Le couturier italien Roberto Cavalli serait prêt à faire du groupe suisse Richemont (Cartier), numéro deux mondial du luxe, son actionnaire majoritaire, rapporte lundi le quotidien économique Wall Street Journal Europe.

«Richemont est le groupe le plus intéressant, parce qu'il ne détient pas de marque dans la mode», a indiqué M. Cavalli, ajoutant ne pas encore avoir été en discussion avec Richemont mais espérer recevoir une proposition du groupe helvétique.

M. Cavalli cherche, à 66 ans, à assurer la succession de sa maison de mode, qu'il évalue à «plus de 1 milliard d'euros», selon le Wall Street Journal.

Le styliste, qui indique ne pas être pressé pour effectuer la transaction, a également précisé que les ventes de sa société doivent dépasser les 700 millions d'euros cette année, rapporte le Wall Street Journal. La maison de mode ne publie habituellement pas ses résultats.

«J'aimerais recevoir une offre du groupe Richemont, un groupe horloger et joaillier qui, je crois, pense investir dans la mode. Mais probablement commenceront-ils avec des groupes plus petits, le mien est grand et coûte cher», avait affirmé M. Cavalli au quotidien économique italien Il Sole 24 Ore de samedi.

«Je me méfie des groupes français. La façon dont LVMH a traité (sa filiale de prêt-à-porter et de maroquinerie) Fendi ne m'a pas plu (...)», a souligné M. Cavalli dans le quotidien italien, précisant avoir «l'impression que chaque marque est otage de la stratégie de la société pour son portefeuille de marques, ce que je n'accepterais probablement pas».

«Je n'exclus pas non plus l'hypothèse d'une cession en Bourse», a-t-il ajouté dans Il Sole.

Richemont, qui détient des marques très prestigieuses - comme le français Cartier - dans la joaillerie, l'horlogerie et la maroquinerie, n'était pas disponible pour commenter cette information.