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LVMH signe de nouveau un très bon cru 2012 malgré la crise et la Chine
 
Le 01-02-2013

Le numéro un mondial du luxe LVMH a signé de nouveau en 2012 une excellente année, marquée par un record des ventes et des bénéfices, bien que la croissance des ventes à données comparables se soit tassée sous l'effet notamment d'un ralentissement de l'économie chinoise.

"C'est une année record pour LVMH", s'est félicité le PDG Bernard Arnault, en se disant confiant pour 2013. Il s'est néanmoins inquiété du risque de voir l'euro fort peser sur les exportations

LVMH, dont les enseignes comprennent Louis Vuitton, Céline, Givenchy, Moët & Chandon, Dom Perignon, Guerlain, Parfums Christian Dior ou encore Sephora, a vu ses ventes augmenter de 19% à 28,1 milliards d'euros.

Le groupe a engrangé 3,43 milliards d'euros de bénéfice net (+12%), un record. Le résultat opérationnel courant a progressé de 13% à 5,92 milliards d'euros, tandis que la marge a baissé d'un point (21% contre 22% en 2011). Des chiffres à peu près en ligne avec les attentes des analystes.

La croissance organique des ventes a toutefois ralenti sur l'année à 9% contre +14% en 2011.

Elle a pâti d'un ralentissement de la demande de la clientèle chinoise, cruciale pour le secteur, liée à une baisse de forme de l'économie chinoise.

Mais le marché américain a contribué à doper les résultats, tout comme la hausse de 8% des prix chez Vuitton en Europe depuis octobre.

Globalement, le quatrième trimestre a été meilleur que le troisième.

Le malletier-maroquinier Louis Vuitton, fer de lance de LVMH et qui assure habituellement les trois quarts des ventes de maroquinerie de LVMH et plus de la moitié des profits du groupe, a marqué un peu le pas par rapport à 2011.

Mais Vuitton - doté depuis décembre d'un nouveau patron, Michael Burke, fidèle de LVMH - a connu en 2012 "une croissance à deux chiffres" et "une très bonne dynamique", grâce à de nouveaux produits de qualité, a assuré M. Arnault.

Par crainte de banalisation de la marque, Louis Vuitton cherche à se sophistiquer depuis deux ans. La stratégie a évolué vers moins d'ouvertures de magasins et une concentration sur des produits à forte valeur ajoutée.

Vuitton "est la marque de maroquinerie qui, de loin, offre la meilleure qualité", a affirmé M. Arnault, estimant qu'elle n'a "rien à envier à aucune marque concurrente". Comme Hermès, à qui elle est comparée défavorablement, au grand dam de M. Arnault.

Les relations sont tendues avec Hermès. LVMH est entré par surprise fin 2010 au capital du sellier, dont il détient plus de 22%.

Les actionnaires familiaux de Hermès, craignant une tentative de prise de contrôle par LVMH, se sont barricadés en bloquant la majorité des parts au sein d'une holding-forteresse.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) enquête sur les conditions d'entrée de LVMH dans Hermès. Une décision de sanctions ou non est attendue à l'été. Hermès a par ailleurs porté plainte en justice contre LVMH.

Concernant 2013, M. Arnault a estimé que "la seule ombre au tableau" pour LVMH est "l'évolution des monnaies". Il craint un euro trop fort face à des monnaies étrangères dépréciées, ce qui pèserait sur les exportations de LVMH.

Le danger est toutefois relatif: le géant du luxe a la latitude pour remonter les prix au besoin, afin de compenser ces effets de change.

Par branches, dans la division Mode et maroquinerie, la principale du groupe, Céline notamment a affiché une croissance "exceptionnelle".

La Distribution sélective, deuxième plus importante division, est celle qui a le plus progressé l'an dernier, avec Sephora en plein boom.

Les vins et spiritueux ont aussi fait "une excellente année", le cognac manque pour satisfaire la clientèle, a dit M. Arnault.

Du côté des Parfums et Cosmétiques, "J'Adore" de Dior reste en tête des ventes en France et le but est qu'il soit numéro un mondial, selon M. Arnault.

Les montres et la joaillerie ont connu la plus faible croissance, à périmètre comparable. Bulgari, acquis en 2011, va évoluer vers un meilleur "ciblage", les magasins sont en cours de refonte.

Interrogé par la chaîne LCI sur sa demande de nationalité belge, qui fait couler beaucoup d'encre, M. Arnault a nié toute raison fiscale et déclaré: "Je ne comprends absolument pas que cette question puisse choquer dans la mesure où je vis en France, je paie mes impôts en France. Je dois être probablement celui qui paie le plus d'impôts en France".

romandienews

 



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