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Série de meurtres au Locle
 
Le 15-06-2012

«L’heure du secret», c’est du mystère, de la haute horlogerie et une Québécoise comme personnage principal. A voir dès samedi.

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Le Locle, mal-aimé et pourtant classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Cité d’horlogers et de guérisseurs, où la précision côtoie le mystère. Ville de paradoxes, mais aussi lieu de meurtres dans la série «L’heure du secret», à voir sur RTS Un dès samedi. C’est là, dans les Montagnes neuchâteloises, que débarque en effet du train Lyne, une jeune Montréalaise qui vient d’hériter de l’atelier d’horlogerie Univers. Dans le taxi qui l’emmène à l’Hôtel du Centre, elle fait un étrange cauchemar. La nuit suivante, le chauffeur est assassiné. Le premier meurtre d’une longue série.

Lyne, c’est le personnage central à double vocation de «L’heure du secret». A travers les yeux de la jolie Québécoise, le téléspectateur pourra non seulement tenter de résoudre l’énigme de tous ces crimes durant les sept épisodes de 42 minutes. Mais il pourra aussi – et c’est l’idée habile des scénaristes Alain Monney et Gérard Mermet, qui nous avaient plus habitués à la comédie du style des «Pique-Meurons» que du polar – (re)découvrir toute une région avec le même émerveillement naïf.

Belle complicité Catherine Renaud, jeune actrice de la Belle Province, a débarqué sur le tournage de la même manière que son personnage. «A part le chocolat et les vaches, je ne connaissais rien de la Suisse, nous raconte-t-elle au téléphone depuis Montréal. Arrivée au Locle, il pleuvait et la ville était déserte. Je me suis dit que c’était un endroit parfait pour cette histoire. Puis, j’ai eu droit à un superaccueil des gens et j’ai rapidement trouvé la ville charmante.»

Au Locle et à La Chaux-de-Fonds, les deux lieux de tournage, elle fait la connaissance de Jean-Luc Barbezat, de Thierry Romanens ou de Pascal Vincent, tous engagés sur «L’heure du secret». «Il fallait démêler les accents, on a fait beaucoup de blagues à ce sujet.» Et c’est avec Frédéric Recrosio, son partenaire dans la série, qu’elle connaît la plus belle complicité. «Il aime beaucoup manger et je crois qu’il a choisi la moitié de mes plats, rit-elle. Je ne connaissais rien non plus à l’horlogerie. Ça a changé grâce à Frédéric, qui avait dû apprendre les gestes de base pour son rôle d’artisan horloger. Quand on joue un rôle, on essaie de le faire vivre le plus sincèrement possible et je pense que, dans mes yeux, on sent la découverte.»

La Suisse romande en retard Sincère, mais aussi jolie performance d’actrice que celle de Catherine Renaud. Frédéric Recrosio, lui, s’en sort bien dans son premier rôle dramatique. On a plus de peine, en revanche, avec la plupart des seconds rôles, poussifs et caricaturaux, et avec le montage, peu soigné. Tout cela rappelle que, malgré ses récents efforts, la Suisse romande accuse encore des années de retard en matière de séries. «On m’a parlé de ça avant que j’arrive en Suisse, reconnaît Catherine Renaud. Mais je n’ai pas ressenti d’amateurisme, toute l’équipe était passionnée. Et j’ai du mal à donner des notes aux gens qui aiment leur travail.»

LE MATIN

 



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