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Les professionnels doivent combiner avec une collision d'événements. Le sommet sur la Syrie coïncide notamment avec le SIHH et le forum de Davos
Le secteur aéronautique local testait sa flexibilité lundi, à l’approche du sommet sur la Syrie. Tant à l’aéroport de Genève que chez un acteur privé comme Jet Aviation, la frénésie était palpable alors que le casting exact du raout restait indécis. «Il n’est pas encore clair qui nous accueillerons ou pas, commentait lundi à la mi-journée Bernard Ratsira, directeur genevois de Jet Aviation. Nous attendons encore des confirmations. Mais nous avons des demandes émanant de treize délégations, surtout européennes.»
Les professionnels jonglent, alors que ce sommet, tombant en plein boom touristique hivernal, coïncide aussi avec le Salon international de la haute horlogerie et le plus lointain Forum de Davos. Jet Aviation ne s’en plaint pas. «L’impact sur nos activités est très fort, poursuit Bernard Ratsira. Cela nous manquait depuis le G8 de 2003! Nous assisterons une bonne partie des vols d’Etat. Les enjeux de sécurité, notamment, exigent dix à quinze fois plus de travail qu’un vol usuel. Nous travaillons avec le protocole, la police et les missions diplomatiques à Genève.»
L’Aéroport se dit serein. «Comme c’est le cas lors de chacune de ces grand-messes diplomatiques, nous ferons face à une activité très importante et à un taux élevé d’occupation du tarmac, mais nous pourrons accueillir tous les avions attendus, assure le porte-parole de Genève Aéroport, Bertrand Stämpfli. Il est complexe de gérer cette collision d’événements dans un temps restreint. Mais deux tiers des délégations arriveront sur des vols de ligne, qui sont de toute façon prévus. Le sommet n’amènera qu’une quinzaine d’aéronefs additionnels, allant du jet privé au gros-porteur. La rencontre doit s’achever vendredi, si bien qu’elle ne s’ajoutera pas au flux touristique des skieurs, concentré sur le week-end.»
De mardi à vendredi, une zone d’exclusion aérienne d’un rayon de 46,3 kilomètres surplombera Montreux, comme c’est aussi le cas durant toute la semaine au-dessus de Davos. Cela devrait surtout affecter l’aviation légère, même si le contrôleur aérien Skyguide s’attendait vendredi à de possibles retards dans le trafic régulier, à cause de l’encombrement des cieux helvétiques. Il faudra aussi gérer les transferts de Cointrin à Montreux, qui, selon nos sources, devraient a priori se réaliser davantage par des convois terrestres sécurisés que par des transports héliportés.
(TDG)
Tribune de Genève |