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La 24e édition du Salon se déroulera toute la semaine et attend d'ici vendredi 13'000 invités, dont près de 1200 journalistes, avides de connaître les nouvelles collections et les dernières innovations.
Le Salon s'ouvre aujourd'hui, alors que l'horlogerie suisse continue de battre des records de ventes.
La formule permet à 16 marques prestigieuses, dont 12 liées au groupe de luxe Richemont, de rencontrer les professionnels du monde entier. Sur 30'000 mètres carrés à Palexpo, le salon constitue une vitrine exceptionnelle de la branche et une occasion unique de contact entre les fabricants, les détaillants et les médias.
Selon l'édition 2014 du WorldWatchReport consacrée à la haute horlogerie, publiée lundi, la catégorie des montres de luxe continue de surfer sur la vague, avec une croissance moyenne de 12%. Après trois années record, le marché est toutefois entré dans une phase de consolidation, marqué par un ralentissement des achats en Chine.
Alors que les stands sont envahis dès le premier jour par les visiteurs, les photographes et les équipes de télévision, les marques font assaut d'innovation et de prouesses techniques pour renouveler l'intérêt du client. «Le jour où l'on n'innove plus, l'on est mort», explique un horloger Alain Lambercy, sur le stand de Vacheron Constantin.
La plus mince et la plus légère
Selon lui, la montre ultra-plate est en vogue et la marque sort une répétition minute ultra-plate rivalisant avec Piaget pour battre le record de minceur. «Avant, le client aimait l'ostentatoire, aujourd'hui il veut quelque chose de plus discret, de plus fin», affirme l'horloger. Un changement qui répond peut-être aux contraintes de la lutte anti-corruption en Chine.
L'innovation porte aussi sur les matériaux, indique un horloger d'Audemars Piguet. La marque sort une Royal Oak en céramique blanche, neuf fois plus résistante que l'acier. La montre n'est pas seulement appréciée pour son esthétique, c'est aussi une sensation à son poignet, d'où la recherche de matériaux plus légers, explique-t-il.
Plus mince, plus légère, plus compliquée aussi: Piaget expose dans une chambre noire ses montres les plus exceptionnelles, avec plusieurs complications, répétition minutes, quantièmes perpétuels, tourbillons automatiques, nouveaux squelettes. Au total 800 carats sont exposés dans la pièce, avec un sertissage en diamants baguette comme raffinement suprême.
Assaut d'imagination
«On arrive chaque année à innover», assure chez Jaeger-LeCoultre le responsable atelier spécialités horlogères Christian Laurent. La marque du Sentier (VD) vient de déposer huit nouveaux brevets pour une répétition minutes ultra-plate associée à un tourbillon et un balancier volants.
IWC attire le visiteur par un décor maritime. La marque de Schaffhouse expose sur deux rampes circulaires montant et descendant autour d'un bar central ses chronographes Aquatimer développés au fil des ans.
Des marques plus récentes comme Roger Dubuis et Richard Mille font assaut d'imagination. Vantant sa production 100% Poinçon de Genève, Roger Dubuis a installé un coucou géant sur son stand et dix personnages grandeur nature présentent la collection Hommage. Richard Mille attire le regard par ses designs colorés audacieux.
Maître incontesté
Avec la plus grande surface de stand, et le plus gros chiffre d'affaires du groupe Richemont, Cartier est avec Van Cleef & Arpels le maître incontesté de la joaillerie. Editions limitées de montres à secret, de montres broche, de tourbillons volants et les célèbres panthères brillent de mille feux.
Parmigani accueille le visiteur avec sa pendulette de table «Fleur d'orient» d'un diamètre de 12 centimètres, aux pétales de jadéite et d'améthyste greffés sur une structure alvéolaire en or, sertis de 1488 diamants.
Recréant le décor enneigé de sa manufacture jurassienne, MontBlanc «offre la possibilité d'entrer sur le segment de la haute horlogerie à un prix abordable», explique la directrice marketing Edith Bagda. Ses calendriers perpétuels sont version or à 20'000 francs et version acier à 13'000 francs, contre 80'000 chez le concurrent.
L'espace consacré à une exposition rappelle que «l'horlogerie est fille de l'astronomie». On peut y admirer notamment le disque de Nebra, datant de 1600 avant JC, la plus ancienne représentation de la voûte céleste retrouvée à ce jour.
(ats/Newsnet)
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