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La société de Jean-Pierre Lutgen a signé un accord avec Swatch Group. L'horloger suisse reprochait à Ice-Watch d'entretenir la confusion sur sa dénomination
Les négociations ont duré jusque tard dans la soirée. Mais elles ont fini par déboucher mardi soir sur un accord entre Swatch et Ice-Watch. Embarquées depuis 2008 dans une procédure judiciaire initiée par Ice-Watch devant les tribunaux suisses, les deux entreprises ont préféré négocier un accord à l'amiable plutôt que de laisser la justice trancher.
L'horloger suisse Swatch Group reprochait à la société du Bastognard Jean-Pierre Lutgen d'entretenir sciemment la confusion sur sa dénomination. En clair : en jouant sur la proximité de prononciation entre "Ice-Watch" et "Swatch", la société belge se serait servi de la notoriété du groupe helvète pour asseoir son succès commercial. Un succès fulgurant, puisque Ice-Watch affirme avoir vendu 4 millions de montres dans le monde en 2012.
« Cet accord prouve que Ice-Watch et Swatch sont capables de se mettre autour d’une table pour trouver un accord permettant aux deux entités de retrouver leur périmètre d’action. Notre marque est intacte. Maintenant, nous allons pouvoir nous concentrer sur d’autres dossiers plus passionnants », indique Jean-Pierre Lutgen, CEO de Ice-Watch.
L’accord signé mardi soir confirme l’autorisation, déjà contenue dans un accord de coexistence datant de 2008, d’utiliser la marque figurative « Ice-Watch ». Cela signifie que la société belge peut utiliser son logo comme bon lui semble. L’accord précise aussi les possibilités d’utilisation verbale de la marque, c’est-à-dire dans quelles circonstances et sous quelles formes le nom « Ice-Watch » peut être utilisé en toutes lettres (par exemple sur un site Internet, dans une adresse électronique, etc.). Les détails financiers de l'accord signé entre Swatch et Ice-Watch sont tenus confidentiels.
Cet accord global met un terme à toute une série de litiges en cours dans différents pays. « Certains enregistrements de marque bloqués dans certains pays vont pouvoir reprendre leur cours. Cela nous permettra de mieux nous protéger contre la contrefaçon », explique Jean-Pierre Lutgen.
La société belge Ice-Watch est une habituée des prétoires et des négociations entre avocats. Des démêlés judiciaire l'avaient également opposée à Lego, qui lui reprochait de s'être inspirée du design de ses célèbres briques empilables pour créer les boîtes d'emballage des montres Ice-Watch.
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