La plus grande montre jamais construite au monde pourrait voir le jour à Neuchâtel. L'avant-projet dévoilé mardi prévoit de réaliser un complexe polyvalent qui a la forme d'une montre géante pour 350 millions de francs. Mais la Ville de Neuchâtel n'en veut pas.

L'avant-projet présenté par les concepteurs de la jeune société SWA Concept prévoit de doter cette infrastructure du plus imposant mouvement mécanique au monde. Le projet baptisé "Swiss Watch Arena" serait une vitrine de l'horlogerie et donnerait une meilleure visibilité à la région à l'échelle internationale.

La montre du "Swiss Watch Arena" serait autonome d'un point de vue énergétique grâce à une centrale solaire. Le bâtiment abriterait un musée consacré au temps, un centre de congrès et d'expositions, un hôtel de luxe, une salle de spectacles, ainsi que des boutiques. Il aurait un diamètre de 95 mètres et une hauteur de 35 mètres.

"On veut devenir une icône de l'horlogerie", a déclaré Pierre-Yves Sandoz, directeur de SWA Concept. "C'est un monument qui doit rassembler toute la population de l'Arc jurassien", a-t-il ajouté devant un parterre d'invités. Pour ses concepteurs, "Swiss Watch Arena" doit mettre en valeur le patrimoine horloger de la région.

Symbole d'une identité régionale

"Un tel projet doit être soutenu", a déclaré le conseiller d'Etat Thierry Grosjean qui estime qu'il s'agit du symbole d'une identité régionale. L'idée a également séduit la Fondation Sandoz.

Le financement du projet, environ 350 millions de francs, se fera sur la base d'investissements privés en partenariat avec la commune de Neuchâtel. Le financement privé devra couvrir la construction et l'exploitation du bâtiment. La commune et le canton participeraient au projet en cédant la concession du terrain.

Pour ses concepteurs, ce symbole de l'horlogerie doit voir le jour aux Jeunes-Rives, site au bord du lac qui avait accueilli Expo.02. L'endroit est accessible, à proximité du centre-ville et possède une forte capacité d'accueil. SWA promet que les rives du lac resteront toujours accessibles au public.

swissinfo