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Les cadres de l'horlogerie suisse se montrent optimistes: 65% d'entre eux estiment positives les perspectives de la branche pour les douze prochains mois, contre seulement 49% un an plus tôt.
L'industrie horlogère suisse est optimiste pour l'avenir, selon une étude de Deloitte.
Après une période d'expansion très soutenue, les exportations horlogères helvétiques connaissent une croissance plus modérée. Les livraisons sur les sept premiers mois de l'année ont augmenté de 1,1% pour atteindre 12,3 milliards de francs, selon les derniers chiffres de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).
Les moteurs de croissance fondamentaux de la branche restent cependant intacts, estime le cabinet d'audit et de conseils Deloitte dans son étude publiée mardi et réalisée auprès de 53 cadres du secteur.
«Malgré un enthousiasme fléchissant pour le marché chinois, les cadres du secteur estiment que le volume total des ventes devrait se maintenir, grâce à la demande de marchés comme l'Amérique du Nord, et à celle des touristes visitant la Suisse et d'autres pays européens», résume Karine Szegedi associée Consumer Business de Deloitte à Genève.
Pénurie de main-d’œuvre
Les cadres s'accordent à dire que les risques liés au commerce extérieur, comme le franc fort, ont fortement diminué par rapport à 2012. Seulement 34% y voient encore un risque principal pour la branche, contre 70% un an plus tôt.
La pénurie de main-d'oeuvre qualifiée est désormais perçue comme le risque majeur, relève Deloitte dans la deuxième édition de son étude sur l'industrie horlogère suisse. Les entreprises cherchent à y remédier en renforçant les formations internes et l'apprentissage et, dans certains cas, à travers l'acquisition de sous-traitants.
L'arrivée des montres intelligentes, présentées notamment au salon IFA de Berlin, n'inquiète pas particulièrement les horlogers suisses. Seul un tiers des sondés identifie cette nouvelle catégorie de produits comme une menace, mais uniquement pour les montres d'une valeur inférieure à 500 francs.
Soutien au «Swiss Made»
Selon l'étude de Deloitte, la tendance à l'intégration verticale devrait se poursuivre. Près de quatre cadres sur cinq estiment que les raisons qui ont poussé les marques à acquérir des fournisseurs sont encore d'actualité.
Les problèmes liés à l'insuffisance de l'approvisionnement en pièces et en main-d’œuvre devraient augmenter suite à l'approbation du «Swissness» et aux négociations en cours avec la Commission de la concurrence (COMCO), ajoute Deloitte.
Pas moins de 61% des sondés jugent une période de transition d'au moins cinq ans nécessaire pour permettre le développement d'alternatives pour l'approvisionnement en pièces et en mouvements. Les cadres soutiennent toutefois massivement (92%) les exigences imposées par le label «Swiss Made».
(ats/Newsnet)
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