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De maigres lueurs d'espoir pour les accords de libre-échange
 
Le 29-10-2013

En mission économique au Vietnam et en Indonésie pour promouvoir les accords de libre-échange, Johann Schneider-Ammann est rentré lundi soir avec des signes d'espoir. Des progrès sont possibles, mais la Suisse devra faire de preuve de patience.

Durant cinq jours, le conseiller fédéral s'est attelé à donner un coup de pouce politique à ces négociations qui piétinent. Les discussions ont démarré en 2012 avec le Vietnam et en 2011 avec l'Indonésie.

Des pas ont été faits, a expliqué M. Johann Schneider-Ammann à la presse avant de monter dans l'avion. "Nous avons clairement montré que nous voulons conclure cet accord".

DIFFÉRENCES

Ces deux pays, aux caractères différents, sont des marchés en pleine expansion et l'économie helvétique ne compte pas rater le coche. Ils offrent aussi une alternative à la puissante Chine.

Après une forte accélération durant 20 ans atteignant les 8%, la croissance du Vietnam est retombée à 5-6% en 2012. Son potentiel est freiné par la lenteur des réformes structurelles.

L'Indonésie en revanche se maintient à un taux de 6%, qui devrait se confirmer ces prochaines années. Une étude prédit qu'elle sera la 7e économie mondiale en 2030. Elle est actuellement en 16e position.

FREINS

En Indonésie, les discussions sur un accord de libre-échange, que la Suisse négocie au sein de l'AELE (Norvège, Liechtenstein et Islande, en plus de la Suisse), butent entre autres sur le protectionnisme dont fait preuve le gouvernement. Jakarta favorise les entreprises détenues par l'Etat.

Elle privilégie aussi ses relations avec les Etats-Unis, l'Union européenne, les pays voisins à celles avec les "petits pays" de l'AELE.

Il faut être patient, remarque Jan Atteslander, membre de la direction d'economiesuisse. Les incertitudes politiques sont aussi un frein. Il est difficile d'espérer des progrès avant les élections législatives et présidentielle de l'année prochaine en Indonésie, relève-t-il.

Des indices montrent toutefois que certains ministres ont la volonté de faire avancer les choses avant ces scrutins, selon M. Schneider-Ammann. Au Vietnam, les divergences sont structurelles. Les deux parties doivent trouver une base commune de discussion. Les différents ministres rencontrés ont toutefois compris que l'accord avait des avantages pour eux aussi, a indiqué à l'ats M. Schneider-Ammann.

FACILITATEUR

En se rendant au Vietnam et en Indonésie, le chef du Département fédéral de l'économie (DEFR) s'est également voulu un facilitateur. Il a permis aux responsables de grandes entreprises suisses (ABB, Credit Suisse, UBS, Swatch, Novartis ou Roche) et d'organisations économiques de présenter leurs doléances aux ministres.

Pour Thomas Staehelin, président du groupe de logistique dans les aéroports Swissport et chef de la délégation économique, le bilan est positif. "Nous avons été entendus et nos efforts ont porté leurs fruits". Pour la première fois, la délégation dans son entier a pu prendre part à presque toutes les rencontres.

ACCÈS DIRECT

Tous profitent de cet accès direct aux hautes sphères, relève le directeur de la Chambre de commerce Suisse-Asie Urs Lustenberger. Les échanges de cartes de visite accéléreront les décisions une fois les officiels partis.

Les représentants de l'industrie pharmaceutique ont pu dialoguer avec les ministres de la santé des deux pays. La branche fait face à d'importants problèmes de propriété intellectuelle et de contrefaçon qu'elle compte régler.

Pour cette mission économique, M. Schneider-Ammann s'était aussi entouré du président du gouvernement grison Hansjörg Trachsel et du conseiller d'Etat valaisan Jean-Michel Cina. Ils le reconnaissent, le voyage leur donne surtout la possibilité d'approcher le ministre et d'élargir leurs réseaux à d'importants acteurs de l'économie helvétique.

COOPÉRATION

Lors de son marathon asiatique, où il n'a pas eu le temps de baisser la garde, le chef du DEFR a aussi visité des projets de coopération du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) et d'organisations privées suisses. La question des droits de l'homme n'a en revanche pas été traitée.

Lundi, M. Schneider-Ammann a signé un agrément avec la ministre indonésienne du tourisme pour un projet du SECO sur le développement du tourisme durable. La Suisse a débloqué une enveloppe de 8,9 millions de francs à cet effet sur quatre ans.

romandienews

 



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