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Les BRICS multiplient les mesures pour résister à la crise de l’euro
 
Le 08-06-2012

A compter de ce vendredi, les taux d’intérêt en Chine seront baissés de 0,25 point de pourcentage. En réalité, assouplissement monétaire, aide à la production et aux exportations, ou encore programmes d’investissement dans les infrastructures sont autant de mesures auxquels les grands pays émergents ont recours pour freiner le recul de la croissance. LeBrésil, la Chine, l’Inde, laRussie et l’Afrique du Sud, plus connus sous le sigle BRICS, ne veulent pas rester ainsi les bras croisés face à la baisse de la demande mondiale liée à la crise de la zone euro.

La Banque populaire de Chine a annoncé jeudi que la baisse du taux d’intérêt, la première depuis 2008, était prise dans le contexte d’un ralentissement de l’économie chinoise. La croissance du produit intérieur brut (PIB) est tombée, au premier trimestre 2012, à 8,1%, contre 10,4% en 2010 et 9,2% en 2011. Les exportations chinoises ont suivi la même tendance. Elles n’ont augmenté, en rythme annuel, que de 6,9% au premier trimestre 2012, contre 20,3% en 2011 et 31,1% en 2010. La baisse du taux d’intérêt intervient après trois diminutions successives des taux de réserves obligatoires des banques depuis décembre. Un tel assouplissement leur permet d’ouvrir un peu plus grand le robinet du crédit.

Moins spectaculairement que dans son programme de relance pour répondre à la crise de 2008, la Chine consacre à nouveau des investissements à des projets d’infrastructures (énergie, eau, transports). Les autorités administratives auraient reçu le mot d’ordre de traiter les dossiers des entreprises au plus vite.

En Inde, le taux de croissance pour le premier trimestre est tombé à 5,1%. C’est dans ce contexte que le premier ministre, Manmohan Singh, a convoqué ses ministres mercredi pour leur demander de débloquer de nombreux projets qui attendent le feu vert depuis des années. Déjà en 2009, une enquête avait révélé que des investissements pour un montant de 98 milliards de dollars étaient bloqués à cause d’oppositions de populations tribales ou pour des raisons environnementales. La mutation du ministre de l’Environnement devrait faciliter le lancement de nouveaux projets.

New Delhi compte aussi rétablir des subventions à l’exportation sur le textile et des produits mécaniques. L’interdiction d’exportation du riz et du coton a été levée.

Le pays est aussi confronté à la faiblesse de la roupie, liée au manque de confiance. La banque centrale est intervenue à plusieurs reprises pour encourager un afflux de dollars dans le pays.

Comme l’Inde, la Russie, dont le taux de croissance est prévu à 4% en 2012, est aussi intervenue plusieurs fois sur les marchés financiers pour stabiliser le cours du rouble. La monnaie russe reste volatile dans le contexte des prix instables du pétrole et du gaz, principales sources de devises.

Au Brésil, le taux de croissance est tombé à 0,2% au premier trimestre. En mars, la production industrielle a quant à elle reculé pour le troisième mois consécutif. Nullement découragé, le ministre des Finances, Guido Mantega, a expliqué que les mesures prises à ce jour devraient donner un coup de fouet à l’économie durant le deuxième semestre. Selon lui, la croissance atteindra 4% en 2012. Fin mai, il a annoncé des aides de 10 milliards de dollars à l’industrie automobile, dont les ventes ont baissé de 14,2% en avril par rapport à mai. Pour sa part, la Banque centrale brésilienne a aussi multiplié les mesures pour raffermir le real, qui s’est déprécié de 25% depuis juillet. Ce phénomène encourage les importations, aux dépens de la production nationale. Pour l’heure, le pays a réagi en augmentant les droits de douane.

L’Afrique du Sud, elle non plus, n’est pas épargnée par la crise de l’euro, l’Europe étant son principal marché d’exportation. Le Fonds monétaire international estime son taux de croissance pour 2012 à 2,7%. Il craint que ce ralentissement n’ait des conséquences sur l’ensemble du continent noir. En revanche, la crise dans la zone euro a remis un sujet sur la table: une monnaie unique pour l’Afrique.

Ram Etwareea
LE TEMPS

 



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