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On les croyait morts, et enterrés avec leurs pendules obsolètes et démodées à l’âge des smartphones et des horloges atomiques…
Au contraire, les nouveaux penduliers n’ont jamais été aussi créatifs, dans une explosion de formes et de concepts rétro-contemporains…
••• Loin d’être démodées, les pendules vivent peut-être une nouvelle renaissance : pour les amateurs de belles « machines » horlogères, elles sont toujours le refuge de précieuses rêveries. On le vérifie aux enchères, où de jeunes collectionneurs se passionnent pour des objets du temps quasiment « pièces uniques » âgés de trois ou quatre siècles : pour les vrais machinateurs, il y a une vie au-delà des montres de collection ! Et on peut avoir, en neuf, de magnifiques pendules d’appartement pour le prix d’une montre industrielle…
••• Cette renaissance de la pendulerie est confirmée par la vitalité d’une poignée de survivants, qui n’ont plus peur de rien et qui n’ont jamais été aussi créatifs, à l’image du Tellurium de la maison Franz Hermle (29 cm x 35 cm : ci-dessus), qui fait tourner la Terre autour du Soleil en passant par tous les signes du zodiaque, avec une rotation de la Lune autour de la Terre. Mouvement huit jours à carillon Westminster (quatre timbres) et finitions ultra-soignées (6 800 euros chez Archides)…
••• Autre proposition, celle d’un Miki Eleta, qui commence à se faire une réputation enviable pour ses architectures temporelles suspendues dans l’espace (ci-dessus) et ses échappements innovants (voir ses explications techniques). Huit jours de réserve de marche et un système d’auto-commutation de la lune, qui fonctionne comme un poids. Exécution très proche de l’univers joaillier. Du même Mili Eleta, on retiendra aussi la pendule chinoise (ci-dessous), avec son dragon en verre (il tourne sur son axe), ses feuilles d’or qui s’ouvrent à chaque heure, sa grue de verre (oiseau symbole de longue vie et de sagesse en Chine) et son singe ! Deux mois de réserve de marche (à découvrir avec tous les détails chez Archides)…
••• Dans la grande tradition des oiseaux chanteurs, voici Matthias Naeschke et sa cage pleine d’une joie de vivre baroque. Un rai automate-boîte à musique à l’ancienne, émaillée et emplumée comme il se doit (200 000 euros : détails et images supplémentaires sur Archides). Vidéo sous-titrée en anglais ci-dessous…
••• De Sinclair Harding, on admirera la pendule squelette à trois trains de rouage (ci-dessous), à carillon Westminster et mouvement huit jours, dont la facture (comptez 50 000 euros) dit la qualité d’exécution. Mouvement huit jours à fusée-chaîne, excellentes performances chronométriques et sonneries harmonisées. Tout est fini à la main (détails et images complémentaires sur Archides). On dit au même Sinclair Harding une spectaculaire pendule à phases de lune (ci-dessous), dont les complications mécaniques et l’architecture évoquent les premières pendules de John Harrison (25 000 euros chez Archides)…
••• Peter Wibmer s’est spécialisé dans le design de ces nouvelles pendules (ci-dessous). Il en tire des expressions graphiques très originales, comme sa Donau (10 000 euros, Archides) ou son « Erotique » (en bas de page : 30 000 euros chez Archides). Ne pas manquer la vidéo sur cette pendule érotique de nouvelle génération : pour les machinateurs fanatiques, c’est effectivement… érotique !
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