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Technotime se positionne en micro-alternative au Swatch Group
 
Le 03-07-2012

Assainie et plus petite, la société veut croire à son renouveau. Les affaires devraient doubler cette année

C’est une véritable renaissance que vit la société Technotime. Chahutée et fragilisée lors de la dernière crise économique, le fabricant de mouvements horlogers basé aux Brenets (NE) a désormais retrouvé le chemin de la croissance.

«J’ai toujours dit que nous serions vivants au sortir de la crise. On avance désormais lentement mais sûrement», selon Laurent Alaimo, patron de l’entreprise en mains du groupe hongkongais Chung Nam, avec plus de 80% du capital-actions.

Preuve de ce renouveau, la société, qui avait dû licencier 60 personnes en 2009, a décroché l’an dernier le 3e prix au Concours International de Chronométrie dans la prestigieuse catégorie montres «Tourbillon», avec son calibre maison à remontage manuel TT791.50.

Elle s’est placée juste derrière des vedettes de la haute horlogerie comme Greubel Forsey ou encore Chopard. «C’est une sorte de reconnaissance pour tout le travail effectué. Surtout avec une pièce de série», d’après Laurent Alaimo.

La société, née en 2001 des cendres de France Ebauches, à qui elle avait racheté des actifs et le parc machines, pourrait devenir l’une des bénéficiaires de la décision de Swatch Group de réduire les livraisons de mouvements aux marques tierces. Surtout peut-être dans le domaine stratégique des spiraux, pièces que peu de fournisseurs ou même d’horlogers maîtrisent au sein de la branche.

«Des marques commencent à nous approcher. Les premières discussions ont déjà eu lieu. Les clients font le tour des fournisseurs. Je pense qu’à moyen terme nous allons tirer profit de cette situation. Mais pour l’heure les marques ont blindé leurs stocks pour ne pas se retrouver démunies», détaille le directeur général.

Dans une industrie très fière et quelque peu protectionniste, la nationalité de l’actionnaire majoritaire de Technotime freine les ardeurs, selon lui. Raison pour laquelle une ouverture du capital pourrait être envisagée, même si rien n’est décidé pour l’heure.

Alors que l’horlogerie suisse a virevolté l’an dernier, Technotime est restée nettement en retrait. «2011 était une mauvaise année pour nous. La logistique n’a pas suivi. Et nous avons sous-évalué l’accélération de la branche», concède Laurent Alaimo.

Il a fallu du temps pour relancer la machine et réactiver les partenariats avec les fournisseurs. Du coup, les retards de livraisons se sont multipliés. Désormais, ces problèmes ont été réglés et le patron table cette année sur un doublement des ventes, lesquelles n’ont pas été dévoilées ni la quantité de mouvements produite.

Quant aux effectifs, ils se sont stabilisés à une vingtaine de personnes. Dans la période de forte croissance, la société a employé jusqu’à 150 collaborateurs. Pour 2013, Laurent Alaimo parle «d’un gros point d’interrogation». Les horlogers sont devenus très prudents, constate-t-il, mais sa société devrait pouvoir passer entre les gouttes en raison de son positionnement de niche.

Parmi ses clients, Technotime compte notamment Frédérique Constant, Graff, Speak Marin, Mouawad, Juvenia ou encore Charriol. Et d’autres mais qui ne souhaitent pas être mentionnés.

Bastien Buss
LE TEMPS

 



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