Recherche avancée
A propos
Emplois

Achat - Vente

Relations d'affaires

Contact
 

LVMH ralentit encore, Louis Vuitton inquiète
 
Le 16-10-2012

LVMH a vu sa croissance organique nettement marquer le pas au troisième trimestre, plombée par un fort ralentissement dans la mode-maroquinerie (Louis Vuitton, Fendi, Céline) et dans les montres et la joaillerie (Bulgari, Tag Heuer, Chaumet).

Dans un marché du luxe dont le ralentissement était largement anticipé, avec le tassement de l'économie chinoise et la crise de la dette en Europe, certains analystes estiment que Louis Vuitton, la marque phare du groupe, pourrait souffrir plus que d'autres.

Les ventes du numéro un mondial du luxe, également propriétaire du champagne Moët & Chandon, du cognac Hennessy ou des parfums Christian Dior, ont progressé de 15% à 6,90 milliards d'euros en données publiées (dopées par des effets de change favorables), un chiffre en ligne avec le consensus de 6,875 milliards des analystes interrogés par Reuters.

Mais à taux de change constant, sa croissance est ressortie à 6%, au lieu des 7% attendus par les analystes, accusant une nette décélération par rapport aux 12% du deuxième trimestre et aux 14% du premier.

Particulièrement surveillé, le pôle mode-maroquinerie, dans lequel Louis Vuitton pèse pour 75% des ventes, accuse un très fort ralentissement.

Selon les calculs des analystes, sa croissance à taux constants a reculé à 4% au troisième trimestre (ils anticipaient +5%), après 8% au deuxième trimestre et 12% au premier.

Celle de Louis Vuitton devrait même avoir été inférieure à 4%, selon HSBC, pour qui la marque, trop visible en Chine, voit ses parts de marché s'éroder à mesure que la clientèle chinoise se sophistique et préfère des griffes plus pointues.

Le maroquinier, qui pèse pour plus de la moitié du résultat opérationnel du groupe, avait déjà déçu avec une croissance organique inférieure à celle de ses pairs au deuxième trimestre et une baisse de sa marge semestrielle.

CONTRE-PERFORMANCES DES MONTRES-JOAILLERIE

"Les chiffres se tiennent grâce aux parfums et cosmétiques, à la distribution sélective et aux vins et spiritueux", souligne Thomas Mesmin, analyste de CA Cheuvreux.

Il se dit par contre "inquiet" des performances de la mode-maroquinerie et de la division montres-joaillerie.

Seule la distribution sélective (Sephora, DFS, le Bon Marché) signe une croissance organique à deux chiffres (+11% estimés par les analystes), tandis que, toujours selon des estimations, les parfums et cosmétiques résistent (+7% après +9% aux deux trimestres précédents), que les vins et spiritueux ralentissent à 7% (+14% au 2e trimestre et +16% au premier) et que les montres et la joaillerie chutent à +2% voire +1%, après des progressions de 9,5% et 17% respectivement.

"Les chiffres des montres-joaillerie sont particulièrement mauvais, notamment au regard de ceux de la Fédération horlogère suisse et des concurrents. Richemont devrait avoir progressé d'environ 10% en juillet-août", note Antoine Belge, analyste de HSBC.

LVMH, qui ne donne pas d'indication pour l'ensemble de son exercice, dit rester "confiant pour l'année 2012", malgré le ralentissement économique en Europe.

Il détaillera ses chiffres lors d'une conférence téléphonique prévue mardi à 15h00.

PPR, propriétaire de Gucci, doit publier ses chiffres trimestriels le 25 octobre. Les analystes tablent sur une croissance organique de 7% pour Gucci mais d'environ 12% pour l'ensemble du pôle luxe du groupe grâce aux pépites que sont Bottega Veneta et Saint Laurent, dont les ventes explosent.

Les ventes d'Hermès, réputé plus résistant que ses concurrents grâce à son positionnement très haut de gamme et des capacités de production volontairement limitées, sont attendues le 9 novembre.

Edité par Catherine Monin
REUTERS France

 



Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved

Indexé sous  WebC-I® - Réalisation Events World Time