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Sowind Group se donne les moyens de rebondir
 
Le 06-05-2013

JeanRichard a été repositionné et Girard-Perregaux passe à six collections

Requalification, revitalisation, repositionnement, redimensionnement. En d’autres termes, et en résumé, il pourrait s’agir d’un renouveau complet, transversal. Sous l’impulsion de son actionnaire majoritaire, le groupe français Kering (ex-PPR), les marques neuchâteloises Girard-Perregaux et JeanRichard abordent un nouveau printemps de leur histoire. Michele Sofisti, chef d’orchestre de cette nouvelle ère, a imposé des changements radicaux depuis quatorze mois au Sowind Group, soit les deux entreprises horlo­gères, accolées à un appareil industriel de production dont le fonctionnement a, lui aussi, été simplifié.

Chez la marque phare Girard-Perregaux, «nous avons réduit la collection à six familles de montres. Ce qui veut dire que le nombre de références a nettement été diminué aussi. De 700 à 100», explique Michele Sofisti, qui a repris Sowind Group en 2011, quelques mois après le décès du fondateur, Luigi Macaluso. Les changements ont encore été plus drastiques chez JeanRichard. La marque est davantage destinée à produire des volumes dans une gamme de prix inférieure à celle de sa grande sœur. Jusqu’à présent, la différence n’était pas des plus évidentes pour le profane. Là, quatre familles doivent (re)mettre sur orbite la marque. Les gammes de prix, en moyenne de 2500 francs à 3500 francs, ont dans la foulée été revues à la baisse afin de se démarquer définitivement de Girard-Perregaux, dont le prix moyen se situe, lui, à 18 000 francs. Le potentiel? Des dizaines de milliers de pièces, contre 2000 aujourd’hui. Ce sont des fournisseurs extérieurs qui motorisent les montres, alors que Girard-Perregaux poursuit son approche de calibres manufacturés. Toute la communication et le marketing ont également été revus et réajustés. Le nouveau propriétaire avait fixé des objectifs ambitieux pour Sowind Group (350 employés avec les filiales), basé à La Chaux-de-Fonds et qui s’était quelque peu endormi ces dernières années. François-Henri Pinault, patron de Kering, avait fixé la barre à 20 000 montres en 2012 et 40 000 à terme. Le premier défi a «quasiment» été atteint, avec une hausse de la production de 45% l’an dernier, et le deuxième reste «tout à fait possible et atteignable», selon Michel Sofisti, rencontré à Basel­world. Sowind continuera de fournir certains mouvements aux marques tierces du groupe, à savoir Boucheron, et continuera d’élaborer les montres Bottega Veneta. Sowind Group ne publie aucun autre chiffre. A l’époque de Luigi Macaluso, le chiffre d’affaires était estimé à environ 150 millions de francs, mais comprenait aussi des recettes de distribution.

«Très positif»

En termes de produits, Girard-Perregaux s’est démarqué à Basel­world, avec un modèle à échap­pement Constant. Une avancée technologique qui consiste à distribuer une force constante au régulateur de la montre, et ainsi à maximiser sa marche. Il y a cinq ans, une version prototype avait été présentée. Place désormais à la commercialisation.

Pour 2013, Michele Sofisti s’attend à un exercice empreint de difficultés. «Ce ne sera pas facile. La zone euro continue de s’affaiblir. Il n’y a donc pas beaucoup d’attentes en Europe.» Du côté des points ­positifs, le patron, également en charge de Gucci Timepieces, en mains de Kering aussi, parle d’une légère croissance au Moyen-Orient et de belles possibilités de progression aux Etats-Unis. «A moyen terme, je reste fondamentalement très positif. Nous avons désormais les bonnes collections et le positionnement adéquat.»

Bastien Buss
LE TEMPS

 



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