Des investisseurs suisses reprennent le groupe de Neuhausen (SH)

Nouveaux propriétaires pour le petit groupe horloger Moser, sis à Neuhausen (SH). Un accord a été trouvé avec un groupe suisse d’investisseurs afin de reprendre les sociétés opérationnelles de Moser Group, qui comprend la manufacture horlogère H. Moser & Cie ainsi que Precision Engineering AG, entreprise spécialisée dans la fabrication d’échappements. Le communiqué de presse diffusé vendredi ne précise pas qui sont les repreneurs du groupe dans les chiffres rouges. Ces derniers se manifesteront en temps voulu et utile, est-il dit. La société indique tout au plus que cette opération permet de conserver l’indépendance de la société active dans l’horlogerie haut de gamme.

Dix ans après sa renaissance, c’est donc un nouveau départ pour cette marque dont les produits ont trouvé leur place sur le marché. Les spécialistes parlent d’elle comme de la petite perle de Neuhausen. C’est au niveau opérationnel et organisationnel que les problèmes se posent pour l’heure, selon la porte-parole. De nouveaux investisseurs étaient recherchés depuis plusieurs mois. Thomas Straumann, homme d’affaires bâlois et principal actionnaire de la société d’implants dentaires du même nom, gardera une part minoritaire dans l’entreprise et ne jouera plus de rôle actif dans la société. Il en était devenu majoritaire en 2006, suite à une augmentation du capital-actions. Jürgen Lange, à l’origine du renouveau de Moser & Cie et directeur général jusqu’à cet été, sort également de l’actionnariat. Les licences et patentes seront transférées dans une nouvelle structure.

Restructuration en vue

La marque, dont les origines remontent au milieu du XIXe siècle, emploie 75 collaborateurs et produit 1330 montres par année. Elles sont écoulées dans 110 points de vente, chez Bucherer notamment. La Suisse constitue son principal marché. L’Europe dans son ensemble génère 40% de son chiffre d’affaires, l’Asie 40% et les Etats-Unis et le Moyen-Orient 10% chacun. La société affirme ne pas pouvoir répondre à la demande. «Les carnets de commandes sont pleins», selon la porte-parole. Une nouvelle restructuration devrait néanmoins intervenir sous peu.

Bastien Buss
LE TEMPS