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Tous les tintinophiles se souviennent de la machine à copier les œuvres d’art construite par le Pr Tournesol dans Tintin et le lac aux requins, d’Hergé (ci-contre)...
Le « Fab Lab » (contraction de l’anglais Fabrication Laboratory), c’est à peu près la même chose !
Ceci, évidemment, à quelques détails technologiques près. Disons qu’il s’agit des coopératives du futur...
Il s’agit d’un atelier technique, équipé de machine-outils pilotées par ordinateur et capables de réaliser, à la demande et pratiquement sur mesure, toutes sortes de produits « non industriels » ou de pièces uniques.
On peut trouver des explications plus détaillées sur Wikipedia, mais il faut distinguer les « Fab Lab » stricto sensu (ateliers de fabrication numérique homologués par le MIT américain) de l’esprit « Fab Lab » (dans une perspective prospective et créative plus sociétale). Une animation vidéo (espagnole) pour mieux comprendre et un reportage vidéo rapide sur la réalité des « Fab Lab »...
L’idée serait de voir se multiplier, dans l’horlogerie, des « laboratoires » ouverts aux jeunes créateurs indépendants pour qu’ils puissent y réaliser – avec un minimum de frais – leurs prototypes (pièces d’habillage et pièces de mouvement) sur ces nouvelles machines (commandes numériques, imprimantes tridimensionnelles à polymères durcissables, RepRap autoréplicatives, etc.) qui accélèrent le time to market (même si ce « marché » n’est représenté que pour une ou quelques personnes).
Le tout en favorisant l’esprit Open Source et la logique participative, dans un esprit de confrontation des idées et de projet collaboratif. On reste sur une tendance de refabrication/refondation des standards de l’horlogerie, pour ces micro-publics cibles qui seront, demain, l’essentiel d’une clientèle un peu lassée des « grandes marques ».
Qui peut disposer de ces « Fab Lab » ? Certainement pas les créateurs eux-mêmes, notoirement sous-financés. En revanche, que de capacités hautement technologiques sous-utilisées, chez les motoristes, chez les fournisseurs ou même dans les manufactures de marques, qui trouveraient d’immenses avantages à jouer la carte d’une certaine générosité avec la nouvelle génération des créatifs horlogers – ceux qui portent les espoirs de redéfinition des codes et des canons de l’esthétique néo-horlogère.
A quand de « Fab Lab » pour l’horlogerie ? On en trouve de plus en plus dans le high-tech, même en Suisse (Lucerne), et les gourous dans ce domaine ne manquent pas dans les conférences créatives internationales (Neil Gershenfeld : TED). À suivre...
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