La marque affiche sa confiance pour 2013

S’il faut s’attendre à une reprise hésitante et inégale de l’économie mondiale, TAG Heuer ne semble pas habité par le doute. Selon son directeur général et président, Jean-Christophe Babin, la marque, basée à La Chaux-de-Fonds et propriété du groupe de luxe LVMH, va faire mieux en 2013 que la moyenne de la branche.

Le Temps: Qu’en est-il de vos investissements, notamment au niveau de la recherche et du développement, du marketing?

Jean-Christophe Babin: Nous allons allouer à ces différents postes, capacités industrielles comprises, un montant de 250 millions de francs. C’est énorme, puisque cela correspond à 25% de nos ventes globales.

Il y aura aussi beaucoup d’activités autour d’un de nos modèles phares, la Carrera, qui va fêter ses 50 ans. Tous ces éléments mis bout à bout me rendent très confiant: on va surperformer l’industrie horlogère en 2013.

– Comment peut-on globalement expliquer l’exception horlogère? Ce secteur qui va afficher un nouvel exercice de référence absolu, malgré un contexte de déprime conjoncturelle généralisée?

– Notre industrie, et particulièrement TAG Heuer, propose de la haute valeur ajoutée et des capacités d’innovation qui ne se démentent pas avec le temps. C’est le facteur clé. J’en veux pour preuve ce que nous avons fait avec le modèle Mikrogirder. Un chronographe au 5/10 000e de seconde oscillant à 1000 hertz, soit 7,2 millions d’alternances par heure. Qui, en termes de précision, relègue le quartz aux oubliettes. Ainsi, l’innovation permet dans une large mesure d’expliquer la croissance presque indécente de l’horlogerie, surtout par rapport à d’autres secteurs.

Bastien Buss
LE TEMPS