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Le patron d'Hublot, Jean-Claude Biver, a déposé un dossier pour racheter le quotidien «Le Temps» dont les actionnaires principaux Ringier et Tamedia veulent se défaire.
L'horloger vaudois qui n'a pour l'instant pas de partenaires a envie de travailler avec l'équipe déjà en place.
Il a indiqué jeudi lors de l'émission «Entrepreneurs» de «La Télé» avoir signé une clause de confidentialité suite au dépôt du dossier. Il attend désormais une réponse avec les éléments lui permettant de faire une offre.
Jean-Claude Biver est prêt à mettre une somme correspondant à six à huit fois le bénéfice annuel du Temps. «C'est une mesure qui paraît être habituelle» dans les médias, précise-t-il.
Jean-Claude Biver reprendrait seul le journal. Mais il n'exclut pas de trouver des partenaires en cours du chemin. Sa volonté de reprendre Le Temps s'inscrit dans une démarche de civisme et de patriotisme. Mais ce n'est pas de la charité non plus, a relevé Jean-Claude Biver, qui ne veut pas perdre toute sa fortune dans l'aventure.
Un million par année
Il a déclaré ne pas vouloir dépasser un million de pertes par année. En vivant encore trente ans, ça fait 30 millions de perte: «on est au maximum», a-t-il indiqué.
«Tout entrepreneur qui a eu du succès dans sa vie doit redonner», a-t-il expliqué. «Une façon de redonner, c'est de participer au bien-être de la région», selon Jean-Claude Biver.
D'autres acquéreurs potentiels ont déjà manifesté leur intérêt. Parmi eux, figurent le quotidien L'Agefi, le conseiller national Christoph Blocher (UDC/ZH) et le financier tessinois Tito Tettamanti (MedienVielFalt Holding). Des membres de la direction du Temps sont aussi sur les rangs.
Le tirage du Temps s'élève à 39'716 exemplaires, un volume en recul ces dernières années, à l'instar d'autres titres. Le journal compte quelque 115'000 lecteurs. Les éditeurs alémaniques Tamedia (TAMN 107.9 -1.01%) et Ringier ont décidé de vendre leur participation dans Le Temps, chacun à hauteur de 46,2%.
(ats/Newsnet)
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