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Le courtier Kepler s’attend à une hausse de 5% des exportations cette année
On le savait depuis des lunes. L’incroyable croissance de l’horlogerie suisse n’était pas soutenable sur le long terme. Tous les spécialistes et les horlogers eux-mêmes s’attendaient dès lors à un fléchissement de la hausse des exportations de montres cette année. En raison de la morosité conjoncturelle dans certaines régions du monde, le courtier Kepler a abaissé ses prévisions pour 2013. Il s’attend désormais à une progression de 5% pour l’exercice en cours, contre 7% lors d’une précédente prévision, ressort-il d’une étude diffusée vendredi. En 2012, les exportations de garde-temps avaient crû de 10,9%, à 21,4 milliards de francs.
L’analyste Jon Cox explique ce ralentissement plus aigu par la faiblesse du marché chinois, une situation qui pourrait durer plus longtemps que prévu jusqu’ici. Selon lui, les touristes de l’Empire du Milieu ont par ailleurs freiné leurs achats effectués lors de voyages en Asie ou en Europe. Parmi d’autres facteurs explicatifs, il mentionne également les risques liés au regain de tensions dans la péninsule coréenne et au retour de la grippe aviaire en Chine. Nonobstant l’importance capitale de la Chine pour les horlogers, le courtier perçoit aussi des leviers possibles de croissance. Ainsi, il semble que Hongkong, principal marché d’exportation pour les montres helvétiques, soit en phase de rebond. De même que Singapour, autre débouché de taille. Le Japon pourrait en outre constituer la bonne surprise de 2013. «Il pourrait y avoir une sorte de renaissance de ce marché.»
Bastien Buss
LE TEMPS
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