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La croissance de Richemont connaît un coup de frein. Elle est tombée en-dessous de 10%
Richemont a-t-il fixé un nouvel étalon, celui qui marquera l’horlogerie suisse ces prochains mois? La branche est-elle entrée dans une nouvelle normalité, faite de taux de croissance à un chiffre, après des mois et des semestres de progression dépassant nettement les 10%? Sur la base des résultats publiés lundi par le numéro deux mondial du luxe, on pourrait le croire, même si cette tendance devra être vérifiée à court terme.
Asie-Pacifique à la traîne
A ce stade, la progression de Richemont, qui comprend, entre autres, les marques Cartier, Jaeger-LeCoultre ou encore Montblanc, et présentes au Salon international de la haute horlogerie, a en tout cas fléchi au troisième trimestre de son exercice 2012-2013. Ses ventes n’ont progressé que de 9%, alors que l’entreprise basée à Bellevue (GE) avait habitué la communauté financière à des valeurs supérieures. A taux de change constant, la progression est quasiment divisée par deux, à 5%, selon le communiqué de presse. Soit à 2,86 milliards d’euros (3,56 milliards de francs). Au premier semestre, la hausse s’établissait encore à 21%, et elle s’est fixée à 17% sur les neuf premiers mois.
Une fois n’est pas coutume, c’est la région Asie-Pacifique qui a sous-performé, avec carrément une stagnation des ventes à taux de changes constants. En bourse, l’action a cédé 5,59% hier.
Bastien Buss
LE TEMPS
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