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En quelques tweets d’une longueur pas forcément réglementaire, tout ce qu’il faut retenir ou savoir de l’actualité immédiate des marques, des montres et de ceux qui les font, pour le meilleur comme pour le pire...

1)
••• LE NOM D’UNE MONTRE QUI COMMENCE
PAR W ET QUI SE TERMINE PAR UN AUTRE W ?
Pas de souci, c’est la nouvelle W d’Issey Miyake, et elle a été dessinée par Satoshi Wada, le designer japonais qui a, entre autres, conçu l’Audi A5. On sent l’influence « automobile » dans le design du cadran de cette montre qui n’est pas si minimaliste qu’elle en a l’air (image ci-contre) : les courbes sont très justes et les citations « automobiles » plutôt subtiles (à partir de 450 euros)...


2)
••• UNE PREMIÈRE MONTRE À QUARTZ
EST-ELLE À L’ÉTUDE CHEZ FP JOURNE ?
« Non officiel et non autorisé », mais vérifié auprès de sources proches du dossier : il semblerait que la manufacture genevoise de François-Paul Journe soit en train de préparer le lancement d’une montre de femme, à quartz. Pas forcément en aluminium, comme l’Octa Sport de Jean Alesi, qui n’aura finalement fait que neuf tours aux 500 Miles d’Indianapolis avant d’obliger les commissaires de la course à lever le drapeau noir pour... lenteur excessive. C'est dur de ne pas être dans les temps quand on court pour le « plus grand horloger de sa génération »...


3)
••• LES OPUS DE COLLECTION (HARRY WINSTON)
PEUVENT-ELLES FAIRE DES ÉTINCELLES AUX ENCHÈRES ?
C’est après-demain, à Hong Kong, avec un catalogue de 577 lots et de 510 pages à disperser en deux sessions. Il y en aura pour tous les goûts, des plus classiques (très impressionnantes séries de Patek Philippe vintage à forte valeur ajoutée chez les collectionneurs) aux plus contemporains, puisqu’on dispersera notamment une collection (incomplète) des Opus d’Harry Winston, de la première Opus One (2001, par François-Paul Journe) aux plus récentes. En prime, quelques De Bethune, Urwerk, Richard Mille (très belle et très riche sélection), Christophe Claret, TAG Heuer V4, Maîtres du temps, DeWitt (WX 1) et autres créateurs contemporains (dont une Aeternitas Mega 4 de Franck Muller dont on attend un million de dollars), avec des pauses respiratoires à base de grandes manufactures classiques, de montres design, de montres de haute joaillerie et de montres émaillées contemporaines (superbes séries de Patek Philippe en émaux cloisonnés de 2004) ou « chinoises ». Un catalogue « Modernité et excellence » extraordinairement éclectique et tactiquement composé pour créer l’événement en Asie...
••• La vraie question reste celle des Opus, dont le créateur et initiateur, Maximilian Büsser (MB&F), a fait le déplacement à Honk Kong pour l’occasion : c’est encore lui qui peut en parler le mieux aux collectionneurs ! Huit Opus (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 9 : le collectionneur doit encore attendre la 8 !), intelligemment séquencées pendant toute la seconde session : si on ne dépasse pas le million de dollars sous le marteau - il y a un ou deux boulets dans le lot ! -, ce sera un échec. Au-dessous d’un million et demi de dollars, ce sera très honorable. Au-delà, ce sera un signal très encourageant pour la nouvelle génération, dont les concept watches commencent à peine à être connues au-delà des premiers aficionados et à être tout juste comprises par les collectionneurs. On peut raisonnablement espérer les deux millions frais compris, sauf si les amateurs asiatiques sont vraiment tétanisés par la crise qui s'avance...


4)
••• QUAND LES SOUSCRIPTEURS DES PREMIÈRES I’M WATCH
ONT-ILS UNE CHANCE D’ÊTRE LIVRÉS PAR LA MARQUE ITALIENNE ?
Apparemment, il s’agit seulement d’une retard de livraisons, et non d’une arnaque, comme commençaient à le redoutaient tous ceux qui avaient déjà passé commande (Business Montres du 16 mai, info n° 6). La marque annonce la livraison des 300 premières pièces à la fin juin et le reste cet été. Comme la Smartwatch de sony, la I’m Watch est un écran déporté au poignet, complémentaire de de son Smartphone (iOS ou Android) pour accéder aux services de téléphonie, de messagerie (SMS, email, facebook, twitter) ou écouter de la musique...


5)
••• L’AFFAIRE DES PIÈCES D’ORIGINE SERAIT-ELLE
EN TRAIN DE TOURNER MAL POUR LES MARQUES SUISSES ?
Un dossier sur cette non-livraison par les marques de « composants d’origine » est toujours en les mains de la justice européenne, mais l’affaire s’envenime en Australie. Éclairage : plusieurs grandes marques, dont Rolex, refusent de livrer aux réparateurs indépendants des « composants d’origine », au nom de la qualité et de considérations qui n’ont évidemment rien à voir avec un quelconque désir de monopoliser ces réparations dans son propre réseau. Manque de chance, la commission australienne de la concurrence et de la consommation ne l’entend pas de cette oreille, mais n’a pas encore été officiellement saisie : elle est seulement attentive au fait que les réparations et le SAV dans le circuit de la marque est à peu près trois à quatre fois plus coûteux que les opérations effectuées chez des indépendants. L’association Save The Time a lancé une pétition pour obtenir les 10 000 signatures qui lui permettraient de saisir directement l’ACCC (Australian Competition & Consumer Commision). Le bras de fer est engagé...


6)
••• LES PENTAMILLIONNAIRES AMÉRICAINS
NE JURENT-ILS QUE PAR GRAFF ET ASPREY POUR LEUR SHOPPING JOAILLERIE ?
Ils gagnent plus de 200 000 dollars par an et ils ont un patrimoine supérieur à cinq millions de dollars (d’où leur nom de « pentamillionnaires ») : selon l’étude annuelle LBSI du Luxury Institute (New York), pour cette population (Etats-Unis), la première marque en termes de réputation, d’exclusivité et de qualité reste Graff, suivie d’Asprey et de Mikimoto (1 % d’entre eux ont acheté une pierre précieuse chez Graff au cours des douze derniers mois). Dans les marques plus « généralistes », Tittany & Co reste la plus populaire (13 % d’achat de la petite boîte bleue l’année dernière et 75 % d’intentions d’achat l’année prochaine). Moralité tirée par le Luxury Institute : ces clients exceptionnels (revenu moyen des personnes interrogées : 682 000 dollars, pour un patrimoine moyen de 14,6 millions de dollars) « sont sensibles à la qualité des services autant qu’à celle des produits. Ils attendent des marques – qui ont là une occasion de créer de la valeur et de la différence – une vraie “expérience“ lors de l’achat »...


7)
••• ENCORE QUELQUES NOUVELLES DU FRONT HORLOGER,
EN DIRECT DES ATELIERS, DES VALLÉES ET DES MARCHÉS ?

••• BREITLING : le cinquantième anniversaire du premier vol d’une montre dans l’espace (Breitling, avec John Carpenter) a été l’occasion pour la marque d’offrir une Navitimer Cosmonaute au musée de l’Air et de l’Espace de New-York. Une bonne occasion de rappeler que cette Navitimer avait été repensée sur 24 heures à la demande de l’astronaute. Lors de son amerrissage dans le Pacifique, la Breitling avait pris l’eau et Scott Carpenter l’avait retournée à Breitling, qui lui avait offert une Navitimer Cosmonaute de série. La montre originale a disparu des ateliers Breitling, mais la nouvelle Cosmonaute (1 962 Pieces !) sera en vitrine : John Carpenter assistait aux cérémonies, à Manhattan...

••• HARRY WINSTON OPUS 12 : un des meilleurs articles consacrés à l’Opus de l’année, qui est sans doute aussi une des plus belles de toute la série, vient d’être publié sur le blog Equation du temps de François-Xavier Overstake. Et ce n’est pas parce qu’il est aussi, parallèlement, le modérateur du forum Harry Winston à PuristsPro...

••• HUBLOT : impressionnant coffre-fort en forme de colonne, dédié par Döttling à Hublot ! 42 montres sur leur coussin de remontage automatique, présentée en deux demi-colonnes de 21 pièces, pour un Morphosis Watch Winder Safe qui peut peser jusqu'à 500 kg, le tout contrôlé par iPad (source et images : Luxury Bazaar)...

••• « SKULLS » : rien ne vaut une tête de mort pour donner du style à une montre. Florence Jacquinot, la sublime blogueuse de Secrets of Style sait nous rappeler que « le skull est partout depuis qu’Alexander McQueen a décidé qu’il était bon pour nous : sur le dos de nos vestes, au devant de nos bottes, imprimé sur nos tops, se balançant aux perles de nos bracelets, dansant autour de notre cou, accroché au revers de nos blousons, sur nos ceintures et nos sacs à main. Ce qui, il y a quelques années encore, était la marque de fabrique des gothiques et aujourd’hui le symbole de la fashionista branché, et plus le skull brille et plus celle-ci est ravie ! » Au programme de cette séquence « Trend Watch 4 Watches » : Bell & Ross, Hublot et Richard Mille...

••• TRIPLE CAPSULE : ça devient complexe à suivre, la « personnalisation » des Rolex ! On commence par la montre de base (Rolex Submariner de série, Sea-Dweller Deep Sea ou Explorer II). Bamford la « noircit » et change la couleur des index en ajoutant son nom aux quatre lignes des spécifications sur le cadran, ainsi qu’un fond gravé. Une griffede mode ultra-tendance, Dr Romanelli, ajoute son logo sur le cadran pour créer une nouvelle édition limitée. Le tout est vendu exclusivement chez Just One Eye, qui ajoute au boîtier un fond gravé à son nom. Quatre marques pour une même montre ! Le tout se vendra entre 18 000 et 24 000 dollars...

••• CHINE : confirmation des orientations économiques décidées par le Parti communiste. L’objectif est bien de faire de la Chine le plus grand marché de consommateurs du monde, à l’horizon 2015, en augmentant le pouvoir d’achat des Chinois qui seront tout de même - ah, le charme de la planification des pays communistes ! - 88 millions à faire du tourisme à l’étranger (source : Chen Deming, le ministre chinois du Commerce, selon le Quotidien du Peuple)...