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Le KOF abaisse à son tour légèrement ses prévisions économiques pour la Suisse en 2013. L'institut conjoncturel zurichois prévoit désormais une progression de 1,2 % du produit intérieur brut (PIB), contre 1,3 % estimé à l'automne.
Outre la conjoncture intérieure, le commerce extérieur contribuera aussi à la croissance au cours des prochains mois, a indiqué mardi le centre de recherches de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) en publiant ses prévisions d'hiver 2012/2013.
A l'instar d'autres prévisionnistes, l'institut zurichois se montre plus prudent pour l'année à venir. Début décembre, le panel externe d'économistes consultés par le KOF avait déjà revu son pronostic de croissance, réduisant celui-ci de 1,3 % à 1,2 %.
La semaine passée, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) tablait sur une progression du PIB de 1,3 %, contre 1,4 % voici trois mois. De son côté, la Banque nationale suisse (BNS) a anticipé pour 2013 un taux de croissance compris entre 1 % et 1,5%. Credit Suisse a lui maintenu à 1,5 % son estimation.
Chômage à la hausse
L'économie intérieure continuera durant les mois à venir de jouer un rôle stabilisateur, selon le KOF. La consommation privée augmentera de 1,9 % en 2013 grâce à l'immigration et aux légères hausses de salaires. La construction de logements devrait ralentir, mais se maintenir à un niveau élevé.
Les impulsions de croissance devraient surtout profiter au commerce extérieur, soulignent les chercheurs de l'EPFZ. Les ventes vers l'étranger devraient croître de 2,3 % l'an prochain, puis de 4,9 % en 2014. Les importations progresseront elles de 2,1 % en 2013, de 5,7 % l'année suivante.
En dépit du ralentissement, l'emploi s'est étoffé de 1,5 % en 2012, soit davantage que prévu, mais cette évolution devrait fléchir à 1% l'an prochain. Le taux de chômage est attendu à 2,9 % pour l'année en cours et devrait augmenter à 3,2 % en 2013 et 2014.
Sur le front de l'inflation, le KOF s'attend à des prix stables l'an prochain et anticipe un taux de renchérissement de 0,2%. L'introduction du taux plancher de 1,20 franc pour un euro a en grande partie écarté le risque de déflation, écrit l'institut.
swissinfo
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