un exploit (Business Montres du 26 mars, info n° 1). S’agissait-il vraiment de battre un record de profondeur ? Soit James Cameron s’est trompé dans son lieu d’« atterrissage » (les fonds auraient-ils été mal cartographiés ?), soit la profondeur maximum n’était pas dans les objectifs prioritaires de la mission. A croire que, pour James Cameron, qui considère qu’il n’aurait pas pu aller plus loin, le record de profondeur – purement symbolique, il est vrai, était secondaire par rapport aux images qu’il allait rapporter de cette plongée et du film qu’il en tirerait...
••• Ce non-record (sauf en solitaire) devrait doper les ambitions d’un Richard Branson (Virgin Oceanic : Business Montres du 7 avril, info n° 1), qui a toujours en tête de descendre au-delà des 11 000 m pour battre le record du Trieste. Deux autres équipes seraient également en lice pour descendre plus bas que le bathyscaphe du professeur Piccard...
••• En revanche, la nouvelle Rolex Sea-Dweller Deepsea Challenge, prévue pour 12 000 m et plus, n’a pas battu le record de la précédente Deep Sea spéciale : toujours ces quinze mètres qui manquent ! On ne peut s’empêcher de penser qu’une certaine déception a gâché le plaisir des équipes Rolex mobilisées pour l’occasion, sachant que, là encore, la moisson scientifique escomptée paraît maigre par rapport aux images qui permettront à James Cameron de se tailler un franc succès sur grand écran...
••• Au fait, pas d’explication officielle sur l’absence de valve à hélium dans cette Sea-Dweller Deepsea Challenge, dont deux exemplaires ont fait la descente - principe de précaution ? - accrochées au bras articulé et à la coque du Deepsea Challenge. Il n’y en avait pas non plus dans la Deep Sea spéciale de 1960. Pourtant, depuis le lancement de la première Sea-Dweller, en 1971, on nous avait juré que cette valve à hélium était indispensable passé une centaine de mètres : quel est le secret de Rolex pour s’en passer ? En réalité, c'est tout simple, mais ça introduit une légère distorsion avec la communication officielle : la valve à hélium a son utilité pour la plongée à grande profondeur, mais en caisson hyperbare où le plongeur, qui peut évoluer à l'extérieur, vivra et respirera dans un mélange gazeux contenant de l'hélium. C'est la plongée en saturation. Cet hélium (mêlé d'hydrogène) posera des problèmes lors de la décompression et du retour en surface : quelques molécules parviennent à s'infiltrer dans la montre, pendant la saturation, et elles ont tendance à faire exploser le verre saphir pendant la remontée. Si la montre reste dans l'eau, sans saturation, ce qui est le cas des plongeurs amateurs ou des montres accrochées à l'extérieur du Deepsea Challenge, ce problème de décompression de l'hélium ne se pose pas et il n'y a donc pas besoin de valve. Celle-ci aurait d'ailleurs posé un problème d'étanchéité avec les terribles pressions qui s'exercent sur le moindre millimètre carré à 12 000 m de profondeur...


2)
••• QUELQUES REMARQUES JUDICIEUSES À PROPOS
DU NOUVEAU PARTENARIAT ENTRE FERRARI ET LE GROUPE MOVADO...
L’information de Business Montres (27 mars) sur le « pied-de-nez de la semaine (décoché par Efraim Grinberg à Jean-Claude Biver) évoquait la « faiblesse du groupe LVMH, qui n’aurait pas dû laisser échapper une telle licence ». Maladresse d’expression sans doute, parce que cet élément d’analyse ne visait pas les marques du pôle horloger, dont ce n’est pas la vocation de mettre en place ce type de licence – et surtout pas TAG Heuer.
••• Grâce à Business Montres, qui avait suivi de près les négociations, on sait que TAG Heuer avait tenté un débarquement chez Ferrari à la fin du contrat avec Girard-Perregaux, mais Panerai l’avait emporté, ce qui n’avait pas vraiment chagriné Jean-Christophe Babin. Les malheureuses tribulations ultérieures de Panerai, puis de Cabestan, largement racontées par Business Montres, ne devaient pas lui donner tort. Déjà à l’époque, il lui avait impossible d’avoir des garanties à propos de la conception que les équipes de Ferrari pouvaient se faire de la fidélité à un partenariat et de l’exclusivité accordée à une marque horlogère - exclusivité dont les vingt-sept ans du contrat de TAG Heuer avec McLaren donnent un bon exemple...
••• Les négociateurs du Swatch Group, qui voulaient eux aussi décrocher le contrat Ferrari après l’éjection de Panerai, ont éprouvé les mêmes doutes sur la loyauté et la gourmandise inextinguible de leur futur partenaire : Business Montres l’avait révélé à l’époque, il s’agissait pour Nicolas Hayek de mobiliser trois marques du groupe (Swatch en entrée de gamme, Longines en milieu de gamme, Breguet en haut de gamme) pour créer une « pyramide horlogère » de montres Ferrari. Les discussions s’étaient terminées par de violentes prises de bec, et même, dit-on, par des lettres d’avocats. Le dernier épisode Movado est une nouvelle preuve de la versatilité vorace de nos amis de Maranello...


3)
••• LA NOTION TRÈS ÉLASTIQUE QUE LES ÉQUIPES DE FERRARI
SEMBLENT AVOIR DU « MERCHANDISING » ET DU « FRANCHISING » HORLOGER...
Chez Ferrari, le merchandising est une activité lucrative, beaucoup plus profitable, en proportion que la vente des automobiles de la marque. Du temps d’Enzo Ferrari, on travaillait encore les partenariats à la poignée de mains et au regard droit dans les yeux. Les technocrates du franchising ont repris le pouvoir : il s’agit maintenant de presser le citron – il faut que « ça crache » : demandez à Cabestan ! – sans considération morale sur la fidélité à la parole donnée. Qu’il s’agisse d’un T-shirt à 10 euros ou d’une Cabestan à 350 000 euros, tout cheval cabré apposé sur tout et n'importe quoi est un centre de profit, sans la moindre logique dans le branding : les deux pilotes Ferrari du championnat de F1 portent l’un (Alonso) une Viceroy espagnole, l’autre (Massa) une Richard Mille, alors que Hublot est le partenaire officiel, mais qu’on trouve d’autres marques de montres bas de gamme sur le site Ferrari – et bientôt des pièces réalisées par Movado en plus des Hublot et des Cabestan - dont le contrat court toujours...
••• D’ailleurs, à la place de Jean-Claude Biver, on se méfierait : on peut imaginer que les Ferrari faites par Movado n’iront pas au-delà des 2 000 euros, mais comme les Big Bang Ferrari (Hublot) démarrent à 23 000 euros (32 000 euros en Magic Gold) , il reste un large intervalle commercial à combler. Dans cette logique de « 360° » chère à Jean-Claude Biver, on voit apparaître – du point de vue de Ferrari – un long segment de la circonférence à travailler. La rapacité des franchiseurs Ferrari a déjà dû détecter ce vide béant, assimilé à un manque à gagner : à quand un nouveau partenaire commercial pour l’horlogerie de milieu de gamme ? Rien n’est jamais acquis avec les gens de Maranello...


4)
••• LE GÂCHIS MARKETING D’UNE BELLE OCCASION
PAR LES ÉQUIPES DU GROUPE LVMH, QUI N’ONT PAS « SENTI » LE COUP...
Non, Business Montres ne visait précisément aucune marque du pôle horloger LVMH, mais plutôt l’incapacité - nullité ? - des équipes du groupe, inaptes à comprendre ce qu’est une licence. LVMH dispose pourtant, avec Taramax (qui gère la licence montres de Fendi), d’une structure dans laquelle on pourrait (on devrait, en toute logique) regrouper les autres licences horlogères des marques fashion de la galaxie LVMH. On ne comprend pas l’éparpillement de ces licences (Givenchy chez un sous-traitant hongkongais, Kenzo chez GL), alors que le groupe pourrait faire de Taramax son « bras armé » sur ce terrain et y gérer des licences horlogères à créer, comme celle de Céline, de Pucci, de Loewe ou de Berluti, voire même l’entrée de gamme de Dior. C’est là qu’il aurait été possible d’accueillir une licence Ferrari – au lieu de laisser cette marque à Movado...
••• Une anecdote en passant, pour rire un peu : au dernier salon de l’Auto de Genève, on trouvait une Maserati « griffée » par... Fendi. Comme quoi les marques LVMH s’intéressent parfois aux automobiles italiennes et pratiquent à l’occasion le co-branding. On remarquera ici que l’infidélité doit être génétique dans le groupe automobile Fiat, puisque, en plus de Fendi, Maserati vient de signer un accord de partenariat avec Bvlgari (groupe LVMH), tout en faisant distribuer ses montres accessibles Maserati Time par le groupe italien Morellato (Sector). Avec les Italiens, on passe vite du partenariat à la partouze (normal, côté licence !)...
••• Pour ceux qui auraient des doutes sur la « culture LVMH » dans le domaine de la gestion des licences, il existe un précédent dans les parfums : Bernard Arnault avait regroupé sous l’ombrelle LVMH Fragrances Brands ses parfums Givenchy, Kenzo, Fendi et Pucci (création et distribution). Pourquoi pas une telle clarification dans les licences horlogères ? Donc, de notre point de vue, il y a bien eu faiblesse du groupe dans l’affaire Ferrari, avec un défaut inexplicable de « propositions crédibles pour des collections de montres accessibles »...


5)
••• LES PRÉPARATIFS DE L’AMERICA’S CUP DU POINT DE VUE
DES HORLOGERS SUISSES TENTÉS PAR L’AVENTURE AMÉRICAINE...
C’est bien parti pour la 34e édition de l’America’s Cup, qui se tiendra en 2013 à San Diego (Californie). Pour cette année, on se contentera des Worid Series (courues en Italie et aux Etats-Unis entre avril et octobre). Deux épreuves en Italie (Venise et Naples) pour marquer le retour de Luna Rossa dans la compétition. Le vrai enjeu reste cependant la Coupe elle-même, en 2013. Team USA (ex-Oracle) aura TAG Heuer pour partenaire. Team New Zealand conserve Omega. Luna Rossa n’aura sans doute pas Hublot, comme pour la 32e édition, mais un nouveau sponsor horloger est en vue. Rien encore pour China Team et pour Artemis. Et, bien sûr, Louis Vuitton pour la Louis Vuitton Cup, qui a de bonnes chances de se courir sur les bateaux actuels (AC 45), et non sur les futurs AC 72 (monstres de 72 pieds, seulement prévus pour 2013)...
••• Il est à peu près certain que le syndicat Energy Team des frères Peyron sera le seul équipage français en compétition (les deux autres équipes françaises n’ont pas réuni les budgets), non seulement sur les World Series, mais également sur l'America's Cup. D'intenses tractations sont en cours avec le Defender (Oracle). Corum devrait donc être sur le plan d’eau à San Francisco en 2013 ! Antonio Calce porte décidément chance à ses ambassadeurs officiels... Une bizarrerie : l’équipe anglaise BAR (Ben Ainslie Racing) sera dans la compétition pour 2012 (World Series), mais pas sur la Coupe en 2013. Ce qui fait que, pour 2012, Corum aura deux de ses champions à la barre de deux bateaux : Loïck Peyron, partenaire de la marque, à bord d’Energy Team (bateau parrainé par Corum) et Ben Ainslie, ambassadeur de la marque (BAR). Du jamais vu sur la Coupe, mais l'édition 2013 nous prépare bien d'autres surprises ces jours-ci, tant sur le plan de la stratégie respective des équipes que sur les tactiques de course de chacun...


6)
••• LA NOUVELLE PLONGEUSE D’ALPINA
JOUE AVEC ÉLÉGANCE LES SPORTIVES URBAINES...
Passons sur la banalité du nom : « Extreme Diver » ! On trouve plus créatif, surtout pour une montre qui n’est jamais étanche qu’à 300 m. C’est plutôt dans le mix instrument de plongée-sportive chic que cette vraie montre de plongée impose son autorité : on sort du boîtier fonctionnel rond pour un « coussin » plus subtil, dont les volumes ne sont pas sans rappeler les Diverscope de JeanRichard. On appréciera la date « traînante » à 3 h et des détails comme le contrepoids rouge de l’aiguille des secondes, ainsi que le coffret de la montre, en forme de bouteille de plongée. Une montre automatique aussi à l’aise en palanquée qu’en virée urbaine, avec une facture qui ne dépasse pas les 1 150 euros sur bracelet en caoutchouc (prix pour le marché français). La campagne publicitaire d’Alpina mobilise, pour cette montre l’acteur, producteur et écrivain William Baldwin, qui incarne lui aussi le « style audacieux, sportif et décontracté » affirmé par cette Extreme Diver - évidemment, on n’est pas obligé de croire que William Baldwin a « travaillé avec la marque à chaque étape du processus » de la sa création...


7)
••• LE FUSEAU HORAIRE DE LA PLANÈTE MARS COMMANDÉ
PAR LA NASA À LA MARQUE AMÉRICAINE POLANTI...
On ne vous le répétera jamais assez : autant vous mettre dans la tête que le jour martien (sur la planète Mars) est bien de 24 heures, mais avec 39 minutes de plus que sur la Terre. 39 minutes fatidiques de « jour solaire moyen » qui posent un problème non négligeable aux horlogers. Aucun montre terrienne n’est prévue pour donner l’heure locale avec précision, alors qu’il sera nécessaire – ça l’est déjà, avec la profusion d’informations transmises localement – de disposer d’un temps de référence réaliste. D’où l’idée de la NASA de commander une montre « martienne », avec un double fuseau horaire, à la marque américaine Polanti (Executive Jewelers, de Garo Anserlian, un vieux copain de la NASA). Cette double heure Terre-Mars est une première horlogère historique, dont on ne comprend pas le peu de portée dans les médias : est-ce parce que la montre n’est pas assez chèrement tarifiée (695 dollars) ? Est-ce parce que cette montre n’est vraiment pas terrible ? Est-ce pour ne pas faire de peine à Omega, qui relançait cette année son X-33 théoriquement prévue pour voyager vers la planète Mars ? Est-ce pour ne pas décourager Karsten Frasdorf, qui nous a offert, cette année, avec son concept Firmamentum, la première montre mécanique qui permettra de faire le point où qu’on navigue dans le système solaire, et même au-delà ? On se perd en conjectures...


8)
••• UNE BRASSÉE D’INFORMATIONS HORLOGÈRES NOTÉES
À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE INDÉPENDANCE D’ESPRIT...

••• COÏNCIDENCES : c’est troublant, mais amusant ! Alors que les marques horlogères méprisaient totalement l’univers de la boxe, cette semaine nous apporte deux propositions simultanées sur ce thème : celle d’IWC, qui dédie une montre à l’ancien et célèbre champion Mohamed Ali (pièce unique pour une vente aux enchères charitables), et celle de Hublot, qui pratique pour une vente aux enchères similaire (site Internet de circonstance), la série limitée de 12 pièces unique dédiées aux plus fameuses légendes du ring (Lennox Lewis, Julio Cesar Chavez, Mike Tyson, Sugar Ray Leonard, George Foreman, Marvalous Marvin Hagler, Tommy Harns, Roberto Duran, Oscar de la Hoya, Evander Holyfield, Jeff Fenech et Larry Holmes). Ces douze King Power World Boxing Council (48 mm) rappelleront, par leurs détails, la ceinture des boxeurs champions du monde...

••• JEAN-CLAUDE BIVER : plus horlo-évangéliste que jamais, le patron d’Hublot parlait hier soir d’« innovation technologique » dans un forum de l’OPI (Office de promotion des industries et technologies), à Genève. Moins de cinq minutes pour expédier la question des contrefaçons dans l’horlogerie - « C’est mal, mais ça fait parfois du bien et c’est de toute façon inévitable », pour résumer à grands traits -, et le reste de l’intervention pour parler d’autre chose que de technologie et d’innovation : la vie, l’amour, la politique, la morale, avec des accents de sincérité qui ont médusé l’assistance, subjuguée par un tel franc-parler et par le charisme du prédicateur. Encore un grand moment, sans grand rapport avec l’horlogerie, mais les participants s’en souviendront !

••• WATCH ME : un concept malin pendant le yacht Show d’Antibes, du 12 au 15 avril prochain. Dans le Port Vauban, avec les yachts à morteur et les voiliers, un rendez-vous horloger inattendu : des conférences sur l’investissement montres, une chasse au trésor dans le Fort Carré, des expertises sur les montres de collection, des récompenses décernées par un jury de professionnels (renseignements : Watch Me)...

••• TOP MARQUES MONACO : c’est dans moins d’un mois au Forum Grimaldi (19-22 avril), avec une trentaine de marques de montres et un public drainé par le plus imposant plateau européen de supercars et de superboats. On pourra essayer les montres sur les stands - parfait pour tout poster sur les forums -, essayer les voitures sur une partie du circuit du Grand Prix de Monaco et jouer les milliardaires dans le bassin à flot. Rien que du top, c’est du Top Marques !

••• BVLGARI : très joli film sur le partenariat Maserati-Bvlgari Octo, Vision of Excellence (à propos de ce co-branding, voir également ci-dessus : info n° 4).

••• OMEGA : « Tout ce que je souhaite, c’est qu’on ne parle pas d’Omega pendant toute la durée des jeux Olympiques. Ça voudrait dire que tout a fonctionné pour nous à la perfection » ! Stephen Urquhart, le patron d’Omega, parle évidemment du chronométrage officiel des Jeux de Londres, cet été, tout en sachant très bien qu’on ne verra que le nom d’Omega sur les écrans (source : Retail Jeweler)...

••• « SWISS WATCH & LUXURY MAGAZINE » : sortie du n° 2 de ce média principalement destiné aux touristes chinois en mal de shopping horloger en Suisse (et bientôt à Paris). Toujours pas un mot de français ou d’anglais, sauf dans quelques pubs, un article de fond sur le « Swiss Made » décodé par Olivier Toublan, des pages touristiques (jolies images) et un tirage augmenté (30 000 exemplaires) pour répondre à la demande. Pas de site Internet pour voir à quoi ça ressemble si on n’a pas la chance de trouver le magazine là où il est déposé (boutiques de montres, hôtels, restaurants, etc.)...

••• SOTHEBY’S : c’est « l’effervescence sur le marché des montres de poche », note Geoffroy Ader dans Le Temps (Suisse). Pour le directeur de la haute horlogerie chez Sotheby’s Europe, « l’engouement s’explique en grande partie par l’arrivée dans les salles de vente de nouveaux acheteurs, notamment asiatiques et moyen-orientaux, aux côtés des collectionneurs traditionnels »...

••• MONTRE À PART : un site à part, créé par Louis-Eric Beckensteiner (ex-Yema), pour présenter des marques « à part » (Philip Stein, Sinn, Bruno Söhne Glashütte, Reconvilier, etc.) et donc de multiples idées de Montre à part...

••• SAGA AFRICA : on sait que le thème de l’Afrique « terre de mission » pour l’horlogerie suisse est un thème cher à Business Montres. Un chiffre intéressant trouvé dans un article non moins intéressant de la Chronique Agora, sous le titre « L’Afrique, un, BRIC à elle toute seule ». Jean-Claude Périvier écrit : « La part de l'Afrique dans les exportations mondiales reste très faible : 2 % - 1 % pour les exportations horlogères. Les routes commerciales contournent le continent à l'est avec le canal de Suez, à l'ouest avec la route traditionnelle par Le Cap, sans que de très grands ports n'aient été créés jusqu'à maintenant... (...) Récemment pourtant, on note de gros progrès, notamment grâce au commerce avec la Chine. Le commerce entre la Chine et l'Afrique a atteint 100 milliards de dollars en 2008, et a dépassé le commerce entre l'Afrique et les Etats-Unis -- l'Europe reste toujours pour l'instant son premier partenaire... (...) L'Asie aura probablement dépassé l'Europe comme partenaire commercial principal d'ici 2030 (dans 15 ans à peine !), et la route commerciale Afrique-Extrême Orient sera alors prépondérante. Pour mémoire, le commerce sud-sud est destiné à s'envoler pour atteindre 40 % du commerce mondial (contre 18 % aujourd'hui et 7 % en 1990) »...

 



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