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LE 360° DU LUNDI : Maman, les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des Rolex ?
 
Le 29-05-2012
de Business Montres & Joaillerie

J – quelques jours pour la mise en ligne de la nouvelle version de Business Montres, dont les contenus forts seront désormais réservés aux seuls souscripteurs.

Pour le reste, comme ce lundi semble férié, quelques actualités light et des brèves en rafales...

POUR CE DÉBUT DE SEMAINE, FIDÈLE AU POSTE DANS SON NID-DE-PIE, LA VIGIE DU LUNDI VOUS SIGNALE...


1)
••• À VENIR CETTE SEMAINE
DANS « BUSINESS MONTRES » (ET DONC À NE PAS MANQUER)...
••• Le nouvel espace horloger de la Vallée de Joux : les combiers (qui ont toujours fait des belles montres) ont aussi du talent pour se mettre en scène et susciter de nouvelles vocations horlogères...
••• Mieux que eBay et mieux que Wikipedia, la nouvelle bourse aux diamants accessible en ligne pour acheter et vendre des pierres précieuses expertisées. Une révolution !
••• La reconversion de Maurice Goldberger dans la distribution des marques suisses : « Momo the Cleaner » ajoute une nouvelle corde à son arc sur le marché américain...
••• L'histoire du Swatch Group : Pierre-Yves Donzé nous propose une synthèse sur les évolutions d'un groupe industriel aujourd'hui fasciné par le marketing, après l'avoir été par la distribution...


2)
••• LA STRATÉGIE NAUTIQUE DE ROLEX
ET SON CALENDRIER RÉSOLUMENT INFLATIONNISTE...
Tiens, un petit exercice, alors que la Giraglia Rolex Cup fête cette année ses soixante ans, avec son lot habituel de régates côtières entre Saint-Tropez et San Remo (8-15 juin). Il faut savoir que les plus belles coques de la Méditerranée n’en manquent jamais une édition. A ce propos, qui a la liste complète des compétitions nautiques qui portent le nom de Rolex ? Aux dernières nouvelles, on en compte au moins quatorze (dont la Giraglia) :
• International Rolex Regatta (mars, îles Vierges),
• Rolex China Sea Race (avril, Asie),
• Rolex Volcano Race (mai, Italie),
• Giraglia Rolex Cup (juin, France),
• Rolex Ilhabela Sailing Week (juillet, Brésil),
• Rolex New York Yacht Club Race (juillet, Etats-Unis),
• Rolex Fastnet Race (août, Royaume-Uni),
• Maxi Yacht Rolex Cup (septembre, Italie),
• Rolex Swann Cup (septembre, Italie),
• Rolex Farr 40 World Championship (septembre, Etats-Unis),
• Rolex Big Boats Series (septembre, Etats-Unis),
• Rolex Middle Sea race (octobre, Malte),
• Rolex Sydney Hobart Yacht Race (décembre, Australie),
• Rolex Miami OCR (janvier, Etats-Unis).
Sans compter les événements charitables et les multiples distributions des prix (comme l’ISAF Rolex World Sailor of the Year : novembre, Irlande). Et on doit en oublier... Quatorze événements pour le seul domaine nautique, plus d’un par mois : il faut en vendre des Yacht-Master II pour amortir tout ça ! En prime de ce calendrier, encore jamais publié : un film à découvrir sur la chaîne images Business Montres Vision...


3)
••• L’ESPACE « LE LABORATOIRE » (GALERIES LAFAYETTE)
COMME EXEMPLE À SUIVRE DE SEGMENTATION INTELLIGENTE DE L’OFFRE...
Ce sera donc « Le Laboratoire », un nouvel espace tendance (« plateforme multi-marques luxe et trendy ») dont les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann (Paris) ont confié l’agencement à l’architecte Bruno Moinard, auquel on doit de nombreuses boutiques horlogères du groupe Richemont. Au premier étage du grand magasin, « Le Laboratoire » est destiné à présenter les nouveaux créateurs de mode. Une partie « Luxe » : « De quoi offrir à la clientèle haut de gamme un accès direct aux pièces les plus inspirées de la saison ». Une partie « Créateurs » pour les « nouveaux entrants issus du segment contemporain supérieur » (concept : « L'environnement y sera moderne, avec parquet foncé, béton enduit, stockmans et cabines "funky" »). La compétition fait rage entre les grandes enseignes parisiennes : un tel lieu est un atout compétitif indéniable pour capter une nouvelle clientèle, notamment celle des pays émergents dans lesquels ces nouvelles marques ne sont pas implantées...
••• Ce n’est certainement pas avec « Le Laboratoire » que les Galeries Lafayette vont mettre le plus de beurre sur leur tartine ! C’est seulement une question d’image et c'est une initiative marketing intelligente pour reprendre la main sur un marché de la mode où les poids lourds verticalisent de plus en plus leur distribution. Avec les marques de créateurs, pas de danger de voir s’ouvrir une boutique monomarque ou un mégastore spécialisé (de type Old England) sur le trottoir d’en face. D’où la question : à quand des espaces ainsi aménagés, dans le même esprit, pour les nouveaux créateurs horlogers et pour tous les vecteurs de la « révolution horlogère » ? À force de se concentrer sur les sempiternelles « grandes marques » et de n’offrir que les mêmes « univers de marque », les grands magasins prennent le risque de laisser échapper toute une clientèle qui n’aime rien tant que les émotions, les surprises décalées et les audaces créatives. Même dans les pays émergents, l’overbranding et l’hypermarketing ont saturé l’horizon sensoriel des amateurs : les marques surdistribuées et surpromues refluent, au profit des nouveaux labels qui savent piquer la curiosité par leur offre ou leur positionnement. Une vitrine MB&F, Urwerk ou De Bethune ne laisse jamais indifférent : on n’en dirait pas autant d’un présentoir X ou Y (inutile de préciser les noms de ces grands marques qu’on trouve partout).
••• Donc, mesdames et messieurs des Galeries, du Printemps et d’autres temples de la consommation parisienne : un peu d’audace, un peu d’intelligence et un peu de créativité pour ré-imaginer votre métier et ré-enchanter votre offre !


4)
••• UN TEMPLE DE LA TRADITION HORLOGÈRE AU BORD D’UN LAC, C’EST...
GENÈVE ? NEUCHÂTEL ? LE SENTIER ? PERDU ! C’EST LE LAC DE THOUNE...
En version originale, c’est du schweizerdeutch (suisse allemand). Avec les sous-titres en anglais, ça va tout de suite mieux pour comprendre ce que nous raconte Beat Haldimann, un de ces « trésors vivants » du patrimoine horloger dont la Suisse a le secret, mais aussi l’art de ne pas honorer comme ils le mériteraient - autres exemples : Philippe Dufour, en vallée de Houx, ou Jean-Claude Nicolet, à La Chaux-de-Fonds -. Beat Haldimann a des lettres de noblesse familiales dans le terreau horloger depuis 1642. Il fait tout lui-même, du coup de crayon initial à la finition de ses mouvements, à la main, à l’archet, sans machine à commande numérique et sans rien qui ne donne (qui ne rende) à la main de l’homme toute son importance...
••• On peut découvrir son atelier, installé sur les rives du lac de Thoune, dans une vidéo proposée par la chaîne images Business Montres Vision. Cinq minutes de bonheur dans l’intimité d’un des meilleurs défenseurs de la tradition mécanique suisse, pour honorer ce qu’elle a de plus sublime. Ne pas manquer la séquence où il explique qu’il existe un son particulier – une vraie « mélodie » – pour les montres de poche « à l’ancienne ». Ce qui n’est pas le cas des montres contemporaines, mais ses propres tourbillons ont cette petite musique qui en signe l’authenticité manufacturière. Respect de la tradition qui n’exclut pas les concepts réellement disruptifs, comme la H8 sans aiguille ou la H9 Reduction (sans cadran, ni aiguille, avec juste la « mélodie » de l’échappement : révélation Business Montres du 9 février 2012).


5)
••• LA SITUATION D’URGENCE QUI A PRÉVALU
POUR LE LIMOGEAGE DE PHILIPPE MERK CHEZ AUDEMARS PIGUET...
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le départ de Philippe C. Merk n’avait pas été anticipé ! Et surtout pas par l’intéressé, qui n’a compris qu’il y a quelques jours que les carottes étaient cuites, ce qui peut d’ailleurs expliquer certains comportement erratiques de ces derniers temps. Son départ effectif n’a pas traîné et il n’a pas été raccompagné sur le parking par un personnel en larmes. Humiliation ultime : c’est en tant que CEO qu’il a dû signer le communiqué annonçant son éviction pour cause de « divergences stratégiques ». Inutile de préciser que personne n’a été dupe au sein de la communauté horlogère. Communiqué diffusé lui aussi dans l’urgence, peut-être parce que Business Montres avait déjà tout gâché en révélant, quelques heures auparavant, ce départ et cette arrivée.
••• Les initiés avaient parfaitement décodé, mercredi 16 mai, l’info n° 6 à propos de la « révolution de palais < em=""> se prépare dans une des dernières marques indépendantes sur le marché, avec l'arrivée aux commandes d'une pointure aujourd'hui expatriée, ambitieuse mais plus que compétente, en remplacement d'un CEO qui ne laissera de regrets, ni à son personnel, ni à son réseau, ni même aux clients de sa marque ». Les deux intéressés avaient correctement décodé, de même que les évincés, qui ont immédiatement multiplié les coups de fiel dans le monde entier pour crier leur ressentiment.
••• Quoique toutes les demandes concernant le changement de direction aient été repoussées, on en sait un peu plus sur ce titre de « directeur général ad intérim » attribué à François Bennahmias, dénomination qui excite tant les commentaires. Même si ce qualificatif était un peu maladroit dans un contexte de tensions (certains l’ont interprété à tort comme une direction générale provisoire), l’explication est tout simplement légale : un CEO ne peut être nommé que par les administrateurs élus par l'assemblée générale des actionnaires - il se peut donc qu'il y ait, là aussi, des changements à venir -! François Bennahmias devrait donc être confirmé dans les semaines à venir, mais il y avait apparemment une urgence absolue à communiquer sur son arrivée dès cette semaine. De même que le limogeage à effet immédiat de Philippe C. Merk a soudain paru irrépressible et impossible à retarder. On saura sans doute dans quelques semaines quelle est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : mauvais chiffres, mauvais marketing (la gestion des 40 ans de la Royal Oak n’aura pas fait d’étincelles) ou mauvaise ambiance générale ?
••• En attendant, le grand jeu du personnel consiste à surveiller le parking des invités, de l’autre côté de la rue, à l’entrée de la manufacture, pour y « lire » les réunions au sommet inattendues, celles qui se prolongent tard et dont les invités tout aussi inattendus engendrent de nouvelles rumeurs et des spéculations sur de possibles nouveaux actionnaires - que de noms, et des plus fameux, circulent ! -. Chacun attend maintenant de François Bennahmias – qui n’a jamais dirigé une manufacture et qui n’est pas « de la vallée » – qu’il remette tout le monde au travail et qu’on sorte enfin cette grande maison de l’ornière. Au fait, que vont devenir ceux qui se croyaient autorisés à se proclamer roi à la place du nouvel homme ? Pour eux, l’alternative est simple : soumission/humiliation ou démission/rélégation ?


6)
••• L’HABITUELLE SÉANCE DE RATTRAPAGE POUR S’ASSURER
DE N’AVOIR RIEN MANQUÉ D’IMPORTANT LA SEMAINE DERNIÈRE...
L’actualité de la semaine était évidemment dominée par le nouveau salon professionnel Lausannetec, dont il s’agissait de découvrir la proposition, concurrente de celle de l’EPHJ, qui s’ouvrira à Genève dans une dizaine de jours. On a cependant beaucoup parlé de « crise horlogère », avant que les statistiques horlogères ne confirment le coup de frein...
••• « La prochaine crise horlogère éclatera avant 2013 » : titré et lu comme ça, c’est assez brutal, mais les arguments invoqués sont-ils vraiment contestables ? Sans doute pas, puisque cette reprise de l’« hypothèse 2013 » par Tribune de Genève (Business Montres du 23 mai) s’est trouvée renforcée par la publication des statistiques horlogères d’avril, qui révèlent une régression de 0,2 % du nombre des montres suisses exportées (Business Montres du 25 mai, info n° 4)...
••• Le retour de Gilbert Vacheron : lui aussi fidèle au poste dans son suivi de l’actualité horlogère, l’« horloger le plus allumé de sa génération » n’a pas manqué l’ouverture de Lausannetec pour nous dire sa perplexité face à ce double salon qui vise les mêmes exposants et les mêmes visiteurs avec le même concept (une intervention radiophonique cultissime, à découvrir sur la chaîne images Business Montres Vision)...
••• Le reformatage 100 % horloger de Lausannetec : une bonne anticipation de Business Montres, qui a pu annoncer ce recentrage à la veille du communiqué officiel de fermeture, avec une analyse de la prestation et un coup de projecteur sur la fronde des exposants de la sous-traitante horlogère (complément d’informations, avec le « Sniper du vendredi », le 25 mai, infos 1 et 2)...
••• La vraie-fausse fin de partie pour Anonimo : la semaine d’avant, c’était la liquidation annoncée de la marque et d’ailleurs confirmée par le liquidateur (Business Montres du 18 mai). Il y a quelques jours, c’était la révélation d’un « sauvetage » en cours par des repreneurs qui avaient déjà continué l’ancienne activité (marque et produits), dans une magnifique saynette d’embrouille à l’italienne : ce sera donc « Same player shoots again » (Business Montres du 21 mai)...
••• « Richard Branson prêt à humilier Rolex ? » Le charismatique patron de Virgin est prêt à plonger sous les mers, dans la fosse des Mariannes, pour battre le record de profondeur détenu par Rolex, record qui n’avait étrangement pas été battu en mars dernier (Business Montres du 21 mai)...
••• Et tout le reste, les chaises musicales de la semaine, les nouvelles du front horloger, des marques et des montres, les séquences « Rock’N’Horl », le complot viral de la « somnimontre », la terreur qu’inspire encore Osvaldo Patrizzi à ses ex-concurrents, le « tic-tac » dans toutes les langues...


7)
••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES NOTÉES
À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE LIBERTÉ ÉDITORIALE...

••• MONACO TIME SHOW : il devait y avoir une édition 2011, mais elle avait été annulée. Les horlogers sont actuellement dragués pour une édition 2012, pour l’instant annoncée sans date précise, du premier Monaco Time Show, monté sur un concept (inépuisable) de yachts + montres de luxe par l’équipe genevoise de Geneva Time Exhibition (GTE), qui n’a pas oublié d’y accoler un « grand prix » d’horlogerie – tiens, justement, on se disait qu’il en manquait un à la rentrée !

••• CHANEL : pas de Palme d’Or du Festival de Cannes pour un film à forte connotation horlogère, comme Cosmopolis de David Cronenberg, dont le héros (interprété par Robert Pattinson) vit les vingt-quatre heures les plus importantes de sa vie avec une Chanel J12 Chromatic au poignet (Business Montres du 26 mai et bande-annonce mouvementée sur la chaîne images Business Montres Vision)...

••• FP JOURNE : manque de chance pour Jean Alesi, qui courait sous les couleurs de François-Paul Journe les 500 miles d'Indianapolis (Invenit et fecit, 22 mai). Il a été exclu au bout de neuf tours pour... lenteur excessive (drapeau noir !). Rendez-vous l'année prochaine pour une nouvelle tentative...

••• HUBLOT : et dire qu’on ne s’en doutait pas ! Planet.fr nous a révélé dimanche 27 mai 2012 que Bernard Arnault allait racheter Hublot. Bien vu pour un site d’actualité (Business Montres du 27 mai)...

••• LVMH : curieuses confidences privées (« non officielles et non autorisées ») de Francesco Trapani, le patron des montres LVMH, qui était invité par TAG Heuer au Grand Prix de Monaco. Il pourrait être question d’un nouveau « Yalta » automobile entre les marques du groupe : TAG Heuer, dont c’est la vocation et qui compte des « ambassadeurs » dans beaucoup d’écuries, récupérerait le chronométrage officiel de la F1 (à la place de Hublot, qui avait signé un contrat d’exclusivité sur plusieurs années avec Bernie Ecclestone). De son côté, Hublot se concentrerait sur son contrat avec Ferrari, en maintenant ainsi, et même en renforçant, sa présence sur les circuits. Info ou intox ? En tout cas, on en a parlé ce week-end à Monaco - voir ci-dessous nos informations sur le Grand Prix -...

••• OMEGA (1) : pour la sortie de Skyfall, le prochain James Bond sur grand écran, Omega prépare une édition spéciale de la Seamaster Planet Océan (cadran noir, lunette céramique, mouvement automatique à échappement co-axial et cadran orné d’un 007 en forme de pistolet à 7 h) : 42 mm pour la taille, alors que la Seamaster de Quantum of Solace (le précédent épisode de James Bond) faisait 45,5 mm. Edition limitée à 5 000 et quelques montres : 5 007, très exactement, comme vous vous en doutiez !

••• OMEGA (2) : pourquoi en rajouter ? Dans une interview sur les jeux Olympiques accordée à Gulfnews.com, Stephen Urquhart, le président d’Omega, rappelle qu’Omega, qui sera le chronométreur officiel des Jeux de Londres, cet été, l’était déjà des Jeux de Los Angeles, en 1932. Il ajoute que « Omega était première marque de montres à être chronométreur officiel dans toutes les disciplines ». Sauf erreur, Heuer (futur TAG Heuer) avait eu la responsabilité officielle du chronométrage pour les Jeux d’Anvers (1920), de Paris (1924) et d’Amsterdam (1924), même si, à l’époque, la notion de « chronométrage officiel » était nettement plus floue qu’aujourd’hui (voir notre article sur l’Histoire du chronométrage sportif, L’Equipe Magazine, novembre 2000)...

••• TAG HEUER : présentée ce week-end à Monaco, la nouvelle Monaco Twenty Four de TAG Heuer se présente avec d’élégants parements bleus (image ci-dessus). Ne dites pas chez TAG Heuer que c’est une montre, puisque c’est un « Concept Chronograph » dont le style tubulaire (réputé anti-chocs) est inspiré par les mécaniques de la course automobile : le mouvement (Calibre 36, version spécial du El Primero à 36 000 A/h) est comme suspendu dans le boîtier soigneusement brossé. Le « 24 » géant à 12 h est un clin d’œil au film Le Mans, dans lequel Steve McQueen passait son temps à mettre et à oublier de remettra sa Monaco (à l’époque : Heuer), qui était le premier chronographe automatique de forme proposé par l’industrie suisse. Une légende au poignet, à défaut d’être un des storytellings les plus géniaux de ces dernières années...

••• LAUSANNETEC : pour ceux qui n’ont pas pu (voulu ?) s’y rendre pour découvrir la première édition, une bonne galerie photo de l’ambiance, du décor et du visitorat. Tout le monde a rendez-vous l’année prochaine, du 28 au 31 mai, avec un salon 100 % horloger (révélation Business Montres du 24 mai), qui est devenu entre-temps International Fair for the Watch and Jewellery Supply Industry – drôle de nom pour un salon professionnel helvéto-franco-suisse, qui est à 90 % francophone, les 10 % restants s’avérant germanophones...

••• LUXURY CONNECTED : l’accès au réseau confidentiel d’optimisation de la demande est désormais gratuit pour les détaillants autorisés des grandes marques concernées (Business Montres du 28 mai). Dire non à un client parce qu’on n’a pas la pièce qu’il réclame va devenir une faute professionnelle...

••• TOURNEAU : belle idée pour présenter l’offre en montre de seconde main de la maison Tourneau. Comme quoi le marketing numérique sur les réseaux sociaux peut se révéler créatif (Tourneau Vault)...

••• GRAND PRIX DE MONACO : il faudra bientôt parler du « Grand Prix d’Horlogerie et de F1 » monégasque, tellement les balcons et les paddocks grouillaient d’horlogers et d’invités de marques. TAG Heuer y recevait à domicile - c’est un des rares Grands prix qui échappe au chronométrage officiel de Hublot- , avec son nouvel ambassadeur dans le F1 (Romain Grosjean, Lotus : malchanceux dès le départ) mais Hublot faisait néanmoins bonne figure du côté de chez Ferrari (photo-souvenir à l’appui). Richard Mille recevait ses copains pilotes - ceux qui portent ses montres hors contrat avec leurs propres sponsors -. On notait aussi une présence subliinale d’Audemars Piguet, quelques invités de TW Steel ou de Casio et le passage de petites marques d’horlogerie en mal de notoriété, venus à la pêche au cas où (Ladoire)...
••• Pour le classement général horloger, on a toujours Casio en tête (Red Bull Racing Renault), suivi de TAG Heuer (McLaren-Mercedes), Hublot (Ferrari) et TW Steel (Lotus Renault). Pour le championnat des pilotes, à l’issue du GP de Monaco : Viceroy reprend la tête avec Fernando Alonso (Ferrari), suivi de Casio (Sebastien Vettel, Red Bull), de Oris (Marc Webber, Red Bull), de TAG Heuer (Lewis Hamilton, MacLaren) et d’une nouvelle fois Oris, à la cinquième place (Nico Rosberg, Williams). Vient ensuite TW Steel (Räikkönen). Les deux suivants sont des champions TAG Heuer (Button, Grosjean), suivis d’Oris (Maldonado) et de Certina (Pérez)...

••• ROLAND-GARROS : l’autre spot horloger du week-end, c’était Roland-Garros, où la présence des marques de montres va monter en puissance dès cette semaine. On prend à peu près les mêmes qu’à Monaco, additionnés de représentants du Swatch Group, et on recommence - idem pour les journalistes -...

••• FESTIVAL DE CANNES : comme on faisait la fermeture, certains horlogers ont joint l’utile (Cannes) à l’agréable en finissant le week-end à Monaco, loin des tapis rouges, mais dans le bruit et la fureur du circuit automobile. Les joailliers n’en étaient pas moins à la manœuvre pendant dix jours. Bilan rapide de l’habituel défilé des porte-manteaux de la mode et de la joaillerie sur les tapis rouges : Palme d’or à Chopard dans toutes les catégories de parures (on n’oubliera pas le sublime collier de diamants porté par Eva Herzigova pour la soirée d’ouverture), deuxième prix à Boucheron (qui a beaucoup bijouté les... oreilles de ces demoiselles) et troisième marche du podium à De Grisogono (dont les pièces exposées au Martinez ont soulevé bien des convoitises). Divers accessits à Chanel, Dior, Louis Vuitton ou même Montblanc, et quasi-absence de Cartier, de Piaget ou de Van Cleef & Arpels (soit un très faible score du groupe Richemont)...

••• « LES MONTRES AU CINÉMA » : il y a toujours un petit cuistre pour gâcher les meilleures idées ! Pour le festival de Cannes, GQ a monté une série sur « les montres qui font aussi leur cinéma ». Bonne idée, un peu marronnier, mais ça plaît toujours pendant Cannes. Sauf que ça commence mal : attribuer à Sean Connery et à James Bond une Rolex Submariner Date, c’est démontrer d’emblée qu’on ne sait pas de quoi on parle – ce qui est confirmé par le fait de donner 40 mm au boîtier de la Submariner « James Bond » ! Après, ça part en vrille : trop tard pour rattraper les bêtises, les images photoshopées qu’on croit vraies, les attributions de complaisance ou les montres jamais vues à l’écran. Dommage...

••• « QUI EST LE CHUCK NORRIS DE L’HORLOGERIE ? » : en fait, il y en avait un, mais nous le savions pas au moment de publier nos « Chuck Norris Facts » horlogers (Business Montres du 27 mai) ! Même si ce n’est pas forcément justifié, il s’agit de... Yvan Arpa (vidéo de Baselworld trouvée sur YouTube)...

••• RENAULT ALPINE : sur le marché des supercars de ce début 2012, la renaissance de l’Alpine Renault est une des propositions les plus buzzantes. Malheureusement, pas d’horloger associé à ce gros coup, ni sur le tableau de bord, ni dans les communiqués de presse. A quoi servent les directions marketing des marques de montres ?

••• « ELLE FAIT QUEL BRUIT, VOTRE MONTRE ? » (1) : comme le chant du coq, le souffle du vent ou le bruit du canon, le cliquetis des montres ne produit pas les mêmes onomatopées à travers le monde ! Tiktuk, Tic-tac ou Ddok-ddak ddok-ddak : un décodage linguistique de Business Montres (26 mai).

••• « ELLE FAIT QUEL BRUIT, VOTRE MONTRE ? » (2) : oui, mais ce bruit n’est valable que pour les alternances des montres dotées d’un échappement à impulsion à chaque alternance – ce qui n’est pas le cas des échappements à coup perdu ! Une montre à échappement à détente, quel bruit fait-elle ? Excellent technicien comme toujours, l’historien horloger Joseph Flores a la réponse : ça fait ckolk, puis un vide, et à nouveau ckolk, puis un vide ! Pour passer le temps, <>

 



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