|
On s’en doutait un peu depuis le rachat de la Fabrique du Temps (motoriste genevois) et la mise en place d’une « vraie » manufacture à Meyrin (Genève).
Après dix ans passés à caler les bases d’un discours horloger plutôt honorable (la collection Tambour est à présent consistante et mécaniquement crédible), Louis Vuitton vise à présent beaucoup plus haut et s’est fixé des objectifs ambitieux dans la haute horlogerie...
Avec des complications (répétition minutes, notamment) et des innovations techniques, mais aussi du côté de cette bienfacture qui permettra d’obtenir, demain, le fameux Poinçon de Genève...
On sait également que Louis Vuitton s'est attelé, depuis plusieurs années, à la réalisation d'un mouvement authentiquement manufacture, qui reste une des missions du nouvel atelier genevois.
On peut vérifier cette ambition haute horlogère avec la diffusion d’images qui attestent de la volonté d’excellence de la marque, dans le domaine des timbres, des finitions et des mouvements « manufacture » :
• « Complètement timbré » : une leçon d’horlogerie sonnante et l’apprentissage de la sonorité sur la chaîne images Business Montres Vision...
• « Décorativement vôtre » : quelques petits secrets de l’art de faire des montres remarquablement finies dans une séquence de la chaîne images Business Montres Vision »...
• « Mécaniquement avancé » : une refondation calibrée de la légitimité horlogère de Louis Vuitton, dans sa course au Poinçon de Genève, à découvrir sur la chaîne images Business Montres Vision...
Poinçon de Genève ? C’est effectivement une forme de récompense très recherchée pour attester de la qualité horlogère globale d’une montre (mouvement et habillage), mais ce label genevois n’est-il pas aujourd’hui devenu une « chasse gardée » du groupe Richemont (92 % des attributions du Poinçon de Genève), donc un levier de différenciation un peu faible pour une marque du prestige de Louis Vuitton ?
Le chassé-croisé est assez intéressant à observer : au moment où Patek Philippe délaisse le Poinçon de Genève et va poinçonner de son propre sceau « PP » ses mouvements réalisés à La Chaux-de-Fonds, Louis Vuitton quitte ses ateliers de La Chaux-de-Fonds pour venir chercher à Genève son Poinçon de bienfacture.
Ceci alors que des marques purement genevoises comme Laurent Ferrier vont chercher à Besançon (France) les bulletins d'observatoire qui attestent des qualités chronométriques de leurs calibres... |