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La demande de nationalité belge de Bernard Arnault a créé une véritable onde de choc. La couverture coup de poing de «Libération» suscite de vives réactions. Bernard Arnault dépose plainte.
La naturalisation belge de Bernard Arnault, première fortune de France, a défrayé la chronique samedi dernier. A droite comme à gauche, les critiques ont fusé: «lâche trahison», «pas très patriote», «évasion morale»…
Ce lundi, la palme revient à la Une éloquente du quotidien Libération. Sur la photo, le patron de l’empire du luxe LVMH sourit, une valise à la main. Le titre : «Casse-toi riche con !», une référence directe à la célèbre réplique «Casse-toi pauvre con» lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy à un visiteur du Salon de l’agriculture qui refusait de lui serrer la main.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. «Libération prouve en un titre qu’il est aussi vulgaire que le personnage que le journal s’est attelé à combattre pendant cinq ans, s’indigne une contributrice du Nouvel Observateur. En reprenant la fameuse sortie de Nicolas Sarkozy, Libé se met à la même hauteur que l’ex-président.»
«Matthieu Pigasse et Edouard de Rothschild, ces riches qui se sont occupés de vous sauver, ce sont aussi des cons ?», interroge un membre de Twitter.
D’autres internautes félicitent l’audace de cette couverture choc: «osée», «une des meilleures de tous les temps»… «Le titre de Libé vous choque ? Et que titrent Les Échos de Bernard Arnault en Une sur Bernard Arnault ? Mmm ? Rien.»
Dans un communiqué publié ce lundi en fin de journée, Bernard Arnault annonce qu'il porte plainte contre le journal Libération pour «injures publiques proférées à son égard.»
Dans la presse française
La polémique continue d'enfler, avec comme toile de fond le projet gouvernemental de taxe à 75% sur les très hauts revenus. Accusé de vouloir préparer son évasion fiscale, Bernard Arnault soutient qu’il restera fiscalement domicilié en France.
Pour l’Humanité, la démarche de la première fortune de France est «le message le plus ordurier qui soit, une honte, une lâcheté». Les Échos, propriété de LVMH, précise que cette «décision, même s’il ne s’agit pas d’un exil fiscal, a fait la une des sites du Wall Street Journal et du Financial Times. Car le symbole est fort.» Pour le Figaro, cette annonce sonne comme un «signal d’alarme» que François Hollande devrait entendre s’il veut éviter les départs massifs des fortunes françaises.
(Newsnet)
24heures
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