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Les marques Breguet, Blancpain, Jaquet Droz, fleurons de prestige de Swatch Group, ont effleuré la barre du milliard de francs de chiffre d'affaires l'an dernier. Un seuil qui devrait être franchi cette année.
Plus de la moitié des ventes est générée par Breguet, précise Marc Alexander Hayek, représentant de la troisième génération de la famille du géant horloger biennois, qui chapeaute les trois marques. Toutes ont inscrit "une progression à deux chiffres", poursuit-il dans un entretien publié lundi dans le quotidien "Le Temps".
Et la performance aurait pu s'avérer plus belle encore. "Nous avons connu des difficultés au niveau de la production. Notre offre n'a pas pu répondre entièrement à la demande. Les capacités étaient trop limitées pour Breguet en début d'année et en deuxième partie d'exercice pour Blancpain. Produire davantage est une véritable gageure", explique Marc Alexander Hayek.
Tous les niveaux de la production rencontrent des difficultés. Engager de nouvelles forces vives ne suffit pas. "(...) il devient toujours plus compliqué de trouver le personnel adéquat. Ce phénomène ne touche plus seulement les horlogers qualifiés, mais dorénavant également les polisseurs et bien d'autres activités horlogères connexes", observe le petit-fils de feu Nicolas Hayek.
30 postes ouverts
Une trentaine de postes sont ouverts chez Blancpain et Breguet actuellement. La première marque haut de gamme, qui a écoulé plus de 20'000 montres l'an passé, compte actuellement 700 collaborateurs.
Breguet, la marque chérie de son grand-père, a atteint 30'000 pièces l'an passé, avec 900 personnes. Jaquet Droz dispose d'"un peu moins" d'employés et réalise 3000 garde-temps par an.
Après un bon début d'année, marqué par une croissance à deux chiffres, Marc Alexander Hayek a deux priorités pour l'exercice en cours: réduire les délais d'attente et étendre la présence de Breguet en Chine, qui jouit d'une moins grande notoriété que Blancpain dans l'empire du Milieu. "Il faut que cela change."
swissinfo
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