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LES BONS TWEETS DU JEUDI : Les journalistes horlogers font main basse sur le Grand Prix de Genève
 
Le 11-05-2012
de Business Montres & Joaillerie

Quand un jury comprend deux tiers de journalistes horlogers, est-il encore représentatif des préoccupations de tous les acteurs des industries de la montre ?

On peut se poser la question à propos du Grand Prix d'Horlogerie de Genève, qui est passé d'un excès de détaillants (jury 2011) à un excès de confrères : pas très bon signe pour la suite !

Sinon, pour ce milieu de semaine, quelques tweets rapides sur les marques, les montres et tous ceux qui les font...





1)
••• LA BONNE SURPRISE DU RETOUR
DE LA HAUTE « CULTURE HORLOGÈRE » CHEZ SOTHEBY’S...
130 personnes pour une conférence sur l’histoire de la montre automatique : un peu inattendu, même à Genève, mais Sotheby’s a compris qu’une révolution était en cours dans la sphère horlogère. Une « révolution culturelle », déjà pronostiquée par Business Montres comme enjeu majeur pour les années 2010. Jean-Claude Sabrier (qui vient de publier La montre à remontage automatique) et Arnaud Tellier (ex-musée Patek Philippe) viennent donc d’inaugurer le « cycle » de conférences programmé deux fois par an avec le soutien de l’auctioneer Sotheby’s. Le lieu était symbolique : quoi de mieux que le musée de la Réforme (Genève) pour rappeler que c’est ici qu’on a « inventé » la ponctualité, quand Calvin a exigé de ses ouailles genevoises qu’ils vouent à Dieu chaque minute de leur temps. A une époque où ni les montres portatives et les horloges domestiques ne disposaient pas d’aiguille des minutes, ça ne pouvait que stimuler la créativité des horlogers huguenots réfugiés dans la cité de Calvin...
••• Si la conférence était classique, sa conclusion l’était moins, puisqu’on a vu se lever un auditeur inattendu : Philippe Stern (Patek Philippe) a tenu à nous faire part de ses convictions en matière de culture horlogère. Dans la bouche de l’homme qui a créé de toutes pièces le musée Patek Philippe, devenu aujourd’hui le pôle international de référence pour l’histoire de l’horlogerie, c’était un hommage de poids à l’initiative de Sotheby’s. Il est vrai que bon nombre des montres présentées par Jean-Claude Sabrier dans La montre à remontage automatique sont conservées au musée Patek Philippe ! Business Montres publiera ces jours-ci – enchères de printemps obligent – une analyse de ce livre et de son apport à l’histoire des montres...


2)
••• LE DRAGON BIEN CACHÉ
DERRIÈRE LES PALES DE LA NOUVELLE TURBINE IMAGINÉE PAR PERRELET...
Le double rotor (dessus-dessous) de la Turbine Perrelet est aujourd’hui un « classique » du marché. Plus récemment, le concept de cette Turbine s’est élargi à des éditions spéciales, qui permettent aux douze pales du rotor frontal de dévoiler, par effet stroboscopique, des images à peu près invisibles ou masquées quand le rotor est immobile (Business Montres du 11 septembre 2011 ou, en version érotique, Business Montres du 22 novembre 2011). Cette iconographie furtive s’élargit à présent aux dragons – qui restent une valeur sûre de la demande chinoise et de l’offre suisse. Comme c’est l’année du Drago, profitons-en pour en cacher un sous la turbine (regard tourné vers le haut, corps recouvert d’écailles terminé en queue de poisson et pattes à cinq griffes (série limitée de 99 pièces, pour une Turbine de 44 mm). Un vrai dragon découpé dans de la nacre de Polynésie colorée à la main, il est incrusté dans un cadran en nacre naturellement blanche (image ci-dessus). Pas facile de découvrir le dessin précis de ce dragon et de sa décoration, mais on peut tenter le coup avec l’animation disponible sur le mini-site dédié par Perrelet à sa collection Turbine (cliquez sur le quatrième point rouge en partant du haut). Sinon, le fonctionnement de la Turbine est à découvrir sur cette autre animation de la chaîne images Business Montres Vision. Pour les amateurs, ne pas manquer les images de la Turbine Erotic, toujours sur le canal Business Montres Vision...


3)
••• DES DRÔLES DE RÉVEILS QUI PROUVENT
QUE L’IMAGINATION N’A PAS DE FRONTIÈRES POUR LES OBJETS DU TEMPS...
Du côté de chez Starbucks, on a imaginé un réveil (concept d’application Early Bird) qui récompense ceux qui se lèvent dès qu’il sonne, au lieu de retarder la seconde sonnerie de quelques minutes. Récompense : un bon de réduction sur votre café matinal, chez Starbucks évidemment, où on travaille à créer une sorte de « monnaie virtuelle » (« Stars ») pour régler les consommations. Ce serait bien, si on nous proposait une montre gratifiante...
••• Du côté de chez Uniqlo (une des marques les plus tendance de l’année), on a songé à une application Wake-Up (iPhone ou Android) qui vous réveille en musique, avec un écran et une mélodie qui changent en fonction de la météo (amusante animation pour comprendre le concept lancé par Uniqlo). Il manque juste à cette application d’origine japonaise une alerte au tsunami ! Ce serait bien, une montre-réveil météosensible...


4)
••• LE GRAND PRIX DE GENÈVE BALLOTTÉ
D’UN EXCÈS À L’AUTRE (TROP, C’EST TOUJOURS TROP)......
L’année dernière, il y avait trop de détaillants dans le jury du Grand Prix de Genève. Cette année, il y a manifestement trop de journalistes dans cette liste : neuf sur quatorze (65 %), c’est un peu déséquilibré, même s’il s’agit là de professionnel(le)s respecté(e)s – puisqu’on compte maintenant trois femmes dans ce jury, toutes journalistes (Elizabeth Doerr, Tomoko Kayama, Paola Pujia). Les détaillants ne sont plus représentés que par le commissaire du jury, qui n’a aucun pouvoir. Cette absence – choquante – des professionnels de l’amont (fournisseurs) comme de l’aval (détaillants) de l’industrie des montres ne va pas permettre à la communauté horlogère de se réapproprier le GPHG...


5)
••• LES CATÉGORIES TROP SAGES
DU GRAND PRIX D’HORLOGERIE DE GENÈVE 2012...
Rien que du classique, mais enrobé de beaucoup de flou : Aiguille d’or, Prix du jury, dame, homme, innovation (définition passe-partout : « la recherche la plus innovante au niveau conceptuel », ce qui ne veut rien dire), joaillerie et métiers d’art (encore un mélange absurde), grande complication (apparemment, les répétitions minutes n’en sont pas !), sport (il suffit d’être étanche et anti-choc), petite aiguille, meilleur horloger-concepteur (le plus « créatif » de l’année), prix du public, meilleur jeune élève de l’EHG. On y ajoutera une nouvelle catégorie ouverte à trois montres choisies par le jury : « Hors compétition » – ce qui va autoriser tous les repêchages diplomatiques nécessaires pour panser les plaies d’égo - ce droit de saisine du jury était cependant nécessaire. Dommage que le GPHG n’ait pas osé innover en récompensant non plus des produits, mais d’autres catégories d’acteurs de l’industrie : il n’y pas que des marques dans le village horloger, il y a surtout des hommes (et des femmes). On aurait pu – on devrait ! – rendre hommage à une émailleuse, à un angleur, à une régleuse, à un designer, à une sertisseuse, à un photographe horloger, etc...


6)
••• LA CATÉGORIE LA PLUS ABSURDE
DES MULTIPLES RÉCOMPENSES DU GPHG 2012...
C’est évidemment la consolidation dans un seul prix des montres de « joaillerie » et des montres « métiers d’art » : faut-il récompenser les carats et le savoir-faire dans la haute joaillerie ? Faut-il, au contraire, rendre hommage aux montres émaillées, aux montres gravées et à toutes celles qui témoignent des beaux-arts de la décoration horlogère ? « Le poids des émaux, le choc de la haute jo » : que choisir ? Le mélange absurde de ces deux segments du marché horloger revient à réduire un peu plus les chances de primer une montre féminine, alors que les montres masculines sont déjà surreprésentées : beaucoup de montres qui honorent les « métiers d’art » sont conçues pour les hommes plus que pour les femmes (surtout pour le marché asiatique) !


7)
••• LA BONNE AMBIANCE DU SIAMS
(PREMIER SALON DU PRINTEMPS POUR LES PROFESSIONNELS DE LA MONTRE)...
Tendance grand soleil pour les sous-traitants de l’horlogerie rassemblé au SIAMS de Moutier pour le premier salon professionnel du printemps : le problème n’est plus du côté des commandes, mais du côté des personnels à recruter. Avec un taux de chômage à 2,4 %, on est aux limites de la pénurie pour les 450 entreprises réunies sur place. Ce qui va réclamer quelques efforts de formation. A noter, pour ce 13e SIAMS (salon pionnier pour les sous-traitants micro-techniques), qui devrait accueillir 15 000 visiteurs : le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a promis 100 millions de francs de soutien pour les industries exportatrices et pour les aides à l’innovation. Pour Francis Kohler, président du SIAMS, « le SIAMS est une véritable vitrine des capacités extraordinaires de notre région dans le domaine des microtechniques... (...) Malgré les turbulences lémaniques en matière d’expositions, il s’agit pour nous de maintenir le cap »...

 



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