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Avec 63 boutiques au menu, et autant de vignerons, ce «marathon» du vin a tenu ses promesses.
Toute la journée, elle a scruté le ciel avec inquiétude. Interrogeant régulièrement Météo Suisse et son équipe d’experts en basse pression. C’est sûr, hier après-midi, Catherine Leopold-Metzger, organisatrice de l’événement, était incollable sur l’évolution du temps au-dessus de la cité. Avec cette question lancinante: pour la première fois, depuis sa création en 2009, les Vendanges de Genève se dérouleraient-elles sous la pluie? Mais les nuages ont fini par tirer leur révérence, sans se presser, dévoilant un ciel bleu pâle, sur la voie de la guérison.
La rue du Rhône a donc pu revêtir ses habits de fête. Seule entorse au cérémonial: les tapis rouges, devant les boutiques, ont disparu. «C’était trop dangereux!» souligne Catherine Leopold-Metzger. «Avec la pluie, ils étaient complètement détrempés et ils ne tenaient plus au sol…» Qui a vu la différence? Munis de leur petit bracelet de cuir bordeaux (forcément!), des centaines de Genevois ont participé à ce «marathon» du vin. Avec 63 boutiques à visiter et autant de vignerons suisses à découvrir. Si les bus n’ont toujours pas disparu du paysage (les TPG veulent des compensations!), quelques marques – tels Hermès (où l’équipe de La Réserve servait risotto et jambon de Parme) et Zénith – ont résolument décidé d’investir les trottoirs. Encore quelques mètres et la route sera vraiment à elles…
Jean-Daniel Sallin
Tribune de Genève
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